30 janvier 2008

Techniques et stratégies de recherche

Greg R. Notess a publié un livre captivant sur l’enseignement de compétences reliées à la recherche sur la Toile. Son guide vise un double but : «Just as we hope to make our students more information literate, my goal is to help you expand your Web searching literacy and Web search training vocabulary.» L’auteur est bibliothécaire de référence à la bibliothèque de la Montana State University.

Le premier chapitre est consacré à l’historique de la recherche en ligne, depuis les années 1960 jusqu’à nos jours. Le deuxième chapitre porte sur les différentes clientèles : les débutants, les jos connaissants et les internautes expérimentés. Les éléments prêtant à confusion y sont aussi abordés : navigation, recherche, formulaire de saisie, bouton interactif, adresse de site, diversité des ordinateurs, des système d’exploitation, des fureteurs et de leurs versions successives.

Les différents types de formation sont présentés dans le chapitre 3, en spécifiants les avantages et désavantages de chaque modèle, en plus de proposer des exercices afférents. La formation à distance est abordée dans le chapitre suivant, selon la même méthodologie (avantages, désavantages, exercices). Plusieurs tutoriels, avec leur adresse respective, sont décrits sous les thèmes suivants : Web Search Guide Tutorial : Reasearch – Web Searching, Information Literacy Online Tutorials, Finding Tutorials.

Le chapitre 5 est consacré aux modalités d’organisation d’une session de formation : le contenu, la durée et les objectifs visés. Le chapitre suivant souligne l’importance de maîtriser les définitions des termes spécifiques à la Toile (exemples) : engin de recherche (Google), répertoire de sites (Yahoo!), portail (MSN), métamoteur (Copernic), engin de recherche d’annonces (Kanoodle), engin de recherche questions-réponses (Ask), répertoire spécialisé (About), engin de recherche d’actualités (Feedster), engin de recherche de points de vue (Epinion), engin de recherche local (site particulier), Toile invisible (base de données).

Les chapitres 7, 8 et 9 portent sur le contenu des sessions de formation : les outils disponibles (recherche par phrase, opérateurs booléens, troncation et masque, sélection d’un champ, filtres, modalités d’affichage des résultats) ; le processus de recherche (analyse de la question, utilisation de plusieurs outils de recherche, choix un engin de recherche ou un répertoire de sites, évaluation des sources d’information, identification des annonces, compréhension d’une adresse de site et des bases de données) ; les ressources supplémentaires (actualités, infogroupes, images, multimédia, annuaires, bases de données bibliographiques, sites thématiques, Toile invisible, au-delà des dix premiers résultats affichés).

Le chapitre 10 est consacré aux engins de recherche suivants : Ask, Exalead, Gigablast, Google, MSN Search, Windows Live, Yahoo!. En fin de chapitre, certains répertoires de sites sont cités : Yahoo! Directory, Open Directory Porject, Librarians' Internet Index, Resource Discovery Network (désormais Intute).

Le chapitre suivant indique comment créer un site dédié à une session spécifique de formation de façon à capter et concentrer l’attention des étudiants sur les thèmes, les outils et les sites appropriés. Les deux derniers chapitres présentent des trucs et astuces, ainsi que des anecdotes, des exemples et des exercices.

Plusieurs instruments de recherche complètent ce livre : conclusion, annexes, bibliographie, biographie, index. Les annexes sont ainsi intitulées : The Trainers : Introduction ot the Interviewees, Sample Handouts and Other Training Material, URL List (liste des sites par chapitre).

Référence

Notess, Greg R. – Teaching Web Search Skill. Techniques and Strategies of Top Trainers. – Medford (New-Jersey) : Information Today, 2006. – 344 p. – ISBN 1-57387-267-9. – Cote BAnQ : 025.04071 N9119t 2006. – [Site afférent].

28 janvier 2008

L’écriture ou la vie

Un livre de Jorge Semprun : un documentaire romancé ou un roman documentaire?

L’histoire d’un jeune espagnol réfugié en France, puis déporté et emprisonné en Allemagne au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le récit de sa douloureuse adaptation à la vie normale au cours des décennies consécutives à sa libération.

Vivre et écrire, malgré tout…

Un livre d’horreurs et d’angoisses. De mémoire et de réflexions. D'écriture et de poésie.

Ce livre sera discuté au cours d’une prochaine rencontre du Club de lecture des Amis de BAnQ.

Référence

Semprun, Jorge. – L’écriture ou la vie. – Paris : Gallimard, 1994. – 397 p. – (Folio). – ISBN 2-07-040055-7. – Cote BAnQ : 848.914 S473e 2005.

Lectures complémentaires

Cortanze, Gérard de. – Jorge Semprun, l’écriture ou la vie. – Paris : Gallimard, 2004. – 323 p. – ISBN 2-07-031531-2. – Cote BAnQ : 848.914 S473c 2004.

Cortanze, Gérard de. – Le Madrid de Jorge Semprun. – Photographies d’Antonin Borgeaud. – Paris : Éd. Du Chêne/Hachette, 1997. – ISBN 2-84277-065-X. – Cote BAnQ : 848.914 S473c 1997.

Stalloni, Yves. – L’écriture ou la vie Jorge Semprun. – Paris : Bordas, 2004. – 111 p. – (L’œuvre au clair). – ISBN 2-04-730623-X. – Cote BAnQ : 848.914 S473e 2004. – [Ce livre est destiné aux élèves du secondaire et du collégial.]

27 janvier 2008

L’Anneau de vérité

Hélas, le pasteur avait déjà une épouse.
Hélas pour l’épouse.


Référence : Pickard, Nancy. – L’Anneau de vérité. – Paris : Michel Lafon, 2002. – 349 p. – (Le Livre de Poche, No 37006). – ISBN 2-253-09029-8. – Cote BAnQ : Pickard P5945a.

Nancy Pickard Mysteries (Site de l’auteure)

25 janvier 2008

Quand résonne la mémoire

Jusqu’au 11 mai 2008, le Centre d’archives de Montréal (BAnQ) présente une exposition intitulée Tricentenaire de Québec, 1608-1908 : quand résonne la mémoire.


L’exposition transporte le visiteur en 1908, lors de la célébration du tricentenaire de Québec. Fêter à l’unisson les trois cents ans d’une ville aussi riche en souvenirs et en symboles rivaux, entre l’implantation de la civilisation française et du catholicisme et la victoire des armes britanniques, est une gageure audacieuse. La programmation, justement dosée de spectacles et de publications historiques, de cérémonies et de réceptions, reflète une pluralité de visions du passé et de projets d’avenir : une manifestation menée à bien par les organisateurs et leurs commanditaires, qui restera longtemps gravée dans les mémoires. À l’aide d’artefacts provenant des collections de BAnQ et d’autres institutions, l’exposition met en lumière cette rencontre marquante.

Les objets exposés sont affichés sur les murs et dans des vitrines. Par ailleurs, trente-deux images numérisées peuvent être vues sur l’écran d’un ordinateur.

La visite progresse au rythme des vitrines ainsi dénommées :

1 – Champlain et la fondation de Québec s’inscrivent dans la mémoire
2 – Souvenirs pour collectionneurs
3 – Pour ranimer la mémoire
4 – Le bonheur des éditeurs
5 – La mémoire concurrente de monseigneur de Laval
6 – La mémoire trouble de la Conquête
7 – La touche impériale
8 – La mémoire dans tous ses atours
9 – Un rendez-vous avec l’histoire
10 – Les plaines d’Abraham, lieu mythique
11 – Des préparatifs fébriles
12 – Les festivités sont lancées
13 – Vers le quatre centième anniversaire

Le commissaire de l’exposition est Patrice Groulx, professeur d’histoire à l’Université Laval. La validation scientifique a été effectuée par Michel Brisebois, Élise Lassonde et Danielle Léger.

Image

Québec, le Don de Dieu, bateau de Champlain, 1908
Québec, J. A. Kirouac & Cie, [1908], carte postale
Centre de conservation de BAnQ
Cote BAnQ : CP 17954 CON

23 janvier 2008

Le projet Andersen / Robert Lepage

C'est l’appropriation d’un auteur, Hans Christian Andersen, de son personnage et de son œuvre par le dramaturge Robert Lepage. C’est une pièce de théâtre créée à Québec, le 24 février 2005, ainsi qu’un livre et un DVD produits par les Éditions L’instant même et Ex Machina, en 2007.

Commençons par La création du projet Andersen présentée sur le DVD. L’écran d’accueil, un hall, affiche trois portes, un extincteur adjacent à la porte de droite, et une clé cachée sous un tapis devant la porte de gauche. Sur cette dernière porte, l’inscription ici.

Le second écran, une pièce de cuisine intitulée La création, donne accès à ces présentations : Les costumes, Les remplaçants, Les coulisses en infrarouge, L’écran (la conque), Les rails. Trois flèches conduisent à des extras, des extraits et le retour au hall.

Les extras portent sur les thèmes suivants : À l’international (galerie d’images), Conférence de presse avec Robert Lepage, Crédits DVD (avec images inédites). Une flèche permet le retour à l’écran La création. La conférence de presse favorise une meilleure compréhension de la pièce et la découverte de sa genèse.

Les extraits présentent le Générique, le conte L’ombre et des scènes supprimées (L’appartement, La mission, Le fiacre). Une flèche permet le retour à l’écran La création. L’extrait Générique est décrit dans le Prologue du livre, aux pages 13 et 14.

Le conte L’ombre, présenté intégralement, est reproduit dans le livre aux pages 64-68. Il se termine ainsi : «La morale ? Je ne sais pas. J’imagine qu’Andersen tente de nous dire qu’il y a, en chacun de nous, une part d’ombre et que, si nous la laissons nous dominer, elle finit par nous détruire.» Le livre présente un autre conte d’Andersen, en cinq parties : La Dryade, aux pages 24-25, 31, 46-48, 74-75 et 82-83. La fin de ce conte est aussi tragique : «Pauvre dryade, disparue.»

Les autres parties du livre, et donc de la pièce, portent des titres évocateurs de la vie d’Andersen : Peep-show (4), Café de la Paix (2), PTT (2), Promenade (3), Réunion, Odense, Speed, Psycho canine, Backstage, Café Internet, Grand hall de l’Opéra, Métro. Un Épilogue met fin au spectacle.

Lars Seeberg, secrétaire général de la Fondation Hans-Christian-Andersen, caractérise ainsi cette œuvre du dramaturge québécois :

«Le projet Andersen est une œuvre typiquement lepagienne. Un jeu vertigineux et dialectique entre le quotidien et le rêve, où une nouvelle matière est adaptée et transformée en quelque chose d’unique, parce que la personne Lepage s’investit entièrement dans une forme d’empathie, presque en s’effaçant. Comme le poète lui-même.» (Préface, p. 8)

Référence

Lepage, Robert. – Le projet Andersen. – Québec : L’instant même et Ex Machina, 2007. – 92 p. + DVD. – ISBN 978-2-89502-241-1. – Cote BAnQ : 842.914 L591p 2007.

21 janvier 2008

La téléphonie avec Skype

Skype compte plus de 246 millions d’abonnés. Ce gratuiciel offre trois grands services intégrés : la téléphonie, le clavardage et le courriel. Parmi les livres disponibles à la Grande Bibliothèque sur Skype, voyons trois exemples.

Le tutoriel de Jean-Noël Anderruthy est basé sur la version 3 de Skype, soit la version la plus récente. Il met l’accent sur les procédures d’utilisation. En voici le sommaire :

Introduction
Installer les périphériques
Démarrer avec Skype
Utilisation avancée de Skype
Configuration de Skype
Intégrer Skype à vos applications
Skype «secret»
Les meilleurs plugiciels
Un coup d’œil sur le future de Skype

La suite du livre est consacrée à d’autres services de téléphonie : Live Messenger, Google Talk, Wengo et Jajah. Un glossaire et un index thématique complètent le volume.

Bien que publiés la même année, les deux autres volumes sont basés sur la version 1.4 de Skype.

Le livre de Michael Gough aborde longuement le fonctionnement de la téléphonie sur Internet avant d’expliquer comment utiliser Skype.

Le livre d’Andrew Sheppard présente une centaine de trucs sur Skype classés selon leurs destinataires : débutants, expérimentés et experts. En voici le sommaire :

1. Start Using Skype
2. Save Money with Skype
3. Configure Skype
4. Twear and Tune Skype
5. Skype at Work
6. Mobile Skype
7. Skype Fun and Play
8. Skype Chat and Voicemail
9. Security and Privacy
10. Quirks, Gotchas, and Work Arounds
11. Skype Add-Ons and Tools
12. Automate Skype

Le livre est complété par un index.

Le gratuiciel Skype appartient à la société américaine eBay depuis septembre 2005.

Références

Anderruthy, Jean-Noël. – Skype et la téléphonie IP : téléphoner gratuitement avec Internet. Inclus : les nouveautés de Skype 3. – Saint-Herblain : ENI, 2006. – 229 p. – ISBN 978-2-7460-3447-1. – Cote BAnQ : 384.64 S6299a 2006.

Gough, Michael. – Skype Me! From Single User to Small Entreprise and Beyond. – Rockland (MA) : Syngress, 2006. – xxx, 416 p. – ISBN 1-59749-032-6. – Cote BAnQ : 004.6 S6299g 2006.

Sheppard, Andrew. – Skype Hacks. – Sebastopol (CA) : O’Reilly Media, 2006. – xx, 321 p. – ISBN 0-596-10189-9. – Cote BAnQ : 004.6 S5491s 2006.

Sites

Le blogue Skype
Guide Skype
Le portail Skype France
Que vaut réellement Spyke? (David Bénard)
Skype (Site corporatif)
Skype (Wikipédia)
Skype (Wikipedia) (anglais)
Skype Journal (anglais)
Skype News (anglais)
Skype Tips (anglais)
Trucs et astuces pour mieux maîtriser Skype (Linternaute)

et pour créer un avatar :

Yahoo! Avatars

19 janvier 2008

Affaires : 100 ressources en ligne

La recherche sur le monde des affaires est complexe. Elle requiert beaucoup plus de flexibilité, de créativité et de ténacité que de science. Telle est l’opinion de Celia Ross, bibliothécaire de référence, sur ce sujet. Dans la revue américaine Choice, elle présente un essai bibliographique sur les ressources documentaires en affaires.

L’article est ainsi subdivisé :

Introduction
Analysing the Gestion
Commercial Online Business Databases
Company Research Resources
Investments and Finance Resources
Industry Research Resources
International Business Resources
Marketing and Demographics Resources
Statistical Resources
Small Business Research Resources
Not just for Librarians
Conclusion

Voici un bref extrait de sa conclusion : Understanding business problems and breaking the question into manageable components are crucial when approaching business research and selecting appropriate search tools.

La centaine de ressources présentées dans cette étude sont répertoriées en fin d’article, en fonction des subdivisions de l’article. Les quinze bases de données commerciales et les cinq ressources corporatives sont payantes, alors que les autres ressources sont gratuites.

Parmi les vingt ressources payantes, celles-ci sont offertes gratuitement aux abonnés à BAnQ (Mon dossier > Ressources en ligne > Revues, journaux et bases de données > Par thèmes > Économie et finances ; Information gouvernementale et juridique, statistiques) : ABI/INFORM, Global Market Information Database, Mergent Online, ThomasNet, Stat-USA. Par ailleurs, BAnQ propose plusieurs autres bases de données sur l’économie et les affaires.

Référence : Ross, Celia. - «Online Resources for Business Research». – Choice. – Vol. 44, no 8 (2007). – ISSN 0009-4978. – P. 1271-1285.

Choice Reviews Online (American Library Association)

Remarque : La revue Choice est publiée par l’Association of College & Research Libraries, une filiale de l’American Library Association (ALA). La notice du catalogue Iris de BAnQ contient la remarque suivante : En raison de l'excellence de la revue, du large éventail des domaines couverts, du niveau des ouvrages retenus, Choice est un instrument de base pour la plupart des bibliothèques de cégeps. BAnQ possède les numéros de cette revue depuis 1968.

15 janvier 2008

L’opéra Tannhäuser de Wagner

Carl Dahlhaus, professeur de musicologie à l’Université technique de Berlin, présente une étude succincte de Tannhäuser en quatre parties dans son livre Les drames musicaux de Richard Wagner.

Dans la première partie, l’auteur présente les deux légendes qui sont à l’origine de cet opéra. Il compare également la signification de la mort dans les opéras Tannhäuser et Le Vaisseau fantôme.

Dans la partie suivante, le professeur traite de l’art de la transition en comparant l’opéra au drame musical : L’opéra met en évidence l’aspect plastique de la forme musicale, tandis que le drame musical donne la priorité à son aspect logique.

Dans la troisième partie, le musicologue compare les versions de Dresde (1843-1845) et de Paris (1860-1861) de Tannhäuser.

Dans la dernière partie, Dahlhaus aborde le thème du leitmotiv en affirmant au point de départ sa conviction : Tannhäuser est un opéra et non un drame musical.

Références

Dahlhaus, Carl. – Les drames musicaux de Richard Wagner. – Traduit de l’allemand par Madeleine Renier. – Liège : Mardaga, 1994. – (Musique - Musicologie). – 179 p. – ISBN 2-87009-580-5. – Cote BAnQ : 782.1092 W134dr 1994.

Plusieurs ouvrages de référence sur l’opéra peuvent être empruntés ou consultés au niveau 4 de la Grande Bibliothèque. Par exemple :

Pâris, Alain. – Livrets d’opéra. – Paris : Laffont, 1991. – 2 volumes. – (Bouquins). – ISBN 2-2210-5345-1 et -2221-05346-X. – Cote BAnQ : 782.10268 L7888.

La partition et des enregistrements sonores de Tannhäuser peuvent être empruntés à la Grande Bibliothèque. Par ailleurs, les abonnés à BAnQ ont accès gratuitement à la Discothèque Naxos. Celle-ci propose l’enregistrement sonore de l’opéra Tannhäuser au Festival de Bayreuth, en 1930, sous la direction de Karl Elmendorff. Cette base de données offre aussi le livret de l’opéra en version originale allemande.

Concerts

Pour la première fois à Montréal, l’opéra Tannhäuser sera présenté en version intégrale les 22 et 25 janvier 2008, par l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Kent Nagano.

11 janvier 2008

Amérique du Nord (1688) de Franquelin

Avec une cinquantaine de cartes, Franquelin est certainement le plus important cartographe de la Nouvelle-France. […] L’œuvre de Franquelin n’a toutefois pas connu la renommée qu’elle méritait. Le fait que ses cartes soient demeurées manuscrites n’a guère attiré l’attention des historiens et des bibliographes.

(Jean-François Palomino, La mesure d’un continent)

Des reproductions de la carte de l’Amérique du Nord (1688) de Jean-Baptiste Franquelin peuvent être consultées au Centre de conservation de BAnQ, sous les cotes G/3300/1688/F73/1977 CAR (fac-similé, 58 x 92 cm) et NMC 44358 (deux microfiches).

Une copie de la carte peut être consultée sur le site de la Bibliothèque du Congrès, avec une visionneuse ou directement en haute définition (37,1 Mo). Le manuscrit original (101 x 158 cm) est conservé à la Bibliothèque du service de la Marine (Vincennes). Il est reproduit dans La mesure d’un continent.


Produite par un géographe du roi et destinée à celui-ci, la carte de 1688 vise un but éminemment politique : illustrer l’hégémonie française en Amérique du Nord. Les ornements, la typographie et la délimitation des frontières le démontrent clairement.

Les quatre ornements de la carte sont obliquement reliés entre eux, le premier axe en lien avec le Ciel (nuage et angelots) alors que le second évoque la Terre (plantes stylisées).

Les deux illustrations de la première diagonale occupent une place prépondérante sur la carte : les armes du roi en ouverture et une scène de théâtre en fermeture. À l’exemple des symboles affichés au fronton d’un château royal, trois fleurs de lys sont surimposées sur un globe terrestre où la Nouvelle-France est esquissée. Ce globe est surmonté par une couronne et encadré par les colliers des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit. Reposant sur un nuage, ces armes évoquent la monarchie de droit divin.

Tel un joyau, la capitale de la Nouvelle-France est dévoilée par une levée de rideau en fin de lecture. De part et d’autre de la scène, sous le titre du tableau, un angelot aux ailles blanches élève son regard vers les armes du roi (en survolant l’Amérique française) et un autre aux ailles foncées pointe son regard vers Québec. La capitale, ainsi révélée, est offerte au roi comme un trésor merveilleux. La présence de navires et la localisation du port du Cul-de-Sac, au premier plan, évoquent le lien maritime qui relie la métropole à sa colonie. La légende des principaux édifices de la ville de Québec est affichée sur le frontispice d’un socle.

Aux extrémités de la seconde diagonale de la carte, le cartouche du titre et celui de l’échelle indiquent d’une façon encore plus précise le but politique du document. Le cartouche du titre, retranscrit en français contemporain, contient quatre parties :

- titre du document : Carte de l’Amérique septentrionale, depuis le 25e jusqu’au 65e degré de latitude et environ 140 et 235 degrés de longitude,

- régions : contenant les pays du Canada ou Nouvelle-France, la Louisiane, la Floride, la Virginie, la Nouvelle-Suède, la Nouvelle-York, la Nouvelle-Angleterre, l’Acadie, l’île de Terre-Neuve et autres.

- sources et mandat : Le tout très fidèlement dressé, conformément aux observations que l’Auteur en a faites lui-même pendant plus de 16 ans, par l’ordre des Gouverneurs et Intendants du Pays, pour le service du Roi, et pour leur instruction particulière; et suivant les mémoires et Relations qu’il a eu soin de recueillir exactement par le même ordre et pendant le même temps, de tous les Voyageurs les plus entendus qu’il a consultés et confrontés avec une application toute particulière en l’année 1688.

- auteur et lieu : Par Jean-Baptiste-Louis Franquelin, hydrographe du Roi à Québec, au Canada.

L’échelle 1 /140 lieues est surmontée des instruments de précision utilisés par Franquelin pour dresser sa carte : compas à pointes sèches, équerre, échelle et compas de variation. La présence de ces instruments souligne le caractère scientifique de la carte et, par conséquent, la validité de son contenu documentaire. Même les tracés erronés du cours inférieur et de l’embouchure du fleuve Mississipi témoignent du souci de Franquelin de tenir à jour ses informations, ces données incorrectes lui ayant été communiquées par Cavelier de La Salle en 1683.

La typographie de la carte est tout aussi instructive sur le but poursuivi par son auteur. Les différentes tailles des caractères rendent compte de l’emboîtement des espaces géopolitiques. Voyons quelques exemples :

- taille 1 : Canada ou Nouvelle-France (partie supérieure de la carte)
- taille 2 : Contrée de la Louisiane (partie inférieure de la carte)
- taille 3 : Labrador ou terre des Esquimaux (sous le toponyme Canada ou Nouvelle-France); Floride (sous le toponyme Contrée de la Louisiane); Nations sous le nom d’Outaouais (sous le toponyme Canada ou Nouvelle-France, mais en rouge comme les toponymes des colonies anglaises)
- taille 4 : Panimaha et Acacea (sous le toponyme Contrée de la Louisiane); Virginie (en noir, mais chevauchant la frontière franco-britannique)
- taille 5 : Acadie et Terre-Neuve (colonies françaises); Nouvelle-Angleterre et Pennsylvanie (colonies anglaises en rouge)

Deux toponymes amérindiens soulèvent des questions particulières. Bien qu’imbriqué sous le toponyme Canada ou Nouvelle-France, le toponyme Nations sous le nom d’Outaouais est en rouge. Cette couleur étant attribuée aux colonies anglaises, on peut s’interroger sur la signification de cette singularité. Une marque de considération pour de précieux alliés? Il en va tout autrement pour le toponyme Pays des Iroquois inscrit en petite taille et en noir. Une façon de minimiser de redoutables alliés des Anglais? Par ailleurs, les nations amérindiennes qui ne constituent pas un enjeu politique sont tout simplement ignorées (exemple : Montagnais).

La délimitation des frontières entre les possessions françaises et les colonies anglaises est indiquée précisément en pointillés de couleur rouge. La Nouvelle-Suède n’est pas délimitée, mais son toponyme en noir indique son exclusion de l’espace britannique. Les colonies anglaises sont donc confinées sur les rives de l’Atlantique, entre la rivière Saint-Georges et la baie de Chesapeack. Tout le reste de l’Amérique du Nord est sous l’hégémonie de la France.

Dans l’ensemble, la carte de 1688 de Franquelin illustre bien la puissance française en Amérique du Nord. Mais cette hégémonie est toute relative. Elle est effective dans la vallée du Saint-Laurent, en Acadie et à Terre-Neuve. Dans les autres régions, elle est assurée par une présence militaire (forts) ou commerciale (magasins) parmi les Amérindiens. Par ailleurs, Franquelin localise les établissements espagnols en Floride, mais il ne délimite pas la frontière franco-espagnole.

L’analyse sommaire de cette carte exemplaire nous permet d’apprécier le travail admirable de Jean-Baptiste Franquelin. Sa carte fut d’ailleurs bien accueillie par Louis XIV qui lui confia le soin de dresser une carte générale de la Nouvelle-France et de découvrir d’autres territoires en son nom. La Première Guerre intercoloniale empêchera le géographe du roi d’accomplir cette mission.

Jean-Baptiste Franquelin est né en 1650 et décédé en France après 1712. Il a séjourné en Nouvelle-France de 1672 à 1692, un séjour entrecoupé de voyages en France. En 1683, il avait épousé Élisabeth Aubert, veuve et déjà mère de huit enfants. Le couple a eu cinq enfants. Sa femme et plusieurs de ses enfants ont péri lors d’un naufrage dans l’archipel des Sept-Îles, en 1693. Franquelin n’est jamais revenu en Amérique après cette tragédie.

Références

[ 1 ] Brisson, Réal. – La charpenterie navale à Québec sous le régime français : les 100 premières années de la charpenterie navale à Québec : 1663-1763. – Québec : Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC), 1983. – 320 p. – (Edmond-de-Nevers). – ISBN 2-89224-030-1. – Cote BAnQ : 623.82 B859ce 1983.

[Extrait de la carte de l’Amérique du Nord (1688) de Jean-Baptiste Franquelin : Cul-de-Sac, site et habitat, p. 50-51.]

[ 2 ] Burke-Graffney, M. W. - «Franquelin, Jean-Baptiste-Louis». – Dictionnaire biographique du Canada. – Québec : PUL, 1969. – Cote BAnQ : 920.071 D5547 1966 v.2. – Tome II, p. 236-239. – [Version numérique].

«En 1688, [Franquelin] apportait avec lui [en France] une fort belle carte représentant toute l’Amérique du Nord connue à l’époque, pour répondre à une requête de la cour qui désirait une carte où seraient indiquées les frontières entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre.» (p. 237)

[ 3 ] Charbonneau, André. – Un cartographe de Québec au XVIIe siècle : Jean-Baptiste Louis Franquelin. – Mémoire présenté à la Faculté des Études supérieures de l’Université de Montréal en vue de l’obtention du M.A. Histoire. – Montréal : Université de Montréal, 1972. – 204 p. – Cote LSH : D 7 U54 1972.2 v.2.

[La carte de 1688 est analysée aux pages 125-127 et 161-162, mais aussi dans plusieurs autres parties du mémoire, en lien avec l’ensemble de la production cartographique de Franquelin. À la page 116, l’auteur précise que Franquelin a utilisé la projection en forme de trapèze dans la carte de 1688.]

Sur le tracé du Mississipi : «Malheureusement, Franquelin fut trompé par La Salle et il a introduit dans la cartographie européenne une erreur de plusieurs degrés dans le cours inférieur du Mississipi.» (p. 23)

[ 4 ] Cumming, W. P. et al. – The Exploration of North America, 1630-1776. – Toronto : McClelland & Stewart, 1974. – ISBN 0-7710-2491-6. – Cote BAnQ : 970 E96ex 1974.

[Carte de l’Amérique du Nord (1688) de Jean-Baptiste Franquelin, en noir et blanc : p.41; commentaires sur deux erreurs (Mississipi et Missouri) et deux nouveautés (rivière Ohio distincte de la rivière Wabash; première indication du lac Mistassini sur une carte) : p. 40.]

[ 5 ] Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007. – [Présentation].

[Citation : p. 104 et 107; Carte de l’Amérique du Nord (1688) de Jean-Baptiste Franquelin, p. 106-107; Dompter l’Atlantique Nord : marins et savoir nautique, p. 70-73; Portrait d’un cartographe : Jean-Baptiste Franquelin, géographe du roi à Québec, p. 104-107; La grammaire des cartes, p. 280-281.]

[ 6 ] Miquelon, Denis. – «Les Pontchartrain se penchent sur les cartes de l'Amérique : les cartes et l'impérialisme, 1690-1712». – Revue d'histoire de l'Amérique française. – Vol. 59, N° 1-2 (2005). – P. 53-71. – [Version numérique]. – [Document consulté le 20 janvier 2008].

«Ainsi, l'Amérique connue par les deux ministres [Louis de Phélypeaux de Pontchartrain et son fils Jérôme de Phélypeaux de Maurepas] jusqu'à l'été 1699 est celle de Franquelin. [...] Les nombreuses cartes de Franquelin à partir de 1684 font voir, par leur échelle continentale, les interrogations impérialistes des Pontchartrain.» [P. 64 et 71]

[ 7 ] Randier, Jean, dir. – La marine à voile : dictionnaire encyclopédique illustré des termes nautiques et du langage à bord des grands voiliers. – Paris : Arthaud, 1979. – 348 p. – ISBN 2-7003-0290-7. – Cote BAnQ : 387.2043 N314nar2 1979.

[L’évolution des navires, p. 138; Instruments de dessin et de calcul, p. 325-326.]

[ 8 ] Requemora, Sylvie. – «L’espace dans la littérature de voyages». – Études littéraires. – Vol. 34, no 1-2, 2002. - ISSN : 1708-9069. – [Version numérique].

Extrait d’un commentaire sur les armes du roi : « […] la carte de la Nouvelle-France, dessinée par Franquelin en 1688, est décorée par un globe fleurdelisé surmonté aussi d’une couronne, mais sur lequel est esquissée l’embouchure du Saint-Laurent : ce n’est plus la France qui égale le monde, mais c’est la Nouvelle-France, son correspondant sur le continent américain.»

[ 9 ] Roy, Pierre-Georges. – Un hydrographe du roi à Québec : Jean-Baptiste-Louis Franquelin. – Ottawa : Société royale du Canada, 1920. – Cote BAnQ : 925.26 F835r 1920.

Exposition

La Grande Bibliothèque va présenter une exposition exceptionnelle intitulée Ils ont cartographié l'Amérique, du 26 février au 24 août 2008. Quelque 150 cartes anciennes seront alors exposées dans la Salle d'exposition principale, au niveau M.

La carte de l’Amérique du Nord (1688) y sera exposée, ainsi que trois autres cartes de Jean-Baptiste Franquelin.

08 janvier 2008

L’agrégateur Yahoo! Pipes

Le nouvel agrégateur Yahoo! Pipes est présenté par Jody Condit Fagan, bibliothécaire à l’Université James-Madison (Virginie), dans un article publié dans la revue Computers in Libraries.

Dans la première partie de son texte, l’auteure explique le contexte de sa recherche sur les fils d’actualisation et sa découverte de Yahoo! Pipes qui peut fusionner et afficher plusieurs fils en un seul, puis trier et traduire la liste résultante.

Dans la partie suivante, la bibliothécaire indique comment réaliser un agrégateur dédié à une bibliothèque, comme celui de la Bibliothèque municipale de Cincinnati. En cinq étapes, elle démontre la constitution d’un agrégateur simple devenant de plus en plus complexe. Le résultat final est affiché sur la Toile : Pipes Search: cil07.

Dans la dernière partie de son article, l’auteure souligne les limites du gratuiciel tout en suggérant d’autres utilisations possibles de Yahoo! Pipes. Sa conclusion est enthousiaste :

And it’s exciting than nontechies can easily create mashups of their favorite data sources. With Yahoo! Pipes, now you can make your Pipe dream a reality!

Référence

Fagan, Jody Condit. – «Mashing Up Multiple Web Feed Using Yahoo! Pipes». – Computers in Libraries. – Vol. 27, N° 10 (2007). – ISSN 1041-7915. – P. 10-17. – [Cette ressource est disponible au niveau R de la Grande Bibliothèque, dans la section des Revues et journaux.]

Exemples

À titre d’essai, j’ai utilisé le tutoriel de Jody Condit Fagan pour réaliser deux agrégateurs. La programmation du second est expliquée ci-dessous.

BAnQ - Activités et nouvelles

Cet agrégateur affiche une sélection de fils d’actualisation portant sur les activités (10 items) et les nouvelles (10 items) de BAnQ.

Trio

Cet agrégateur affiche des fils d’actualisation de trois sources différentes : la liste de diffusion Formatic 2000 (2 items), le blogue Trouvailles (5 items) et la galerie publique de photos de Claude Trudel (3 items).

L’éditeur de Yahoo! Pipes est constitué de deux parties : les modules, à gauche, et la planche, à droite. Un agrégateur est constitué en sélectionnant et en faisant glisser des sous-modules sur la planche. Les sous-modules insérés sur la planche sont ensuite paramétrés.


Cette capture d’écran montre l’arborescence des sous-modules utilisés pour réaliser l'agrégateur Trio :

Ligne 1 : trois sous-modules Fetch Feed du module Sources, soit un pour chacune des sources (liste de diffusion Formatic 2000, blogue Trouvailles et galerie publique de photos de Claude Trudel).

Ligne 2 : trois sous-modules Trucature du module Operators pour indiquer le nombre d’items à afficher pour chacune des sources (2 pour la liste de diffusion, 5 pour le blogue et 3 pour la galerie de photos).

Ligne 3 : sous-module Union du module Operators pour fusionner les trois fils d’actualisation.

Ligne 4 : sous-module Sort du module Operators pour trier les résultats en fonction de leur date de diffusion (ordre descendant)

Ligne 5 : Pipe Output s’affiche automatiquement lors de l’insertion d’un sous-module sur la planche.

Sur la Toile

Liste de diffusion sur Yahoo! Pipes [référence ajoutée le 16 avril 2008]

05 janvier 2008

Marcel Dubé : le théâtre d’une société

La Grande Bibliothèque présente, dans sa chambre de la Collection nationale, une exposition sur l’œuvre du dramaturge Marcel Dubé à l’occasion du 50e anniversaire de la création d’Un simple soldat.

Les documents, présentés dans des vitrines, sont ainsi regroupés :

La jeunesse de Marcel Dubé : photos

La pièce Zone (1953) : page des première et seconde versions du texte original, programme, photos, publications

La pièce Un simple soldat (1957) : page du scénario autographe original, maquettes de costumes, photos, vareuse de combat de la Seconde Guerre mondiale (1943), 78 tours de Claude Léveillée, publications, affiches

La pièce Florence (1957) : photos, publications

La pièce Les beaux dimanches (1965) : affiche, publication, photos, 78 tours de Claude Léveillée

Divers documents sur d’autres pièces : Chambre à louer (1954), Le barrage (1955), Le naufragé (1955), Le temps des lilas (1958), Il est une saison… (1965), Au retour des oies blanches (1966), Bilan (1968), Pauvre amour (1968), Le coup de l’étrier (1969), Avant de t’en aller (1969)

Des extraits de téléthéâtres présentés à Rado-Canada : Un simple soldat, Florence, Le monde de Marcel Dubé (1969-1973), Virginie (1968)

Ces documents évoquent la contribution déterminante de Marcel Dubé à l’histoire du théâtre québécois. Ils réveillent des souvenirs liés aux premières représentations théâtrales à la télévision publique. Ils suscitent aussi des réflexions sur l’évolution intellectuelle de notre société au cours des années 1950 et 1960. À cet égard, la Présentation du personnage Joseph Latour par Marcel Dubé (*), en date du 14 février 1969, est particulièrement éloquente.

L’exposition est complétée par des vitrines exposant des documents sur des pièces d’Antoine Gérin-Lajoie (Le jeune Latour, 1844), Gratien Gélinas (Tit-Coq, 1948) et Michel Tremblay (Les belles-sœurs, 1968).

Informations

Sophie Montreuil, commissaire
Mariloue Sainte-Marie, recherchiste et rédactrice

Première de la nouvelle série Ateliers d’écrivains, cette exposition se poursuit jusqu’au 27 juillet 2008.

Fonds Marcel Dubé

Ce fonds est conservé et accessible au Centre de conservation jusqu'au 25 janvier 2008, sous les cotes MSS213 et MSS256. Après cette date, le fonds pourra être consulté au Centre d’archives de Montréal.

MSS213 - Le fonds contient des manuscrits de Marcel Dubé (textes dramatiques écrits tant pour la scène que pour la radio et la télévision, scénarios de films, poèmes, etc.) des documents personnels; des photographies; des enregistrements sonores (poèmes).

MSS256 - Le fonds contient des manuscrits de Marcel Dubé (textes dramatiques écrits tant pour la scène que pour la radio et la télévision, scénarios pour le cinéma, poèmes, articles, allocutions, travaux de rédaction, rapports de lecture pour le cinéma, etc.); de la correspondance personnelle et administrative; des dossiers d'ordre professionnel et personnel; des imprimés (textes sur Marcel Dubé, programmes de théâtre, coupures de presse, etc.); des enregistrements sonores et visuels (émissions de radio et de télévision, musique de films et de scène, etc.); des documents iconographiques (photographies, affiches, etc.).

Références

(*) Dubé, Marcel. – Textes et documents. – Montréal : Leméac, 1973. – 141 p. – (Documents). – Cote BAnQ : 842.914 D8142t 1968.

Godin, Jean-Cléo ; Mailhot, Laurent. – Théâtre québécois. – Montréal : HMH, 1988. – 367 p. – (Bibliothèque québécoise). – ISBN 2-89406-009-2. – Cote BAnQ : 842.91409 G585t 1988 v.1. – [Le chapitre 5, p. 115-154, est consacré à Marcel Dubé.]

«L’image du père, ou de l’homme arrivé à sa maturité et qui s’interroge sur son destin, traverse donc toute l’œuvre de Dubé, depuis Zone jusqu’aux pièces les plus récentes. […] Le père représente toujours, comme je l’ai déjà signalé à propos d’Un simple soldat, la collectivité tout entière. […] Voilà, je pense, l’explication de cette prédilection que montre Dubé pour le personnage du père : à travers lui, c’est l’image d’un peuple, de ses passions et de ses souffrances, qu’il cherche à exprimer.» (p. 149)

Organismes

Association québécoise des auteurs dramatiques (AQAD)
Centre des auteurs dramatiques (CEAD)
Union des écrivaines et écrivains du Québec (UNEQ)

Article connexe

Les collections sur le théâtre

03 janvier 2008

S’initier à Windows Vista

Le manuel idéal pour découvrir ou mieux maîtriser les ressources de la nouvelle mouture du système d’exploitation produit par Microsoft :

Pogue, David. – S’initier à Windows Vista. – Paris : Eyrolles, 2007. – xxiv, 390 p. – (The Missing Manual). – ISBN 978-2-212-12203-3. – Cote BAnQ : 005.4465 M6268p 2007.

Voici le sommaire de ce manuel :

Avant-propos

Introduction

Partie 1 – Le Bureau de Vista

Les bases, Accueil Windows – Bureau et menu Démarrer – Fichiers, dossiers et fenêtres – Recherche et organisation des fichiers – La décoration d’intérieur de Vista

Partie 2 – Les logiciels de Vista

Programmes, documents et gadgets – Photos, musique et vidéos

Partie 3 – Vista en ligne

Connexion sécurisée à Internet – Internet Explorer 7 – Windows Mail

Partie 4 – Au-delà des principes de base

Impression et télécopie – Matériel – Obtenir de l’aide – Sauvegardes, maintenance et dépannage

Partie 5 – Le réseau Vista

Comptes et ouverture de session – Configuration d’un réseau et partage

Partie 6 – Annexes

Raccourcis clavier – Index

Le livre est abondamment illustré. Soulignons aussi la qualité de la traduction de l’ouvrage par Danielle Lafarge et Xavier Guesnu, avec la collaboration d’Audrey Amoussou.

01 janvier 2008

Naissance de la nation québécoise

Tout au long de la nouvelle année sera célébré le 400e anniversaire de la fondation de Québec par Samuel de Champlain.

Voici le récit de cet événement historique par le Père de la nation québécoise :

De l’ifle d’Orleans iusques à Quebecq, y a vne lieue, & y arriuay le 3. Iuillet : où eftant, ie cherchay lieu propre pour noftre habitation, mais ie n’en peu trouuer de plus commode, ny mieux fitué que la pointe de Quebecq, ainfi appelé des fauuages, laquelle eftoit remplie de noyers. Auffitoft i’emploiay vne partie de nos ouuriers à les abbatre pour y faire noftre habitation, l’autre à fcier des aix, l’autre fouiller la caue & faire des foffez : & l’autre à aller querir nos commoditez à Tadouffac auec la barque. La premiere chofe que nous fifmes fut le magazin pour mettre nos viures à couuvert, qui fut promptement fait par la diligence d’vu chacun, & le foin que i’en eu.

Champlain, Samuel de. – Oeuvres de Champlain publiées sous le patronage de l'Université Laval par C.-H. Laverdière. – 2e édition. – Québec : Desbarats, 1870. – Cote BAnQ : 971.0113 C453o 1870. – Tome 3, p. 148 (illustration de l’habitation insérée entre les pages 154/155). – [Version numérique].

Québec 1608-2008 (Société du 400e anniversaire de Québec)