29 mars 2009

Le dingue au bistouri (Yasmina Khadra)

C’est le premier roman policier de l’auteur algérien Mohammed Moulessehoul. Les événements se déroulent dans la ville d’Alger. Le commissaire Llob et son équipe cherche à neutraliser un tueur en série particulièrement sanguinaire.

Les personnages sont décrits avec beaucoup de précision et d’humour, notamment le commissaire Llob dont le langage est pittoresque. Le patron, les adjoints et la famille du commissaire occupent une place importante tout au long du récit.

Le livre se lit rapidement, mais le dépistage du criminel est plutôt fortuit. Le style de l’écriture a manifestement plus d’intérêt que l’intrique policière.

Référence

Khadra Yasmina (Mohammed Moulessehoul). – Le dingue au bistouri. – Paris : J’ai lu, 2007 © 1999. – 157 p. – (Policier, n° 5985). – ISBN 978-2-290-00672-6. – Cote BAnQ : Khadra K451d.

Sur la Toile

Yasmina Khadra (Site officiel)

26 mars 2009

Les nouveaux satellites

Le 4 octobre 1957, l’humanité est entrée dans l’ère spatiale. Depuis le lancement du premier Spoutnik, des milliers de satellites ont été lancés autour de la Terre et au-delà de notre magnétosphère.

Le merveilleux livre Satellites, publié sous la direction d’Aline Chabeuil et de Philippe Chauvin, nous invite à découvrir les satellites actuels dans une présentation exceptionnelle. Les textes sont limpides, les images superbes et la mise en page exemplaire.

L’introduction contient des textes sur l’exploration spatiale, l’importance des satellites pour la connaissance et le pouvoir, l’historique de l’aventure spatiale et les enjeux de l’activité spatiale.

Les parties suivantes présentent les nouveaux satellites regroupés sous les thèmes suivants : Terre, Système solaire, Univers, Physique fondamentale, Homme et espace. Une fiche signalétique et des photos se rapportant à chaque satellite accompagnent un texte explicatif.

La conclusion est intitulée Pour une Terre toujours plus grande (Jacques Arnould).

Les parties complémentaires du livre sont constituées d’une description générale des satellites, d’une liste de sites (CNES, INSU, CEA, ESA, NASA), des crédits photographiques et des remerciements.

Plus d’une trentaine d’auteurs ont contribué à cet ouvrage. Par ailleurs, le CNES, l’INSU et le CNRS ont soutenu la publication du livre.

Au terme de cette lecture passionnante, citons Marc Picher, directeur du Centre spatial de Toulouse du CNES :

Les satellites ont donné une vision globale de la terre, il faut désormais se donner le temps de penser globalement en imaginant toutes les possibilités ouvertes par ces technologies spatiales.

Quel bel album!

Référence

Chabreuil, Aline; Chauvin, Philippe. – Satellites. – Préface d’Axel Kahn. – Paris : Le cherche midi, 2008. – 159 p. – ISBN 978-2-7491-1265-7. – Cote BAnQ : 629.434 S2533 2008. – [Citation : p. 18].

Sur la Toile

Astronomie et espace (Répertoire de sites)

23 mars 2009

La première carte minéralogique

La Collection numérique de BAnQ contient maintenant la première carte minéralogique de l’Amérique du Nord :


Cette carte a été produite en 1752 pour illustrer un article de Jean-Étienne Guettard paru dans les Mémoires de l’Académie des sciences. Afin de publier cette carte, le géologue s’était basé sur les échantillons minéralogiques et les notes de Jean-François Gaultier, son correspondant à Québec.

Notons quelques éléments généraux de cette carte dressée par le cartographe Philippe Buache : la référence bibliographique, le graveur, les coordonnées géographiques, le cartouche, les bandes minéralogiques, la légende des minéraux, les contours du continent, l’hydrographie, les chaînes de montagnes, la toponymie, le carton sur la vallée laurentienne et l'échelle.

Attardons-nous aux éléments spécifiques de cette carte novatrice. Jean-Étienne Guettard délimite les grandes zones minéralogiques. Une bande marneuse recouvre les basses terres du Saint-Laurent et borde le golfe du Mexique et la côte atlantique. Des bandes sablonneuses sont soupçonnées au large de la côte atlantique et du golfe du Mexique. Enfin, le reste du continent correspond à une bande schisteuse métallique.

La légende signale, par ordre alphabétique et sous forme de symboles, une grande diversité de ressources minérales : ardoise, argent, caillou roulé, charbon, coquilles ou corps marins fossiles, cristal, cuivre, émeri, fer, fontaine minérale chaude, fontaine minérale froide, fontaine salée, fontaine sulfureuse, glaise, granit, gypse ou pierre à plâtre, marbre, marcassite ou pyrite, marcassite ferrugineuse, marne, marne pierreuse, mine ou substance métallique, nitre ou salpêtre, ocre ou fer dissout, or roulé, pétrole, pierre blanche, pierre à chaux, pierre à aiguiser, pierre ollaire, pierre talqueuse, plomb, sable, schiste, sel gemme, spath, talc, terre tremblante, fer en sable.

Appréciation

L’accès gratuit et universel à la version numérique de cette carte thématique mérite assurément d’être souligné. Les enseignants et les élèves sauront sûrement profiter de cette nouvelle ressource en ligne pour l’enseignement et l’étude de notre histoire nationale.

Source

Portail de BAnQ > Ressources en ligne > Collection numérique > Cartes et plans > Recherche > Guettard > Carte minéralogique où l'on voit la nature des terrains du Canada et de la Louisiane

[N° d’identification : 3631702]

Contexte et toponymie

Deux livres récents reproduisent cette carte en expliquant son contexte historique et scientifique :

Akerman, James R.; Karrow Jr, Robert W. – Maps : Finding Our Place in the World. – Chicago : University of Chicago Press, 2007. – x, 400 p. – ISBN 978-0-226-01075-5. – Cote BAnQ : 912 M2977 2007. – [P. 217-218].

Chartrand, Luc; Duchesne, Raymond; Gingras, Yves. – Histoire des sciences au Québec de la Nouvelle-France à nos jours. – Nouvelle édition. –Montréal : Boréal, 2008. – 535 p. – ISBN 978-2-7646-0623-0. – Cote BAnQ : 509.714 C4867h 2008. – [P. 56-59].

On ne peut passer sous silence certains toponymes inscrits sur cette carte : le fleuve et la mer de l’Ouest, ainsi que la ville de Quivira. Ces chimères ont fait l’objet d’études très intéressantes :

Dawson, Nelson-Martin. - L'Atelier Delisle. L'Amérique du Nord sur la table à dessin. - Québec : Septentrion, 2000. - 306 p. - ISBN 2-89448-173-X. – Cote BAnQ : 526.092 L771d 2000. – [P. 118-133].

Litalien, Raymonde; Palomino, Jean-François; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : Atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Ouvrage préparé en collaboration avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007. – [P. 171-176].

Biographies

¤ Guettard, un savant du XVIIIe siècle (Patrick et Marie-José De Wever, Jean-Louis Duclos) (MNHN)
¤ Jean-Étienne Guettard (Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie) (AREHN)
¤ Jean-François Gaultier (Bernard Boivin) (DBC)

Bibliographie

Jean-Étienne Guettard : bibliographie dynamique (Bernard Gineste)

Dossier

La Bibliothèque des livres rares et collections spéciales de l’Université de Montréal possède un dossier sur Jean-Étienne Guettard : 15 documents provenant des Archives de l'Académie des sciences (1741-1757) et de la Bibliothèque de l’Université Cornell. – [Cote : 923.271 G937d 1741 A-O].

20 mars 2009

Guide des littératures francophones

Un merveilleux petit guide sur des auteurs de la francophonie hors de France. Ces auteurs sont regroupés par régions : Belgique et Luxembourg, Suisse et Vallée d’Aoste, Canada, Afrique noire, Maghreb, Proche-Orient, Caraïbe, Océan Indien, Asie et Pacifique, La francophonie des exilés.

Chaque chapitre correspondant à une région débute par un panorama sur la situation du français et de la littérature francophone dans cette région. Cette fresque historique est suivie de la bio-bibliographie de chaque auteur sélectionné. Enfin, chaque texte présenté est commenté sous forme de points à observer.

La présentation générale du guide est exemplaire et sa consultation est fort agréable. Les commentaires introduisant chaque extrait sont particulièrement fascinants.

Le guide est complété par un index des auteurs et un index des œuvres citées dans l’ouvrage.

Plus d’une soixantaine d’auteurs francophones à s’approprier!

Référence

Joubert, Jean-Louis. – Petit guide des littératures francophones. – Préface d’Abdou Diouf. – Paris : Nathan, 2006. – 256 p. – (Les petites références). – ISBN 2-09-184021-1. – Cote BAnQ : 840.9917541 J861p 2006.

Sur la Toile

Parcours littéraires francophones (CRDP de l'Académie de Paris)

17 mars 2009

Le goût de l’encre (Monique Charbonneau)

Visiter une exposition en compagnie de l’artiste : quelle faveur!

Les amis de BAnQ ont bénéficié de ce privilège lors de leur récente visite de la Rétrospective Monique Charbonneau, une exposition présentée à la Grande Bibliothèque jusqu’au 16 août 2009.

La visite

L’artiste nous a d’abord introduits dans son Atelier. Ensuite, nous avons parcouru en sa compagnie les trois aires thématiques de l’exposition : Nature morte, Eau et Figure humaine. Soulignons quelques jalons de ce parcours mémorable.

Devant les deux premières vitrines de l’exposition, Monique Charbonneau nous a expliqué les techniques de gravure japonaise et occidentale. Les artefacts contenus dans ces vitrines ont servi à illustrer ses propos :

– Plaques matrices de La péninsule d’Izu, 1973, bois gravés
La péninsule d’Izu, 1973, bois gravé, épreuve d’artiste
– Outils pour la gravure japonaise : récipients de porcelaine, barens*, pierre à affiler, boîte de bâtonnets de couleur, brosses, pinceaux et plumeau
– Outils pour la gravure sur bois de fil : gouges diverses et couteau
– Outils pour l’encrage : rouleau d’encre, pots d’encre et spatule
Près de la piscine, 1989, gravure sur bois

Les œuvres exposées dans les aires thématiques ne suivent pas l’ordre chronologique. Elles ont été sélectionnées par la commissaire Hedwidge Asselin, en concertation avec Monique Charbonneau.

Parmi les natures mortes exposées, nous avons pu apprécier les œuvres suivantes qui témoignent de la passion des objets et de la diversité des médiums et des supports utilisés chez l’artiste : Tomates, géranium, espace noir, gravure sur bois, Le chevalet, acrylique, Nature morte, série, fusain.

La plus grande section de l’exposition reflète une autre grande passion de Monique Charbonneau, l’eau. On y trouve un grand nombre de peintures de nageuses et nageurs, des estampes et des livres d’artiste. De l’ensemble de ces œuvres, j’ai surtout apprécié l’eau-forte Mersoleil, et les gravures sur bois Le lac 1, À 6 heures sur la plage, Les vagues.

La dernière partie de l’exposition sur la figure humaine est d’une grande diversité. L’artiste s’est attardée à nous expliquer les gravures de trois estampes et d’un livre d’artiste.

En présentant les gravures sur bois Les amants et la mer, Juin ou la douceur du temps, Le bouquet de pervenches, Monique Charbonneau a illustré la technique japonaise utilisée dans la première, la technique occidentale utilisée dans la troisième et la technique mixte utilisée dans la gravure médiane.

Présenté dans une vitrine suspendue, le livre d’artiste Migration, est ouvert sur un poème de Jacques Brault, gravé par Monique Charbonneau qui a aussi réalisé les illustrations.

Outre ces œuvres, j’ai particulièrement apprécié Les tribulations du petit Antoine, Au jardin et L’ombre et le tilleur.

La conférence

La visite guidée de l’exposition a été précédée d’une conférence pendant laquelle Hedwidge Asselin a relaté les principaux épisodes de la vie artistique de Monique Charbonneau. Au cours de cette présentation, l’artiste est intervenue à plusieurs reprises pour préciser les événements marquants de sa carrière.

Appréciation

Tout au long de la visite et pendant la conférence initiale, nous avons pu apprécier les talents artistiques et pédagogiques de Monique Charbonneau, ainsi que sa vivacité d’esprit et sa réceptivité envers les questions posées par les participants.

À la fin de la rencontre, les participants ont remercié chaleureusement Monique Charbonneau pour sa grande générosité.

Vidéo

Dans la première section de l’exposition, L’atelier, une vidéo présente une entrevue de Monique Charbonneau réalisée par Aline Desjardins, pour l’émission Femmes d’aujourd’hui, le 6 janvier 1972 (33 m, 28 s, SRC).

Tout en relatant les principaux épisodes de sa vie personnelle, professionnelle et artistique, Monique Charbonneau présente les processus de production de trois créations : une gravure sur bois, une eau-forte et une lithographie.

Deux de ces œuvres sont exposées dans la section Figure humaine. La lithographie Les tribulations du petit Antoine a été créée pour un album rendant hommage à Albert Dumouchel (1916-1971), le compagnon de Monique Charbonneau. Pour la gravure sur bois Au jardin, l’artiste s’est inspirée de la nature campagnarde qui l’environne, notamment les oiseaux et les tilleuls.

Catalogue

Asselin, Hedwidge. – Le goût de l'encre : rétrospective Monique Charbonneau. – Montréal : BAnQ / Québec : PUL, 2009. – 143 p. – ISBN 978-2-7637-8844-9. – Cote BAnQ : à venir.

Deux exemplaires de ce catalogue peuvent être consultés sur place, d’autres seront bientôt disponibles dans la Collection universelle de prêt et de référence. Par ailleurs, ce catalogue est en vente à la Boutique de la Grande Bibliothèque.

Crédits

Sous la responsabilité de Christine Bouchard, directrice de la programmation culturelle de BAnQ, un grand nombre de personnes ont contribué à la préparation et à la réalisation de cette exposition. Parmi celles-ci, soulignons les suivantes :

Gestion de projet : Julie Derouin et Geneviève Murray
Commissaire : Hedwidge Asselin
Scénographie : Danièle Lessard
Graphisme : Nathalie Racicot
Éclairages : Lucie Brazzo

Les visites guidées du 12 mars 2009 ont été planifiées par Louise Charrette et Marthe St-Pierre, responsables du Comité des visites / ABAnQ.

Imagette

Monique Charbonneau, Le goûter et la nappe rouge, 1992, bois gravé, 50 x 53 cm. – Collection numérique de BAnQ.

* Baren

Tampon formé d'un disque plat et d'une spirale de cordelettes recouverte de feuilles de bambou qui se rejoignent pour former une lanière (Gisèle Lambert, Outils japonais de graveur sur bois).

Références

sur l'expostion

BAnQ présente une rétrospective de l’artiste Monique Charbonneau (Communiqué de BAnQ, 23 février 2009)

Le goût de l'encre: découvrir Monique Charbonneau (Jocelyne Lepage, La Presse, 7 mars 2009)

Trente-sept estampes de Monique Charbonneau peuvent être visionnées depuis le portail de BAnQ : Ressources en ligne > Collection numérique > Estampes > Charbonneau, Monique.

sur l'estampe

Engramme (Centre de production en estampe)
Estampes (Association estampes.ch)
L'estampe japonaise : images d'un monde éphémère (BnF)

14 mars 2009

L’inspecteur Saboum

L’album est d’abord paru à raison d’une planche par semaine, du 27 septembre 1959 au 18 septembre 1960. Chakir s’inspire d’Hergé, ce qui rend encore plus attachants les dessins et les péripéties de son héros.

Les caractéristiques de cette bande dessinée sont présentes dès la première planche : la ligne claire, les incidents, les onomatopées, le mouvement, l’humour et les personnages bien typés.

S’agissant d’une publication hebdomadaire, les premières et dernières cases de chaque planche sont assurément plus significatives et bien réussies, le suspense de la dernière case appelant la reprise de la planche suivante.

Destinée aux jeunes lecteurs, cette bande dessinée multiplie les incidents cocasses : le garagiste arrosant un client avec son boyau d’essence, la chute d’une armoire avec tout son contenu, l’aubergiste dépoussiérant un registre dans le visage de Paul, l’inspecteur écrasant le pied d’un malfaiteur, une voiture happant une charrette tirée par un cheval, etc.

Les noms burlesques suscitent aussi l’amusement : l’inspecteur Saboum, le docteur Laroche, le commissaire Bedaine, le village de Saint-Jean-du-Pied-de-Port, etc.

Les dialogues suscitent souvent la complicité du jeune lecteur, comme celui-ci :

- Que désires-tu, ô visage pâle?

- Voir ta maman, ô grand Sachem!

Mais pourquoi donc l’inspecteur Saboum porte-t-il toujours des lunettes noires?

Bref, un ouvrage captivant que les Éditions Glénat publient dans la collection Patrimoine BD. L’œuvre est présentée en première page, alors que l’auteur et son parcours sont présentés à la fin du volume.

Référence

Chakir, Jean. – Inspecteur Saboum. – Issy-les-Moulineaux : Glénat. 2007. – 68 p. – (Patrimoine BD). – ISBN 978-2-7234-6063-7. – Cote BAnQ : CHA.

11 mars 2009

Vocabulaire de la musique baroque

À l’instar de toutes les révolutions culturelles la musique baroque a pris le contre-pied d'un modèle, la musique de la Renaissance, en adoptant des principes esthétiques nouveaux, comme le récitatif, la basse continue ou le style concertant, et en créant des formes majeures, comme l’opéra, l’oratorio, la cantate, la sonate, le concerto grosso et le concerto de soliste.

Cette présentation en 4e page de couverture du nouveau dictionnaire musical de Sylvie Bouissou rend bien compte du contenu et de l’esprit de l’ouvrage.

Ce livre de référence offre plusieurs outils de repérage : une liste liminaire des entrées de la nomenclature, un avant-propos, une nomenclature par ordre alphabétique, une chronologie, une bibliographie sélective et un index des noms.

Les textes sont aussi instructifs qu’agréables à lire. Les exemples et les renvois sont abondants. Par ailleurs, un grand nombre d’entrées sont illustrées par des citations et des dessins.

Certaines définitions sont plus longuement développées : Air, Basse, Cadence, Cantate, Fugue, Madrigal, Motet, Opéra, Oratorio, Orgue, Sonate, Suite, Variation, Violon.

Soulignons également le tableau des principales danses présenté sur une double page. Les caractéristiques d’une trentaine de danses y sont présentées : indication métrique, mouvement et jeu, structure, rythmes, période, contexte.

De belles découvertes!

Auteure

Sylvie Bouissou est chargée de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS) où elle dirige l’Institut de recherche sur le patrimoine musical en France (IRPMF).

Référence

Bouissou, Sylvie. – Vocabulaire de la musique baroque. – Nouvelle édition augmentée. – Paris : Minerve, 2008. – 253 p. – (Musique ouverte). – ISBN 978-286931-120-6. – Cote BAnQ : 780.9032 B762v 2008.

08 mars 2009

Poussières d’étoiles (Hubert Reeves)

Dans ce roman de la matière, l’astrophysicien québécois nous raconte la Spirale de l’évolution cosmique. C’est un récit merveilleux, un récit illustré d’images sensationnelles et significatives.

Après s’être émerveillé du spectacle du monde, dans son chapitre initial, l’auteur nous raconte tour à tour l’évolution de l’Univers : la voûte céleste, les galaxies, la naissance des étoiles, le Soleil, la mort des étoiles, les planètes, la naissance de la vie dans les océans terrestres, l’évolution biologique et humaine.

Servant de conclusion à son voyage, le dernier chapitre a un caractère plus philosophique que scientifique : «la vie est une propriété de la matière». Une bibliographie et les crédits photographiques complètent l’ouvrage.

La documentation sur l’astronomie est innombrable. Les agences spatiales diffusent des millions d’images et de photos. Les bases de données astronomiques contiennent des milliards de données. Comment s’y retrouver dans cette abondance de ressources sur l’espace?

Par la sélection pédagogique des images contenues dans son livre et les explications afférentes, Hubert Reeves nous convie à trouver un sens à cette documentation. C’est l’un des plus grands mérites de son œuvre.

La reconnaissance des limites de notre savoir et de notre ignorance sur plusieurs réalités astronomiques est maintes fois évoquée dans ce livre : «Le plus difficile, c’est d’admettre son ignorance et de vivre avec». Il s’agit d’une autre remarquable caractéristique de cet ouvrage.

Quel beau voyage dans l’espace-temps de notre Univers!

Quel enchantement de (re)vivre autant de phénomènes étonnants!

Quel conteur!

Référence

Reeves, Hubert. – Poussières d’étoiles. – Nouvelle édition mise à jour. – Paris : Seuil, 2008. – 191 p. – ISBN 978-02-097318-2. – Cote BAnQ 523.1 R3321p 2008. – [Expressions utilisées dans le premier paragraphe : p. 111 et 92].

Activités

À l'occasion de l'Année mondiale de l'astronomie, BAnQ proposera deux grandes manifestations à la Grande Bibliothèque.

Hubert Reeves présentera une conférence intitulée Des étoiles et des hommes, à l’auditorium de la Grande Bibliothèque, le mardi 21 avril 2009. Cette conférence sera présentée en collaboration avec Science pour tous.

Une exposition intitulée Virginia, messagère des étoiles, se déroulera dans l'Espace jeunes, au niveau M, du 26 mai au 25 octobre 2009.

Sur la Toile

Année mondiale de l'astronomie (AMA 2009)
Astronomie et espace (Répertoire de sites spécialisés)
Hubert Reeves (Site officiel)
Science pour tous

05 mars 2009

L’archipel de Paul-Marie Lapointe

BAnQ présente une exposition originale à la Grande Bibliothèque : L’archipel poétique de Paul-Marie Lapointe. Il s’agit d’une exposition éclatée puisqu’on la retrouve dans la section Arts et littérature, au niveau 1, ainsi que dans les vitrines des comptoirs de service des niveaux 1, 2, 3 et 4. L’exposition se poursuit jusqu’au 24 mai 2009.

Présentation*

Cette exposition marque le 60e anniversaire de la publication du premier recueil du poète, Le vierge incendié, paru en 1948. Même si cette œuvre nourrie de révolte et de surréalisme ne sera véritablement connue que plus de 20 ans après sa parution, sa modernité rebelle marque sans contredit une étape décisive dans la littérature québécoise.

Alliant improvisation, contestation sociale et invention langagière, Paul-Marie Lapointe a créé une poésie ludique et novatrice. Les visiteurs sont invités à découvrir son processus de création littéraire grâce à des ébauches de poèmes, des essais, des carnets de notes, des recueils ainsi que des photos provenant de ses archives personnelles et du fonds Paul-Marie Lapointe de BAnQ, acquis en 2005.

Parmi la centaine d'artéfacts réunis pour l'exposition, soulignons deux poèmes inédits, écrits par l'auteur à cette occasion, ainsi que le manuscrit original du recueil Le vierge incendié.

Arbres (1960)

L’exposition débute par un grand tableau chronologique composé de quatre lignes du temps : Repères biographiques, Œuvres, Principaux prix et distinctions, Repères sociohistoriques. Ce tableau nous permet de mieux saisir et de mieux comprendre le contexte des artéfacts exposés.

Parmi ces artefacts, ceux consacrés au poème Arbres ont le plus suscité ma curiosité et retenu mon attention. La première des quatre versions de ce poème de Paul-Marie Lapointe, datée du 11 mars 1956, est présentée au tout début de l’exposition. Il s’agit d’une reproduction, le document original ayant été composé sur du papier vert servant à la réception du fil de presse. [Cote BAnQ : MSS47, 1, 3].

Le volume de botanique utilisé par Lapointe pour composer son poème est aussi exposé : Arbres indigènes du Canada (Ottawa : Gouvernement fédéral du Canada, 1950). [Cote BAnQ : 634.90971 C212ar 1950]. La notice explicative est ainsi libellée :

Construit à partir de la libre association d’essences d’arbres du Canada, le poème Arbres puise son vocabulaire dans cet ouvrage de botanique. La répétition et la juxtaposition des noms d’arbres évacuent toute description scientifique au profit d’une évocation poétique du territoire américain.

Une reproduction d’une note de Lapointe sur le Chinquepin (nom vulgaire du châtaignier) est jointe à ce volume.

Au cours de mes prochaines visites, je m’attarderai aux nombreux carnets de notes d’une écriture très fine de Paul-Marie Lapointe.

Commissaire et conseiller

Commissaire de l’exposition : Mariloue Sainte-Marie, agente de recherche à la Direction de la recherche et de l'édition de BAnQ.

Conseiller scientifique : Pierre Nepveu, poète, essayiste et professeur au Département des littératures de langue française de l'Université de Montréal.

Prix

Le concept graphique de cette exposition a valu au studio Paprika le grand prix dans la catégorie Design d'exposition muséale au concours Grafika, le 12 février 2009.

Étude

Claude Paradis, professeur de littérature au Cégep de Sainte-Foy, présente dans Québec français un article fort intéressant sur Paul-Marie Lapointe en relation avec le jazz.

L’auteur présente Le vierge incendié (1948) de Paul-Marie Lapointe, alors âge de 18 ans, dans le contexte étouffant des années 1940. Il qualifie le poète de surréaliste puisqu’il défie les interdits. Lapointe est plutôt solitaire et il restera silencieux pendant douze ans.

Avec les publications Choix de poèmes (1960), dont le poème Arbres, et Pour les âmes (1965), Lapointe poursuit sont écriture automatique et surréaliste. Mais le poète le fait d’une façon toute différente, des influences américaines étant manifestes dans ces œuvres.

Cet article favorise une meilleure compréhension des premières publications poétiques de Paul-Marie Lapointe.

Colloque

Journée d'échanges scientifiques autour de l'œuvre de Paul-Marie Lapointe (20 février 2009) (BAnQ)

Spectacle

À l'occasion de la journée mondiale de la poésie, BAnQ va présenter à l'auditorium de la Grande Bibliothèque un spectacle littéraire intitulé Hommage à Paul-Marie Lapointe. Présentée en collaboration avec le Festival international de la poésie de Trois-Rivières, cette activité aura lieu le samedi 21 mars 2009.

Références

* Communiqué : BAnQ consacre une exposition au poète Paul-Marie Lapointe (BAnQ, 14 octobre 2008)

Fil de presse : Un grand prix Grafika pour l'exposition L'archipel poétique de Paul-Marie Lapointe présentée à la Grande Bibliothèque (Gouvernement du Québec, 18 février 2009)

Jean-Marie Lapointe (Notice biographique et œuvres) (L’île)

Paradis, Claude. – «Le jazz et Paul-Marie Lapointe». – Québec français. – N° 152 (2009). – ISSN 0316-2052. – P. 47-50. – [Québec français est disponible à la Grande Bibliothèque].