30 mars 2008

La naissance du jour (Colette)

La narratrice raconte ses séjours en Provence en compagnie de quelques fidèles amis, dont Vial et Hélène. Ses descriptions de la nature sont merveilleuses et, à elles seules, elles valent la lecture de ce roman du début du 20e siècle.

Au cours de son récit, l’écrivaine cite des lettres de sa mère, rappelle ses relations amicales et amoureuses, et traite souvent de la vieillesse. C’est un roman de la maturité.

L’édition originale de l’œuvre est précédée d’une préface de Claude Pichois et suivie d’un dossier, d’une note bibliographique, d’une chronologie et d’une table des matières. Le dossier contient deux parties : Lettres de «Sido» à sa fille, Répertoire des personnes réelles citées dans le roman.

Ce livre est au programme du Club de lecture des Amis de BAnQ.

Références

Colette. – La naissance du jour. – Paris : Flammarion, 2004 © 1928. – 192 p. – (GF, n° 430). – ISBN 2-08-070430-3. – Cote BAnQ : En traitement.

Ketchum, Anne A. – Colette ou La naissance du Jour : étude d'un malentendu. – Paris : Lettres modernes, 1968. – 305 p. – (Bibliothèque des lettres modernes). – Cote BAnQ : 928.41 C694k 1968.

Sur la Toile

Centre d’étude Colette

28 mars 2008

Le cycle de la résurrection

Le jeune organiste Vincent Boucher entreprend l’enregistrement de l’œuvre pour orgue du compositeur français Charles Tournemire (1870-1939).

Le programme de cette intégrale prend «la forme de récitals ayant pour thématique les grandes fêtes de l’année liturgique catholique», et non la succession chronologique des œuvres de Tournemire. Le premier DC présente un répertoire de la liturgie du dimanche de Pâques : Resurrectio.

Ce premier récital a été joué sur l’Orgue Casavant, op. 869, en l’église des Saints-Anges-Gardiens (Lachine). Mais les instruments choisis pour produire cette intégrale seront variés et permettront «de faire découvrir l’exceptionnel patrimoine d’orgues canadiens».

Dans le livret d’accompagnement, les commentaires détaillés des œuvres sont du musicologue Gilles Cantagrel. Une fois l’intégrale complétée, ces notices seront réunies et publiées dans un volume consacré à Tournemire.

Voici les œuvres de Resurrectio :

- Choral-improvisation sur le Victimae paschali laudes
- Lento (inédit)
- Toccata
- Suite évocatrice pour grand orgue, op. 74
- Office Dominica Resurrectionis , Petites Fleurs musicales, op. 66
- Postludes libres pour des Antiennes de Magnificat
- Office Dominica Resurrectionis, L’Orgue mystique, op. 56/XVII

C’est toujours un plaisir d’écouter Vincent Boucher, un des plus talentueux organistes du Québec.

Références

Tournemire, Charles. – Resurrectio : l'oeuvre pour orgue. Vol. 1. – Vincent Boucher, orgue. – Montréal : Atma classique, 2006. – ISMN 0722056247023. – Cote BAnQ : CLA 1 T728-3r. – [DC].

Le site Atma Classique présente une biographie de Vincent Boucher. Les abonnés à BAnQ peuvent consulter gratuitement la base de données Grove Music Online, depuis le portail de BAnQ, pour consulter des informations sur la vie et l’œuvre de Charles Tournemire.

Article connexe

L’orgue et ses merveilles

24 mars 2008

La bande dessinée en ébullition

En quelques années, la bande dessinée est devenue l’un des genres les plus dynamiques du monde du livre. La diversité de ses styles, l’audace de ses créateurs et créatrices en font un domaine qu’il est impossible d’ignorer.

Sous la direction de François Mayeux, la revue Entre les lignes vient de publier un dossier captivant sur la bande dessinée québécoise. Bien illustrés, les articles abordent des sujets diversifiés :

- Éclosion d’un art (Mira Cliche)
- La BD francophone en chiffres (Gilles Ratier)
- Des filles et des bulles (Annick Duchatel)
- La BDQ à la BAnQ : Mira Falardeau (Mira Cliche)
- Unis par la passion : la BD à l’école (Valérie Martin)
- Les «bédévénements» (Michel Giguère)
- Blogue à part : Sylvie-Anne Ménard (Jessica Émont-Ferrat)
- F. Dompierre : d’ombres et de couleurs (Violaine Charest-Séguin)
- Planète BD : François Mayeux (Mira Cliche)

Outre ces nombreux articles, le dossier présente des fiches signalétiques sur les figures majeures de la BD québécoise : Vincent Roux (VoRo), Éva Rollin, Michel Rabagliati, Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, Thierry Labrosse, Réal Godbout et Pierre Fournier, Marc Delafontaine (Delaf) et Maryse Dubuc, Jimmy Beaulieu.

Cette présentation de la bande dessinée québécoise est exemplaire.

Références

Mayeux, François. - «La bande dessinée en ébullition». – Entre les lignes. – Vol. 4, N° 3 (2008). – ISSN 1710-8094. – P. 18-35. – [Ce numéro est disponible à la Grande Bibliothèque, section Revues et journaux, niveau R].

Tous les sites cités dans ce dossier sont référencés sous la rubrique Bandes dessinées du portail Formatic 2000.

Colloque

Le 18 avril 2008 aura lieu le premier colloque sur La BD et l’enseignement du français. Organisé dans le cadre du Festival de la bande dessinée francophone de Québec, l’événement se déroulera sur le Campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

Article connexe

Les histoires en images du Québec

21 mars 2008

Les figures contemporaines

Après avoir franchi la porte tournante de la Grande Bibliothèque, traversez le hall jusqu’à la nouvelle exposition Ils ont dit… Moments choisis des archives de Radio-Canada. Écoutez des extraits radiophoniques d'entrevues, de témoignages et de discours de 75 personnalités qui ont façonné notre histoire récente.

Chaque extrait sonore fait l’objet d’une fiche de présentation : photo et nom du personnage, titre de l’émission, identité de l’animateur, date de l’édition, durée de l’extrait et sujet abordé. Les extraits, d’une durée de moins de trois minutes, se retrouvent dans six domaines différents.

Voyons quelques exemples :

Économie

Lise Watier raconte la fondation de son entreprise de produits cosmétiques et ses ambitions de chef d’entreprise. (1992)

Sciences et technologies

Conrad Kirouac (frère Marie-Victorin) décrit l’arbre avec beaucoup d’éloquence et de poésie. Ce témoignage du fondateur du Jardin botanique de Montréal est assurément émouvant. (1943)

Arts et littérature

Paul-Henri Grignon justifie son utilisation de la langue populaire dans les dialogues de son célèbre roman Un homme et son péché. (1957)

Politique

Pierre Bourgeault explique les débuts du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) et sa campagne électorale de 1966. (1978)

Sciences humaines et sociales

Myra Cree imagine d’une manière satirique son pays iroquois rêvé. Quel plaisir de réentendre cette voix charmante! (1952)

Marius Barbeau raconte pourquoi il a recueilli les chants amérindiens du Québec et de la côte du Pacifique. (1958)

Sports

René Lecavalier explique comment il a constitué son vocabulaire de commentateur sportif. On a aussi le bonheur d’entendre un extrait d’une diffusion de partie de hockey. (1993)

Organisation

Cette exposition a nécessité la collaboration d’un grand nombre de personnes. Parmi celles-ci, soulignons les noms suivants :

Coordination : Geneviève Murray, chargée de projet (BAnQ), Christine Simard et Marie Tétreault (SRC), Julie Derouin et Stéphanie Gagnon (BAnQ)

Soutien scientifique : Daniel Legault et Manon Beauchemin (BAnQ)

Validation scientifique : Éric Bouchard et Isabelle Crevier (BAnQ)

L’exposition est en cours jusqu’au 17 août 2008.

Remarque

L'exposition donne un aperçu de la collection numérique Ils ont dit… Moments choisis des archives de Radio-Canada, créée en partenariat avec la zone Archives de Radio-Canada.ca. Cette collection sera offerte en exclusivité sur le portail de BAnQ dès l'automne 2008 et rassemblera à terme les propos de quelque 375 grands noms.

18 mars 2008

Les débuts de la Nouvelle-France

Vous connaissez Samuel de Champlain et Marc Lescarbot. Mais qu’en est-il des cartographes Nicolas Vallard, Giovanni Battista Ramusio, Guillaume Levasseur et Pierre de Vaulx?

Ce troisième parcours de l’exposition Ils ont cartographié l’Amérique vous permettra d’apprécier leurs cartes merveilleuses, sur une période de près d’un siècle (1547-1632).

Cartes

1547 – Amérique du Nord (carte manuscrite, Nicolas Vallard) [ 1 ]

Cette imposante reproduction illustre le savoir-faire des cartographes dieppois au milieu du 16e siècle. Le Nord est situé en bas de la carte. Les latitudes et les rhumbs de vent sont inscrits sur la carte. Les toponymes sont amérindiens, français et portugais. Des soldats européens et des Amérindiens armés, une palissade, des scènes de chasse, des chiens et des animaux sauvages illustrent la carte. Cette carte montre les endroits explorés par Jacques Cartier et la colonie éphémère de France-Roy établie par Jean-François de La Roque de Roberval, en 1542.

1556 – Plan d’Hochelaga (carte gravée, Giovanni Battista Ramusio) [ 2 ]

Cette carte est insérée dans le livre de Ramusio intitulé Delle navigationi et viaggi (Venise : Giunta, 1556). Elle provient du Centre de conservation de BAnQ [Gagnon 970 R184de]. Le plan de ce village autochtone est le premier du genre à avoir été diffusé en Europe. La scène du bas illustre la rencontre pacifique et enthousiaste entre les Amérindiens et Jacques Cartier à l’automne 1535. On peut y noter aussi la présence du mont Royal et de champs cultivés.

1601 – Océan Atlantique (carte manuscrite, Guillaume Levasseur) [ 3 ]

Le toponyme Quebecq sur cette carte-portulan indique que la vallée du Saint-Laurent était fréquentée par des pêcheurs et des traiteurs européens bien avant la fondation de Québec par Samuel de Champlain en 1608. C’est aussi un autre exemple de carte dieppoise.

1607 – Acadie (carte manuscrite, Samuel de Champlain) [ 4 ]

C’est la seule carte manuscrite de Champlain qui nous soit parvenue. Elle justifie le surnom de premier cartographe moderne en Amérique du Nord attribué au père de la Nouvelle-France.

1609 – Nouvelle-France (carte gravée, Marc Lescarbot)

Cette carte est insérée dans le livre de Marc Lescarbot intitulé Histoire de la Nouvelle France (Paris : Jean Milot, 1609). Ce livre provient du Centre de conservation de BAnQ [RES AF 205]. La présence de vignes et de maïs indique que les terres fertiles de la Nouvelle-France peuvent soutenir la colonisation.

1613 – Océan Atlantique (carte manuscrite, Pierre de Vaulx) [ 5 ]

Cette grande carte vise à affirmer la souveraineté de la France aussi bien en Amérique du Nord (Acadie, Nouvelle-France, Floride) qu’en Amérique du Sud (Antarctique) : armoiries aux fleurs de lys. Les bancs de pêche au large de Terre-Neuve et de l’Acadie soulignent l’importance commerciale de la pêche atlantique.

1632 – Nouvelle-France (carte gravée, Samuel de Champlain) [ 6 ]

Cette carte et le livre de Champlain intitulé Les Voyages de la Nouvelle France occidentale (Paris : Louis Sevestre, 1632) sont exposés sous une vitrine. Ces documents précieux proviennent du Centre de conservation de BAnQ [971.012 C453vo]. En dressant cette carte, Champlain visait la récupération de la Nouvelle-France après la prise de Québec par les frères Kirke, des corsaires français au service de l’Angleterre.

Notes

Les cartes reproduites dans La mesure d’un continent sont décrites par Jean-François Palomino, aux pages suivantes :

[ 1 ] 1, [ 2 ] 49, [ 3 ] 76-77, [ 4 ] 83, [ 5 ] 78-79, [ 6 ] 84-86.

Références

[ 1° ] Heidenreich, Conrad E. ; Dahl, Edward H. - «La cartographie de Champlain (1603-1632)». – Litalien, Raymonde ; Vaugeois, Denis ; dir. – Champlain : la naissance de l’Amérique française. – Québec : Septentrion, 2004. – 399 p. – ISBN 2-89448-388-0. – Cote BAnQ : 971.0113092 C453 2004.

Dans sa conclusion, ce spécialiste souligne quatre contributions singulières de Champlain :

a) première carte exacte de la côte atlantique au nord du Cape Cod
b) première carte exacte du Saint-Laurent jusqu’à l’Est des Grands Lacs
c) première carte combinant l’exploration anglaise de l’Arctique avec celle de la France au Sud
d) reconnaissance des sources amérindiennes.

[ 2° ] Heidenreich, Conrad E. - «The Mapping of Samuel de Champlain, 1603-1632». – Woodwart, David. – The History of Cartography. – Vol. 3 : Cartography in the European Renaissance. – Chicago : The University of Chicago Press, 2007. – ISBN 978-0-226-90732-1. – Cote BAnQ : GA 201 H588 1987 v.3.2 CAR. – P. 1538-1549. – [The History of Cartography].

«Like some of the better maps of his time, Champlain’s are based on estimate of distance, calculations of latitude, and compass bearings. […] Until the appearance of Nicolas Sanson d’Abbeville’s maps in 1650 and 1656, Champlain’s were the indisputed authorities for New France.» (p.1542 et 1547)

[ 3° ] Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007.

De Cabot à Cartier (Denis Vaugeois, p. 41-49), La Normandie et la cartographie au XVIe siècle (Jean-François Palomino, p. 50-51), Commerce, religion et exploration (Raymonde Litalien, p. 75-80), De l’Arcadie à l’Acadie (Raymonde LItalien, p. 81-82), Un cartographe en Amérique : Samuel de Champlain (Raymonde Litalien, p. 83-88), Des toponymes plein la carte (Jean-François Palomino, p. 210-219), La grammaire des cartes (Jean-François Palomino, p. 280-281).

[ 4° ] Robert, Jean-Claude. – Atlas historique de Montréal. – Montréal : Libre Expression, 1994. – 167 p. – ISBN 2-89111-525-2. – Cote BAnQ : 911.71428 R641at 1994.

Les premiers visiteurs européens (p. 22-23).

Article connexe

La carte de Champlain de 1616

16 mars 2008

La fortune d’un nom : America

Après avoir admiré la carte du Monde de Martin Waldseemüller (1507) à l’exposition Ils ont cartographié l’Amérique, je suis allé au niveau 3 de la Grande Bibliothèque pour me documenter sur cette carte et son auteur.

En parcourant les rayons dédiés à l’histoire générale de l’Amérique du Nord, j’ai découvert un livre d’Albert Ronsin portant précisément sur l’objet de ma recherche. Ce livre provient de la Bibliothèque centrale de Montréal, une institution dont les collections ont été intégrées récemment à celles de BAnQ.

Le livre de Ronsin est constitué de deux parties : Présentation générale (en quatre chapitres) et Cosmographiae Introductio (traduit du latin par Pierre Monat) suivi des Lettres d’Amerigo Vespucci.

Première partie

Dans le chapitre I de la présentation générale, l’auteur fait le point sur les connaissances géographiques des lettrés et savants au des tournant des 15e et 16e siècles. Il aborde les récits de Christophe Colomb, les relations des explorateurs portugais et anglais, et les écrits d’Amerigo Vespucci. Il présente ensuite les sources cartographiques, peu nombreuses à cette époque : des cartes «T en O» du Moyen Âge, des portulans, quelques planisphères gardés secrets, des cartes dressées par les Arabes et les Catalans, et l’œuvre antique de Claude Ptolémée.

Le chapitre II, le plus long, est consacré à la création et aux œuvres du Gymnase Vosgien (Saint-Dié-des-Vosges). Cette partie nous plonge au cœur de la genèse de la carte de Waldseemüller et de son livret d’accompagnement, la Cosmographiae Introductio :

L’intérêt de cette grande carte est de donner à voir pour la première fois au monde l’ensemble des continents entourés d’eau. […] Pour la première fois également, un quatrième continent est dessiné. […] Le planisphère dessiné et publié à Saint-Dié en 1507 présente donc un état précis des découvertes. Il témoigne que le Gymnase Vosgien était parfaitement informé des nouvelles de la mer. (p. 48 et 51)

La carte universelle de 1507 est longuement décrite dans ce chapitre. Cette description nous fait davantage apprécier le contenu exceptionnel de cette carte : inscription du toponyme America pour désigner le nouveau continent, latitudes et longitudes, étendues d’eau en grisaille, reliefs montagneux, peu d’images, armoiries des pays et des puissances coloniales, caravelle portugaise, douze vents, figures de Ptolémée et de Vespucci, projections cordiforme (mappemonde) et azimutale (deux sphères), nombreux cartouches, reconnaissance des auteurs des découvertes des terres nouvelles.

Le chapitre III raconte la diffusion et l’adoption du toponyme America pour désigner le nouveau continent. Il présente aussi les polémiques académiques reliées à ce nom au cours du 19e siècle.

Le chapitre IV présente les cérémonies commémoratives tenues aux 19e et 20e siècles dans la ville de Saint-Dié.

Seconde partie

La seconde partie du livre présente des documents originaux. L’Introduction à la cosmographie fait l’objet d'une présentation bilingue : reproduction du texte en latin sur les pages de gauche et traduction correspondante en français sur les pages du côté droit. La dernière section du livre contient le récit des quatre voyages (1497-1504) d’Amerigo Vespucci en Amérique. Les observations sur les attitudes et les mœurs des peuples amérindiens rencontrés au cours de ses voyages sont captivantes.

Référence

Ronsin, Albert. – La fortune d’un nom : America. Le baptême du Nouveau Monde à Saint-Dié-des-Vosges. Cosmographiae Introductio (traduit du latin par Pierre Monat) suivi des Lettres d’Amerigo Vespucci. – Montréal : Guernica, 1991. – 223 p. – (Vox 30). – ISBN 2-89135-047-2. – Cote BAnQ : 970.016 F745fo 1991.

Remarque

Les livres suivants d’Albert Ronsin sont aussi disponibles à la Grande Bibliothèque : America, images d'un continent du XVe au XXe siècle : cartes, livres, estampes : exposition, Musée municipal de Saint-Dié (1987) ; Vosges (2004) ; Le nom de l'Amérique : l'invention des chanoines et savants de Saint-Dié (2006). Un autre livre de Roussin est disponible au Centre de conservation de BAnQ : Découverte et baptême de l'Amérique (1979).

14 mars 2008

Une exploration cartographique

Une visite guidée de l’exposition Ils ont cartographié l’Amérique par Jean-François Palomino, cartothécaire à BAnQ et commissaire de cette exposition, a eu lieu le 12 mars 2008.

Le guide a expliqué la métaphore de la scénographie de l’exposition, à savoir une exploration graduelle de l’Amérique depuis l’Atlantique jusqu’au Pacifique, en passant par les différentes zones continentales. Le parcours des zones identifiées par les chiffres 1 à 13 permet ainsi de découvrir le lent parachèvement de la cartographie du nouveau continent.

Au cours de la visite, l'animateur s’est attardé à présenter une trentaine de cartes dans les treize zones de l’exposition. Il a souligné aussi des innovations techniques mises en place pour cette exposition.

Le cartothécaire a expliqué les traits caractéristiques de chacune des cartes commentées, en soulignant certains détails particuliers. Voyons trois exemples :

- sur la carte du Grand fleuve Saint-Laurent (1685), de Louis Jolliet et Jean-Baptiste Franquelin, on peut observer la localisation de la Maison de Jolliet sur l’île d’Anticosti;

- sur la carte de la Nouvelle-France (1696), d’Alexis-Hubert Jaillot, on peut noter que des forts français sont localisés à des endroits stratégiques pour empêcher les Amérindiens de descendre à la baie d’Hudson pour vendre leurs peaux de fourrures aux Anglais;

- sur la carte du Domaine du roi (1733), de Pierre-Michel Laure, il y a un antre de marbre en forme de chapelle indiqué auprès du lac Albanel. L’accès de cette grotte était réservé aux chamans.

Tour au long du parcours, et pendant la rencontre qui a suivi cette visite, le commissaire a répondu à toutes les questions des participants. Il a aussi expliqué certaines difficultés rencontrées au cours de la préparation de cette exposition exceptionnelle.

Tous les participants ont exprimé leur vive satisfaction.

Cette activité a été planifiée par l’association des Amis de BAnQ.

Publication

Jean-François Palomino est coauteur d’un nouvel atlas :

Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007. – [Présentation].

Conférence

Jean-François Palomino donnera une conférence sur l’éminent cartographe Jean-Baptiste Franquelin, à l’auditorium de la Grande Bibliothèque, le mercredi 30 avril 2008, à 19 h. Entrée libre.

12 mars 2008

Le baptême de l’Amérique

Le deuxième parcours de l’exposition Ils ont cartographié l’Amérique nous plongera au cœur des grandes découvertes. Ce sera aussi l’occasion de nous initier aux premières étapes de la cartographie occidentale : la représentation du monde au Moyen Âge, la redécouverte de la géographie antique de Ptolémée et l’apparition des premières cartes où figure notre continent.

Suivons donc les plus fameux cartographes de cette époque : Simon Marmion, Hartmann Schedel, Alberto Cantino (auteur anonyme), Martin Waldseemüller, Johann Ruysch, Lopo Homen, Sébastien Münster, Cornelis Claesz, Joan Blaeu et Andreas Cellarius.

Des œuvres de Johann Stöffler, Claude Ptolémée (réédition), Thomaso Porcacchi et Samuel de Champlain seront aussi portées à notre attention. Tous ces documents, répartis en trois groupes, couvrent une période de plus de deux siècles (1460-1708).

Premier groupe

Une célèbre enluminure attribuée à Simon Marmion représente La Terre répartie entre les trois fils de Noé, vers 1460. Il s’agit d’une représentation typique du monde à l’époque médiévale, une carte dite T en O. [ 1 ]

La carte d’Hartmann Schedel de 1493 illustre le Monde sans l’Amérique selon le modèle géographique antique de Claude Ptolémée. Elle emprunte aussi plusieurs éléments aux sources médiévales : les trois fils de Noé, Cham (Afrique), Sem (Asie) et Japhet (Europe); des monstres représentant des populations extra-européennes. Ce document original provient du Musée Stewart. [ 2 ]

La carte de l’Amérique portugaise de Lopo Homen, vers 1519, témoigne de l’expansion portugaise aux 15e et 16e siècles. On y observe en particulier un drapeau portugais sur le territoire qui deviendra bientôt la Nouvelle-France. [ 3 ]

La Cartographie du ciel d’Andreas Cellarius (1708) rend compte des liens réciproques entre les recherches astronomiques et géographiques. [ 4 ]

Deuxième groupe

L’imposante reproduction de la carte du Monde de 1507 de Martin Waldseemüller nous permet d’admirer la première mappemonde où figure le toponyme America. [ 5 ] Dans une vitrine adjacente, on peut observer un exemplaire de la Cosmographiae Introductio (1509) provenant du Centre de conservation de BAnQ [Gagnon 970.4 W168co]. Il s’agit d’un livret d’accompagnement de la carte de Waldseemüller et d’un globe en fuseaux. [ 6 ]

La carte du Monde de 1507 du cartographe flamand Johann Ruysch s’inspire du modèle antique de Claude Ptolémée. Ce document original provient du Musée Stewart. [ 7 ]

La carte du Monde de Sébastien Münster (1537) représente les quatre continents, mais l’Amérique du Nord est désignée sous le nom de Terre de Cuba. Elle est insérée dans un recueil de récits de voyages conservé au Centre de conservation de BAnQ [Gagnon 910.8 N945no]. [ 8 ]

La carte de Cornelis Claesz (vers 1594) illustre la Nouvelle-France en 1504. Ce document original provient de l’Université McGill.

La carte de l’Amérique orientale (vers 1663) de Joan Blaeu complète ce groupe d’artefacts. La localisation et l’étendue des grands bancs de Terre-Neuve illustre l’importance de la pêche au 17e siècle. Cette carte provient du Centre de conservation de BAnQ [G 3400 1667 B5].

Troisième groupe

La célèbre carte de Cantino (vers 1502) montre le Partage du monde entre l’Espagne et le Portugal lors du traité de Tordesillas (1494). [ 9 ]

Les autres artefacts de ce groupe sont des originaux provenant du Centre de conservation de BAnQ, sauf le tableau d’Henri Abraham Chatelain qui provient du Musée Stewart.

Quatre livres sont exposés dans une vitrine :

1513 – Comment utiliser l’astrolabe (Johann Stöffler) [RES BC 65] [ 10 ]

1545 – Géographie universelle (Claude Ptolémée) [910 P959 RES] [ 11 ]

1576 – Nouveau Monde (Thomaso Porcacchi) : l’Amérique du Nord est représentée sous des traits simplifiés [910 P821 s RES] [ 12 ]

1632 - Traité de la marine et du devoir d’un bon marinier (Samuel de Champlain) [ 13 ]

La Nouvelle carte pour conduire à la connaissance de la marine (1712) du carthographe Henri Abraham Chatelain présente des illustrations d’instruments, des bateaux, et plusieurs tables et légendes. [ 14 ]

Notes

Les cartes reproduites dans La mesure d’un continent sont décrites par Jean-François Palomino, aux pages suivantes :

[ 1 ] 23, [ 2 ] 24, [ 3 ] 33, [ 4 ] 71

[ 5 ] 27, [ 6 ] 32, [ 7 ] 25, [ 8 ] 30

[ 9 ] 21, [ 10 ] 72, [ 11 ] 23-24, [ 12 ] 40, [ 13 ] 71, [ 14 ] 70

Références

[ 1° ] Akerman, James R. ; Karrow Jr, Robert W. ; éditeurs. – Maps : Finding Our Place in the World. – Chicago : The Chicago University Press, 2007. – x, 400 p. – ISBN 978—0-226-01075-5. – Cote BAnQ : en traitement.

Mapping the world (Denis Cosgrove, p. 65-115). Les mappemondes des cartographes suivants sont notamment reproduites et expliquées dans ce chapitre : Ptolémée (92), Schedel (93). Par ailleurs, la carte de Waldseemüller est présentée dans le chapitre Mapping american history (Susan Schulten, p. 163-164).

[ 2° ] Lefort, Jean. – L’aventure cartographique. – Paris : Belin, 2004. – 320 p. – (Bibliothèque scientifique). – ISBN 2-84245-069-8. – Cote BAnQ : 526.09 L494a 2004.

Enfin vint Ptolémée : le premier cartographe du monde occidental (p. 25-40) : «La Syntaxe mathématique», «La Tétrabible», «La Géographie», Une première représentation cartographique, Une deuxième représentation cartographique, Les cartes régionales.

[ 3° ] Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007.

Le mirage de l’Orient (Denis Vaugeois, p. 16-21), Sur la route des Indes (Jean-François Palomino, p. 22-26), La naissance de l’Amérique (Denis Vaugeois, p. 27-32), Se chiama Francesca (Denis Vaugeois, p. 33-40).

[ 4° ] Palomino, Jean-François. - «Le baptême de l’Amérique». - À rayons ouverts. – Hiver 2006, N° 66. – ISSN 0835-8672. – P. 14-15. - [Version numérique].

[ 5° ] Ronsin, Albert. – La fortune d’un nom : America. Le baptême du Nouveau Monde à Saint-Dié-des-Vosges. Cosmographiae Introductio (traduit du latin par Pierre Monat) suivi des Lettres d’Amerigo Vespucci. – Montréal : Guernica, 1991. – 223 p. – (Vox 30). – ISBN 2-89135-047-2. – Cote BAnQ : 970.016 F745fo 1991.

La description détaillée de la carte du monde (1507) de Martin Waldseemüller est présentée aux pages 47-51.

[ 6° ] Wallis, Helen. – «La cartographie et la géographie». – Hale, Elizabeth. – La Découverte du monde : cartographes et cosmographes. Collection David M. Stewart. – Montréal : Musée David M. Stewart, 1985. – 88 p. – ISBN 0-9690951-7-1. – Cote BAnQ : 912.07471428 D297 f1985. – P. 17-24.

10 mars 2008

Le dictionnaire Franqus

Le premier dictionnaire du français standard en usage au Québec sera bientôt publié en version électronique (hiver 2009) et en version papier (automne 2009).

C’est dans un article de Jean-Benoît, paru dans la revue L’actualité, que j’ai découvert cette prochaine publication. Une photo des concepteurs du Franqus accompagne l’article : Pierre Martel, Hélène Cajolet-Laganière et Chantal-Édith Masson.

Le dictionnaire aura une nomenclature de 50 000 mots tirés de 15 000 textes totalisant 52 millions de mots. Les définitions auront trait au français québécois standard, à l’exclusion des anglicismes, des jurons et des connecteurs oraux. Le dictionnaire comptera 80 articles encyclopédiques.

Le projet a reçu notamment la collaboration de l’Université Laval (étymologie des mots), de l’UQAM (prononciation), de l’Union des écrivains du Québec (citations québécoises) et de l’équipe du Trésor de la langue française (citations européennes).

Selon l’auteur de l’article, la publication tardive d’un dictionnaire du français québécois s’explique par de multiples causes : deux siècles de colonisation anglaise, une sous-scolarisation massive, une faible population et l’enjeu même du français québécois standard.

Ce projet de cinq millions de dollars est financé par le gouvernement québécois, la Fondation de l’Université de Sherbrooke et la Conférence régionale des élus de l’Estrie.

Terminons cet article en reprenant les propos de Pierre Martel : «Un dictionnaire général est un lieu de cohésion et d’identification. On y retrouve sa réalité, sa culture, sa mentalité.»

Référence

Nadeau, Jean-Benoît. – «Parlez-vous Franqus?» - L’actualité. – Vol. 33, n° 4 (15 mars 2008). – ISSN 0383-8714. – P. 50-52. – [Ce périodique est disponible à la Grande Bibliothèque, niveau R, section Revues et journaux].

Sur la Toile

Franqus (Le dictionnaire usuel du français standard en usage au Québec) (Université de Sherbrooke)

Le Franqus, dictionnaire du français québécois standard (Balado avec Mireille Elchacar et Jean Pruvost) [Entretien téléchargé et écouté le 20 juillet 2008]

07 mars 2008

La cartographie au 21e siècle

Vous entrez dans la salle d’exposition principale de la Grande Bibliothèque, au niveau M. Devant vous, une présentation surmontée d’une image de Magellan vous introduit dans l'exposition Ils ont cartographié l’Amérique. Ensuite, vous vous demandez si vous devez aller à droite ou à gauche.

Une vitrine avec des instruments anciens attire votre attention, sur votre gauche. Vous allez vers ces artefacts désignés comme étant Les ancêtres du GPS. Vous avez choisi la bonne direction puisque la première étape de la visite est consacrée à la cartographie du 21e siècle.

Les cinq instruments anciens exposés dans la vitrine proviennent du Musée Stewart :

- astrolabe orthogonale (Philippe Danfrie, France, 16e siècle)
- nocturlabe (France, vers 1590)
- boussole de relèvement (Grande-Bretagne, vers 1720)
- table de loch (France, vers 1740)
- arbalestrille : (Johannes Van Keulen, Pays-Bas, 1760)

Jean-François Palomino explique ces instruments dans le chapitre Dompter l’Atlantique Nord : marins et savoir nautique (La mesure d’un continent, p. 70-73). Il est fascinant de constater que de tels outils de navigation ont permis les grandes découvertes. Quel contraste avec nos outils actuels !

Un peu plus loin, des écrans cathodiques nous présentent deux animations produites en utilisant le gratuiciel Google Earth :

- Du ciel à la bibliothèque : Montréal à vol d'oiseau (animation :
Dominic Tremblay, Interpole Multimédia, 2008; photos : Bernard
Fougères, BAnQ)

- De La Rochelle à Macao : voyage à travers l'Amérique (animation : Dominic Tremblay, Interpole Multimédia, 2008)

Ces écrans muraux sont situés de part et d’autre d’un ensemble de seize cartes topographiques de la région métropolitaine à l'échelle 1:20 000. Elles proviennent de cartes électroniques produites en 2002 par le ministère des Ressources naturelles du Québec. BAnQ les a obtenues par dépôt légal.

La compagnie SoftMap offre ces cartes sur un cédérom (Québec topo20 : Montréal, Laval et Montérégie, vol. 3-1, ISBN 1-894610-28-8). Ce cédérom peut être consulté au Centre de conservation de BAnQ, sous la cote DEL/1930 CAR.

Ces outils cartographiques contemporains sont précis et sophistiqués. Il en allait tout autrement à l'époque des grandes découvertes et de l'exploration de notre continent. La suite de la visite de l’exposition nous le démontrera.

Référence

Lefort, Jean. – L’aventure cartographique. – Paris : Belin, 2004. – 320 p. – (Bibliothèque scientifique). – ISBN 2-84245-069-8. – Cote BAnQ : 526.09 L494a 2004.

Latitudes et longitudes : l’histoire des coordonnées (p. 96-122) : Les débuts des coordonnées, Délimiter la latitude, Les instruments, La conquête des longitudes, Les progrès de l’horlogerie, La révolution du XXe siècle.

La triangulation en pratique : calculer des distances à l’aide de triangles (p. 204-227) : Principes élémentaires de la triangulation, Les premières triangulations, Influence de la courbure de la Terre, La triangulation au XVIIIe siècle, Exemple du premier triangle de la mission du Pérou, Les améliorations techniques au XIXe siècle, Les progrès au XXe siècle, De l’utilisation du GPS.

Sur la Toile

La Cartographie (Linternaute)
Cartographie et systèmes d'information géographique (SIG) (Yves Guermond, Université de tous les savoirs, 2000)
Histoire de la cartographie (BnF)
Histoire de la cartographie (L’encyclopédie canadienne)
Introduction à la cartographie (Jean-Christophe Loubet del Bayle)
L’observation des océans par satellite (Pierre Bahurel, Université de tous les savoirs, 2001)

05 mars 2008

Juillet de Marie Laberge

Je vous aime et ça vaut ce que ça vaut pout le temps que ça durera. Et ce n’est pas parce que c’est fort que c’est immortel. L’amour est la denrée la plus périssable que je connaisse.

Le roman met en scène deux couples : Simon et Charlotte, David et Catherine. Le récit s’amorce, se développe et se termine avec la fête anniversaire de Charlotte, épouse de Simon et mère de David.

Les relations entre ces personnages constituent la trame du roman, mais leur métier respectif jouera aussi un rôle marquant en fin de récit.

Le roman, d’une lecture agréable, se déroule pendant une canicule de juillet.

Juillet est au programme du Club de lecture des Amis de BAnQ.

Références

Laberge, Marie. – Juillet. – Montréal : Boréal, 1993. – 222 p. – (Compact). – ISBN 2-89052-581-3. – Cote BAnQ : Laberge L117j.

Lamoureux, Carole. – Marie Laberge ou Le mythe de l'amour impossible : mémoire présenté comme exigence partielle de la maîtrise en études littéraires. – Montréal : Université du Québec à Montréal, 1997. – 116 feuillets. – Cote UQAM : AC20U5511 M5290.

Sur la Toile

Bio-bibliographie de Marie Laberge (Club des rats de biblio-net)
Écrire pour vivre : Marie Laberge, dramaturge (Entrevue avec Robert Viau)
Excès et éclatement dans l'oeuvre de Marie Laberge : une certaine hystérie textuelle (Kathy Dufour, Mémoire, UQAC)
Marie Laberge (Contact : entrevue avec Stéphane Bureau)
Marie Laberge (Wikipédia)

02 mars 2008

Ils ont cartographié l’Amérique


Véritable voyage dans le temps et dans l'espace, l'exposition décrit l’évolution cartographique de l'Amérique du Nord, depuis l'époque des premiers contacts entre Européens et Amérindiens jusqu’aux grandes traversées du continent à l'aube du 19e siècle.

Quel éblouissement de voir autant de trésors à la fois !

La visite de l’exposition se déroule en treize étapes :

1 - La cartographie au 21e siècle
2 - Le baptême de l'Amérique
3 - Les débuts de la Nouvelle-France
4 - Un fleuve périlleux
5 - Convertir et commercer
6 - Le passage du Nord-ouest
7 - Cartographie amérindienne
8 - Géographes de cabinet
9 - Occuper le territoire
10 - Les Français au pays de Louis
11 - Revendiquer l'Amérique
12 - Conquérir l'Amérique
13 - Traverser le continent

Signalons quelques cartes découvertes lors d’une première visite exploratoire :

1689 – Amérique septentrionale (Nicolas et Guillaume Sanson)
1700 – Amérique (Nicolas de Fer et Paolo Petrini)
1708 – Amérique du Nord (Jean-Baptiste Franquelin)
1732 – Mer du Sud (Henri Abraham Chatelain)
1755 – Amérique du Nord 1 2 3 4 (J.-B. Bourguignon d’Anville)
1783 – Grande Amérique ( Louis Brion de la Tour) [ARO, page 46]
1802 – Amérique du Nord (Aaron Arrowsmith)

Cette exposition fabuleuse présente plus de cent cartes, de nombreux instruments anciens et des vidéos. Elle va se poursuivre dans la salle d’exposition principale de la Grande Bibliothèque jusqu’au 24 août 2008.

Commissaire

Jean-François Palomino, cartothécaire à BAnQ, assume le rôle de commissaire de l'exposition. Détenteur d'une maîtrise en histoire de l'Université Denis-Diderot (Paris VII) et d'un diplôme d'études approfondies de l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV) dans la même discipline, M. Palomino consacre ses recherches à l'histoire de la cartographie en Amérique du Nord et aux gens qui ont façonné l'image cartographique de la Nouvelle-France.

Dévoilant les moindres secrets d'une
terra incognita explorée par d'intrépides aventuriers, les cartes qu'il a réunies pour l'exposition permettront de jeter un regard nouveau sur l'histoire du continent. « Elles sont les témoins d'une folle chimère, la recherche d'un passage vers l'Asie, mais aussi le miroir de la rencontre entre deux civilisations, celle du Blanc et celle de l'Indien », explique M. Palomino.

Le spécialiste souligne également qu'une carte est le reflet des connaissances géographiques d'une époque, le prélude et l'aboutissement des expéditions menées en mer et sur la terre ferme. «C'est aussi un langage, dit-il, un outil de gestion, un instrument de propagande et un symbole de conquête.»


(Communiqué, BAnQ, 14 février 2008)

Parmi les nombreuses personnes ayant contribué à la préparation de l’exposition, citons la responsable de la restauration, Séverine Chevalier, et les responsables de la validation scientifique, Danielle Léger, Élise Lassonde et Michel Brisebois.

Image

L’illustration de l’affiche de l’exposition est de Jacques de Vaulx, un des plus illustres représentants de l’école de l’hydrographie normande : Comment utiliser l’arbalète (1583). L’usage de cet instrument est expliqué par Jean-François Palomino dans le nouvel atlas historique intitulé La mesure d’un continent (p. 73).

Références générales

[ 1° ] Akerman, James R. ; Karrow Jr, Robert W. ; éditeurs. – Maps : Finding Our Place in the World. – Chicago : The Chicago University Press, 2007. – x, 400 p. – ISBN 978—0-226-01075-5. – Cote BAnQ : en traitement.

[ 2° ] Goetzmann, William H. ; Williams, Glyndwr. – The Atlas of North American Exploration From the Norse Voyages to the Race of the Pole. – Norman : University of Oklahoma Press, 1998 © 1992. – 224 p. – ISBN 0-8061-3058-X. – Cote BAnQ : G 1106 S12G63 1998 CAR. – [Référence ajoutée le 2 juin 2008].

[ 3° ] Jacob, Christian. – L'empire des cartes : approche théorique de la cartographie à travers l'histoire. – Paris : Albin Michel, 1992. – 537 p. – ISBN 2-226-06083-9. – Cote BAnQ : 526.09 J15em 1992.

[ 4° ] Lefort, Jean. – L’aventure cartographique. – Paris : Belin, 2004. – 320 p. – (Bibliothèque scientifique). – ISBN 2-84245-069-8. – Cote BAnQ : 526.09 L494a 2004.

[ 5° ] Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007.

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Livre numérique gratuit


L'Atlas du Québec compte trois parties. La première contient un répertoire de cartes et plans relatifs au Québec couvrant cinq siècles. La deuxième est un guide d’interprétation d’anciennes cartes géographiques selon trois étapes: observation globale de la carte, analyse de ses éléments et élaboration d’une synthèse. La troisième présente quelques descriptions de cartes exemplaires.