13 août 2010

L’Institut canadien à l’avant-garde

Chaque personne a le droit de juger par elle-même de la valeur de ses lectures et de se forger une opinion en confrontant la diversité des doctrines offertes par l’ensemble des livres.

Le numéro courant de la Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec contient un article captivant sur l’Institut canadien de Montréal par Michèle Lefebvre.

L’auteure précise la notion de bibliothèque publique moderne. Elle retrace ensuite les grandes étapes de l’histoire des bibliothèques publiques, notamment aux États-Unis d’Amérique. C’est dans ce contexte qu’elle situe la création de l’Institut canadien de Montréal en 1844.

Cette introduction est suivie de trois parties. La première souligne le caractère éducatif des premières bibliothèques publiques. Bien qu’étant une bibliothèque de souscription, donc privée, l’Institut canadien de Montréal a évolué graduellement vers un statut similaire à celui d’une bibliothèque publique.

La partie suivante met en relief la fonction récréative ajoutée à l’objectif éducatif des bibliothèques publiques. Ainsi, suite à la demande populaire, les usagers ont eu finalement accès à des romans et non seulement à des ouvrages sérieux.

La dernière partie, une des plus instructives, traite du contenu des collections de l’Institut canadien de Montréal. Alors que les bibliothèques publiques américaines et les bibliothèques paroissiales québécoises pratiquaient la censure, par exclusion ou contrôle de l’accès aux livres, l’Institut canadien ne pratiquait aucune censure. À ce titre, cette institution fut à l’avant-garde, l’American Library Association (ALA) n’ayant souscrit officiellement au bannissement de la censure qu’en 1939.

Référence

Lefebvre, Michèle. – « L’institut canadien de Montréal : un avant-goût des grands principes de la bibliothèque publique moderne ». – Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. – N° 2 (2010). – ISSN 1920-0250. – P. 56-69. – [Citation, p. 65].

Disponibilité

Fait étonnant, la Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec est absente des rayons de la section des revues de la Grande Bibliothèque, au niveau 2. Par contre, le numéro courant peut être emprunté au comptoir d’accueil de la Collection nationale, au niveau 1, et consulté sur place. Les numéros antérieurs sont rangés au 3e étage de la Collection nationale.

Les numéros de la Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec peuvent être consultés gratuitement en ligne.

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