07 juin 2011

Un commissaire désespéré


« À l’endroit où disparait l’avenue Diagonal, derrière les eucalyptus touffus de la place Lavalle, s’élève le Palais de justice, aveugle, sale et muet. »

Une citation tirée du polar noir L’aiguille dans la botte de foin de l’écrivain argentin Ernesto Mallo.

Une première lecture concentrée sur l’histoire. Une lecture de plus en plus rapide pour connaître le dénouement de l’intrigue. Une lecture sans arrêt au cours des derniers chapitres tellement l’intensité atteint un paroxysme.

Une seconde lecture pour analyser le roman et s’attarder sur certaines de ses singularités.

Une épigraphe d’Ingmar Bergman, en tête d’ouvrage, et une autre d’Homero Expósito qui chapeaute le premier chapitre.

Le style est dynamique. Les dialogues sont en italiques, sans retrait à la ligne. Les péripéties se bousculent. Les personnages sont bien typés. Leurs passions sont omniprésentes. Les lieux sont indiqués avec précision. On peut les localiser facilement avec Bing Cartes ou Google Maps.

Le contexte historique constitue la vraie trame de ce roman. C’est celui du régime dictatorial de Videla (1976-1981), une des plus sanglantes périodes de l’histoire argentine.

Les opérations militaires contre les civils sont constantes tout au long du récit. Arbitraires et violentes, elles sont décrites avec minutie.

Un roman palpitant!

Image

Palacio de Justicia y Monumento a Lavalle (Buenos Aires, ca. 1940) (Banco Fotográfico Digital) (Biblioteca Nacional de la República Argentina)

Vista de la Plaza Lavalle y el monumento a Juan Galo Lavalle, fue inaugurado en el año 1887 y es obra del escultor uruguayo Pietro Costa. Al fondo el Palacio de Justicia, cuya construcción se inició en 1905 y que fue inaugurado en el año 1910, anteriormente funcionó allí el Cuartel de Artillería o Parque de Artillería. Album de postales sobre la Ciudad de Buenos Aires.

Référence

Mallo, Ernesto. – L’aiguille dans la botte de foin. – Traduit de l’espagnol (Argentine) par Olivier Hamilton. – Paris : Payot & Rivages, 2009. – 258 p. – (Rivages/Noir, n° 745). – ISBN 978-2-7436-2000-4. – Cote BAnQ : Mallo M2551a. – [Citation : p. 162].

Texte original

Mallo, Ernesto. – La aguja en el pajar. – Barcelone : Grupo Planeta, 2006. – 215 p. – ISBN 978-9-5049-1457-8. – Cote BPM (Bibliothèque Côte-des-Neiges) : MAL.

Épigraphes

L’épigraphe d’Ingmar Bergman est tirée de L’Œuf du serpent (1977). Ce film dramatique peut être emprunté ou visionné à la Grande Bibliothèque, sous la cote DRA B499s. Ce film mérite d’être vu pour mieux comprendre la signification du roman d’Ernesto Mallo. Critiques : Ariane Beauvillard, Wikipédia.

Le poète et parolier de tango Homero Expósito est l’auteur de l’épigraphe du chapitre initial. Un livre de Diego Petersen traite des apports du texte de tango à la littérature argentine : Tango et littérature : la chanson de Buenos Aires. Ce livre est disponible à la Grande Bibliothèque, sous la cote 860.9357 P4842t 2006. Le site argentin Todo Tango mérite également d’être consulté. Ce site est bilingue (espagnol, anglais).

Sur la notion d’épigraphe, la lecture des précisions de Madeleine Sauvé est indiquée : Qu’est-ce qu’un livre? (p. 24-30). Cet ouvrage remarquable est disponible à la Grande Bibliothèque, sous la cote 002 S262q 2006.

Sur la Toile

L'Argentine (sous dictature) d'Ernesto Mallo (Yann Le Tumerin)
Ernesto Mallo (Site de l’auteur)
Ernesto Mallo (Biographie et entrevue) (Julien Védrenne)
Ernesto Mallo (Biographie et distinctions) (Espaces latinos)
Ernesto Mallo, nouvel auteur argentin chez Rivages (Jean-Marc Laherrère)
Ernesto Mallo, un écrivain rencontre des lycéens (YouTube)

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