29 août 2011

La mercière assassinée

La bédéiste Mira Falardeau a mis en bandes dessinées cette pièce de théâtre d’Anne Hébert. L’histoire raconte l’assassinat d’une vieille dame dans son paisible commerce. Le policier contient nombre de satires et de traits humoristiques. Il se déroule en quatre parties.

Au cours de l’été 1959, le jeune journaliste québécois Jean Rivière s’offre un voyage en France. Son arrivée dans le petit village de Beau-Bassin coïncide avec la découverte du cadavre ensanglanté d’Adélaïde Menthe. Ses entretiens avec une serveuse de café et l’hôtelière du coin donnent lieu à des échanges ironiques.

Intrigué par le mystère entourant le meurtre de la mercière, Jean Rivière s’introduit dans la mercerie où l’assassinat a été commis. Anticipant des reportages favorables à son enquête, le juge d’instruction Philippe Floche l’y attendait. Alors qu’un faible d’esprit chante des paroles intrigantes, le journaliste et le juge vont rendre visite à la marquise de Beau-Bassin. La rencontre au château donne lieu à des propos caustiques sur l’histoire et la langue québécoises.

Le juge reproche au jeune Québécois d’avoir dérobé les carnets d’Adélaïde Menthe lors de son incursion nocturne à la mercerie. Ces carnets ne constituaient pas un indice valable pour résoudre le crime, mais les deux dernières pages du premier journal de jeunesse étaient manquantes. Ces pages seront plus tard remises à Jean Rivière par Maria, une serveuse de l’hôtel âgée de quinze ans. Le contenu de ces pages amène le journaliste et le juge à retourner au château pour interroger la marquise et son fils Olivier.

Par des retours en arrière, le dernier chapitre nous révèle graduellement les antécédents de la mercière, le mobile du meurtre et l’identité de l’assassin. Le thème de la vengeance se dégage tout naturellement à la fin de ce récit captivant.

La bédéiste utilise merveilleusement bien la technique de l’aplat tout au long de l’album. Ses personnages sont bien typés. Les dialogues occupent une place significative. Les lieux sont illustrés d’une façon précise.

Référence

Hébert, Anne. – La mercière assassinée. – Saint-Lambert (Québec) : Soulières, 2000. – 74 p. – (Collection Mille Bulles). – ISBN 2-922225-33-X. – Cote BAnQ : 741.59714 F177m 2000.

Article connexe

Les histoires en images du Québec

26 août 2011

Notions de géologie

L’ouvrage, qui se veut une introduction à la géologie, doit être lu du début à la fin, comme un roman ayant pour intrigue l’évolution de notre planète.


Les auteurs de ce manuel, Bruno Landry et Michel Mercier, nous font partager d’une façon captivante leur passion envers l’exploration de la Terre, en général, et du Québec, en particulier.

Les vingt-trois chapitres de ce roman merveilleux sont ainsi regroupés :

1 – L’Univers et la planète Terre
2 – Les matériaux de l’écorce terrestre
3 – Les déformations des matériaux de l’écorce terrestre
4 – Le domaine continental
5 – Le domaine océanique
6 – La Terre : planète active
7 – La Terre : ses ressources
8 – Le Québec

Chaque partie débute par une introduction générale. Chaque chapitre contient les éléments suivants :

a) préliminaires : citation en exergue, objectifs pédagogiques visés, présentation sommaire du chapitre;

b) matière présentée méthodiquement avec des sous-titres numérotés et expliquée avec des illustrations, des schémas, des photos, des tableaux, des encadrés et des cartes;

c) compléments : conclusion, vocabulaire, questions, références bibliographiques.

L’ouvrage compte aussi des planches couleurs, des annexes (Clef d’identification des principaux minéraux, Fiche d’identification des minéraux, Notions d’intensité et de magnitude d’un séisme, Liste des symboles), la liste des encadrés, un index et une bibliographie générale (tectonique des plaques, ouvrages de généalogie générale, ouvrages divers, dictionnaires).


Le style des auteurs est concis et limpide, comme l’atteste l’extrait suivant :

Les collines Montérégiennes, au nombre de dix, sont des plutons mis en place au Crétacé. Ainsi, et contrairement à la croyance populaire, ce ne sont pas d’anciens volcans. Les magmas qui en sont à l’origine sont montés par des fractures de la croûte continentale pour venir se cristalliser à l’intérieur des roches déjà en place, et ce, à plusieurs centaines de mètres de profondeur. On croit que l’activité magmatique responsable de leur formation est liée à l’ouverture de l’Atlantique. Les datations des roches des Montérégiennes donnent des âges de 124 ± 1 Ma. Ces roches comptent parmi les roches ignées les plus jeunes du Québec. (p. 108-109)

Référence

Landry, Bruno; Mercier, Michel. – Notions de géologie. – 3e éd. – Montréal : Modulo, 1992. – x, 565 p. – ISBN 978-2-89113-256-5. – Cote BAnQ : 551 L2625n 1992.

Lectures complémentaires

Birker, Ingrid; Kaylor, Joan; Gillingwater, Trevor. – Les pierres de construction m’ont raconté… Une visite guidée de fossiles, roches et minéraux d’édifices montréalais. – Montréal : Musée Redpath / Université McGill, 2005. – iv, 31 p. – Cote BAnQ : 720.971428 B6191p 2005.

Boivin, Daniel. – Roches et minéraux du Québec : guide d'excursion pour le collectionneur. – Montréal : Conseil de développement du loisir scientifique, 1985. – 142 p. – ISBN 2-8906-4042-6. – Cote BAnQ : 552.09714 B685ro 1985.

Cornu, Albert. – Les fossiles de Montréal et des environs. – Volume 1 : Le membre de Rosemont de la formation de Montréal du groupe Trenton. –
Montréal : Club de minéralogie de Montréal (CMM), 2008. – 98 p.. – ISBN 978-2-920834-05-7. – Cote RBM (Bibliothèque Rosemont) : 562.09714 C v.1.

Cornu, Albert. – Les fossiles de Montréal et des environs. – Volume 2 : Les formations de Lowville et de Leray du groupe Black River. – Montréal : Club de minéralogie de Montréal (CMM), 2010. – 124 p. (v.2). – ISBN 978-2-920834-05-7. – Cote RBM (Bibliothèque Rosemont) : 562.09714 C v.2.

Foucault, Alain; Raoult, Jean-François. – Dictionnaire de géologie. – 5e éd. – Paris : Dunod, 2003 © 2001. 379 p. – ISBN 2-10-005836-3. – Cote BAnQ : 551.03 F762d 2003 (éd. 2010 en commande).

Lambert, David. – The Field Guide to Geology. – New-York : FactsOnFile, 1988. 256 p. – ISBN 0-8160-1699-6. – Cote BAnQ : 551 L222fi 1988. – [Bibliothèque central de Montréal].

Laverdière, Joseph-Willie; Morin, Léo-Gilbert. – Initiation à la géologie. – 9e édition. – Montréal : Fides, 1972 © 1961. – 167 p. – Cote BAnQ : 551 L3996i 1961.

Prost, André. – La Terre : 50 expériences pour découvrir notre planète. – Paris : Belin, 1999. – 128 p. – ISBN 2-7011-2401-8. – Cote BAnQ : 551.078 P966te 1999.

Photos (Claude Trudel)

Calcite, Saint-Philippe-de-La-Prairie (Musée Redpath, 15 09 2010)

Brèche de diatrème, île Sainte-Hélène (Jardin minéralogique, Jardin botanique de Montréal, 14 09 2010)

Club, musées et sites

Les personnes intéressées à observer des échantillons peuvent visiter le Club de minéralogie de Montréal, le Musée Redpath de l’Université McGill, à Montréal, ou le Musée de géologie René-Bureau de l'Université Laval, à Québec.

Les internautes peuvent accéder à une foule de sites géologiques, dont un grand nombre en français, en consultant le répertoire de sites Géologie. Ceux-ci sont parmi les plus remarquables :

Alkali-Nuts, mont Saint-Hilaire (Marc Favre)
Atlas minéralogique (BRGM)
Clef d'identification visuelle des minéraux communs (Pierre Bédard)
Collines montérégiennes (Pierre Bédard)
Excursion géologique au mont Royal (Pierre Bédard)
Parcours géologiques dans Lanaudière (Guylaine Coulombe)
Planète Terre (Pierre-André Bourque)

Articles connexes

La géologie à petits pas
Cartes et coupes géologiques
Odyssée géologique du Canada
Reflets de l’histoire de la Terre
Géologie des ressources minérales
Expériences de géologie pour les jeunes

23 août 2011

Toute une rue rasée




Par suite d’un manque presque absolu d’eau et la difficulté de s’en procurer, une douzaine de maisons situées à Beaurivage de la Longue-Pointe, où l’incendie s’est déclaré, samedi matin, ont été incendiées entièrement et il n’en reste plus maintenant qu’un mélange indescriptible de plâtres, de cendre et de métal tordu.

Et quand on passe en voiture sur la route qui mène de Beaurivage à la Pointe-aux-Trembles, on reste tout surpris par le spectacle étrange de nombreuses tentes blanches, qui s’élèvent tantôt groupées, comme des roulottes de Bohémiens, tantôt éparses, comme des campements de chasseurs.

Ayant ressenti une fois toutes les sensations de malaise et de tristesse au spectacle de leur foyer détruit, ces gens, qui sont aujourd’hui sur le pavé, prennent leur situation en bonne humeur et songent instantanément à se retrouver de nouvelles habitations. Mais la tâche sera difficile, car il n’y a guère de maisons inhabitées en ce moment dans le village et dans les environs.

Origine de la conflagration

C’est une explosion de poêle à gazoline à l’hôtel de M. Joseph Chevalier qui fut la cause de toute cette conflagration. Madame Sheppard, la sœur du propriétaire de l’établissement, venait d’allumer le poêle pour préparer le déjeuner, quand l’essence prit feu, éclata avec un bruit sourd, enveloppant dans une vaste flamme, la pauvre femme.

Celle-ci sortit et à ses cris de douleur, les voisins se portèrent à son secours. Pendant que les uns lui donnèrent les soins d’urgence, les autres donnaient l’alarme.

Il était huit heures

Les pompiers de la localité placèrent des boyaux, tant bien que mal, à la borne-fontaine de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu. La pression était insuffisante. On n’obtenait qu’un mince filet d’eau et cependant la flamme agitée sous le vent nord-est se précipitait dans une course rapide vers les maisons voisines de l’établissement CHEVALIER, qui n’était plus qu’un énorme brasier d’où s’échappaient des milliers de brandons.

C’est Mme la supérieure de l’hôpital qui avisa par téléphone le chef Tremblay de la gravité de la situation. Celui-ci donna ordre à l’instructeur Doolan, du poste No.-7 de partir immédiatement avec les voitures et l’équipe nécessaire pour combattre efficacement l’incendie.

Malheureusement, malgré une course rapide, - ils prirent un peu plus de dix minutes pour arriver à Beaurivage, - leur manœuvre fut vaine dans ces débuts. Le manque d’eau réduisait leur travail à l’impuissance.

Aide d'un remorqueur

Ce que voyant, l’instructeur Doolan demanda à la Commission du Port de leur envoyer si possible le remorqueur à incendie le « St-Pierre ». Vingt minutes plus tard, le remorqueur était ancré à Beaurivage et à l’aide de deux boyaux lançait des jets d’eau d’une pression de 140.

Dès lors, nos pompiers purent travailler avec plus d’efficacité. L’incendie avait éclaté chez M. Chevalier, dont la maison fait le coin des rues Notre-Dame et Trudel. Une demi-heure tard, toutes les maisons situées dans le rectangle formé par ces deux dernières rues et la rue Perreault étaient atteintes par les flammes.

Une soixantaine d’habitants de la localité étaient venus porter main-forte aux pompiers et leur besogne à tous, sous les ordres de l’instructeur Doolan fut active et efficace. Car on admet aujourd’hui que si le bateau «St-Pierre » n’était venu à temps, tout le reste des maisons qui sont situées près de la grève, auraient également disparu dans la conflagration.

L’incendie fut mis sous contrôle vers midi et ne fut entièrement éteint que l’après-midi vers les cinq heures, alors que le capitaine Croteau, du « St-Pierre » invita les pompiers à venir prendre leur repas bien mérité après un si rude travail.

Étant donné les difficultés à obtenir une pression suffisante et l’impossibilité de placer les pompes à incendie près du rivage, on n’a qu’à se féliciter de la manœuvre des pompiers.

« Depuis trente ans que je suis dans le service, - nous a dit l’instructeur Doolan, je n’ai jamais été dans une situation pareille. »

Rumeurs et pertes matérielles

Toutes sortes de bruits couraient dans Beaurivage, samedi après-midi. On disait que des femmes et des enfants avaient péris dans l’incendie. Enquête faite, il n’en est rien. Il n’y a que Mme Sheppard, qui ait été brûlée grièvement. On l’a conduite à l’hôpital Notre-Dame, où les médecins ne désespèrent pas de la sauver.

Les pertes totales s’élèvent entre $60,000 et $75,000. La plupart des propriétaires ont des assurances. Ce sont MM. Joseph Chevalier, Ludger Lavoie, Idola Lavoie, Anathase Tremblay, Jos. Tremblay, Lachapelle, Moïse Robert, père; Moïse Robert, fils, Grégoire Tremblay, Philippe Desaulniers, Raoul Bonneau, Jos. Bélair, M. Capson, Grégoire Lapointe, Étienne Lavoie.

La plupart des locataires, - un peu plus de trente familles, ont sauvé une partie de leur ménage.

Négligence de la ville

Au lendemain de l’incendie, on accuse la ville de négligence. Cette conflagration était inévitable, de l’aveu de la plupart, à cause de l’absence d’aqueduc. Voici ce qu’a dit, à ce sujet, l’échevin du quartier, M. Larivière :

« La ville est responsable parce qu’elle aurait dû aux termes de la loi, donner un système de protection contre le feu à la Longue-Pointe, dans un délai de un an après l’annexion. Or, la ville ayant manqué à ses engagements, elle met les habitants de la Longue-Pointe dans l’impossibilité de se défendre efficacement contre l’incendie, il en résulte donc qu’elle doit prendre à sa charge tous les dommages qui, de ce fait, peuvent survenir.

Je vais m’occuper sans retard de cette question, ajoute l’échevin Larivière. Je confierai l’affaire à Mtre Laflamme, pour qu’il établisse si la ville est responsable et à quel degré. De la réponse de l’avocat dépendra mon attitude future. Dans tous les cas, s’il est reconnu que la ville doit être tenue responsable, nous n’hésiterons pas à la poursuivre et nous aurons recours à moyen tant que l’aqueduc que l’on nous doit n’aura pas été construit. »

Référence

« Douze maisons incendiées à la Longue-Pointe | L’explosion d’un poêle à gazoline allume un incendie qui rase toute une rue. – Une trentaine de familles sont sans abri. – Une femme est douloureusement brûlée. L’eau manque. Sous des tentes. » - La Patrie. - 33e année, n° 133 (31 juillet 1911). - Page 2. - [Collection numérique de BAnQ].

Les photographies ci-dessus sont intégrées à l'article original. Par contre, le titre et les sous-titres affichés sur ce blogue ont été ajoutés.

Propriétaires

L’annuaire Lovell (Montréal, 1909-1910) recense quelques-uns des propriétaires des maisons incendiées dans le village de Beaurivage de la Longue-Pointe :

Joseph Chevalier, copropriétaire de l’Hôtel Montréal et maître de poste, 129, rue Notre-Dame
Jean-Baptiste Lachapelle, menuisier, 20, rue Perreault
Grégoire Lapointe, ouvrier, 21, rue Perreault
Étienne Lavoie, ouvrier, 16, rue Perreault
Ludger Lavoie, conducteur de locomotive, 9, rue Perreault
Jos. Tremblay, palefrenier, 30, rue Perreault

La population de Beaurivage était alors d’environ 1 000 habitants.

Toponymie

La rue Perreault est dénommée rue de Beaurivage depuis le 23 novembre 1950. Cette dénomination rapelle l'ancien village de ce nom (30 mars 1898 au 4 juin 1910).

La rue Trudel est désignée rue Honoré-Beaugrand depuis le 22 juin 1973 en l'honneur du fondateur de La Patrie (1879). Honoré Beaugrand (1848-1906) a été maire de Montréal (1885-1886). Il a écrit le célèbre conte La chasse-galerie (1891).

Source : Abboud, Christiane, dir. - Les rues de Montréal. Répertoire historique. - Montréal : Méridien, 1995. - 547 p. - ISBN 2-89415-139-X.

Antoine Trudel (1662-1701), un des fils de Jean Trudel (v1629-1695) et Marguerite Thomas (v1634-1699), arrivés au Québec en 1655, est le premier Trudel à s’être établi sur l'île de Montréal, plus précisément à la Longue-Pointe. On peut supposer que le nom rue Trudel devait rappeler son établissement sur cette rue éponyme.

Lecture complémentaire

Hubert, Jocelyne. – Histoires vraies. Le Fait divers dans la presse du XVIe au XXIe siècle. – Paris : Magnard, 2007. – 215 p. – (Classiques & contemporains). – ISBN 978-2-210-75498-0. – Cote BAnQ : 070.4330944 H67325 2007. – [Ouvrage destiné aux élèves de 3e secondaire].

20 août 2011

Tout sur l’image graphique


Le livre de Gavin Ambrose, et Paul Harris peut être considéré comme un dictionnaire encyclopédique :

Ce livre offre un large aperçu des méthodes et des techniques de base des images.

Avec des illustrations et une présentation graphique exemplaire, les auteurs abordent successivement les thèmes suivants :

Les principes de base
Les techniques
Les images et leurs significations
La présentation des images
Les images en pratique
Les techniques du tracé

Chaque thème contient une introduction explicative et des illustrations commentées.

L'ouvrage est complété par un glossaire, les remerciements et une liste de contacts sous forme de répertoire de sites.

Un outil de travail exemplaire!

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Photo © Claude Trudel 2011

Référence

Ambrose, Gavin; Harris, Paul; Remechido, Céline (pour l'édition française). - Image. - Paris : Pyramid, 2010. - 176 p. - (Les essentiels_graphisme). - ISBN 978-2-53017-206-4. - Cote BAnQ : 741.6 A496i 2010.

17 août 2011

Les jardins chinois


Gardens, in Chinese culture, have always been more than simple combinations of flowers, trees, and miniature landscapes; they are places that can create poetic and painterly concepts.

C’est toujours un plaisir renouvelé de revoir en photos les magnifiques jardins classiques de la Chine. Le superbe livre de Fang Xiafeng, professeur à l’Université Tsinghua de Beijing, m’a rappelé les plus beaux lieux de mon voyage mémorable dans l’Empire du Milieu.

L’ouvrage compte trois parties : les origines et l’évolution des jardins chinois; l’architecture de paysage et les éléments constitutifs des jardins chinois; une sélection des plus beaux jardins de la Chine éternelle.

Le livre est abondamment illustré par des peintures, des photos et des plans. Ces illustrations nous permettent de saisir le sens des différentes scènes contemplées dans les jardins chinois.

Parmi les jardins illustrés et commentés, j’ai surtout apprécié les jardins exceptionnels que j’ai eu le bonheur de visiter lors de mon voyage en Chine :

Jardin impérial de la Cité interdite (Beijing)
Jardin de la Paix et de la longévité (Beijing)
Palais d’été (Beijing)
Jardin de l’Humble administrateur (Suzhou)
Jardin du Maître des filets (Suzhou)
Jardin de la politique des simples (Suzhou)
Jardin du pavillon des vagues (Suzhou)
Jardin de la forêt du lion (Suzhou)
Lac de l'Ouest (Hangzhou)
Jardin Zhanyuan (Nanjing)
Jardin Yu Yuan (Shanghaï)

L’ouvrage est complété par une chronologie des dynasties chinoises.

Pour prolonger le charme de cette lecture… retourner au Jardin de Chine du Jardin botanique de Montréal. Chaque fois que je visite le Jardin du Lac de rêve, je me rappelle les superbes jardins chinois qu’il évoque à merveille.

Image

Photo © Claude Trudel 2010

Référence

Fang Xiaofeng. – The Great Gardens of China : History, Concepts, techniques. – New-York : The Monacelli Press (Ramdom House), 2010. – 260 p. – ISBN 978-0-58093-303-2. – Code BAnQ : 712.0951 F2118g 2010. – [Citation, p. 10].

Lectures complémentaires

Che Bing Chiu (texte); Yuxiang Li (photographies). - Jardins de Chine ou la quête du paradis. - Paris : La Martinière, 2010. - 255 p. - ISBN 978-2-7324-4038-5. - Cote BAnQ : nouveauté. - [16 09 2011]

Colson, Laurent (textes); Sullivan, Iris L. (photographies). - L'art des jardins en Chine. - Arles : Rouergue, 2010. - 256 p. - ISBN 978-2-8126-0146-0. - Cote BAnQ : nouveauté. - [03 09 2011].

Ji, Cheng. - Yuanye : le traité du jardin. - Traduit du chinois et annoté par Che Bing Chiu. - Besançon : Éditions de l'Imprimeur, 1997. - 318 p. - ISBN 2-9107-3513-3. - Cote BAnQ : 712.0951 J611y 1997.

Sur la Toile

Le Jardin de Chine (Jardin botanique de Montréal)
Le pavillon des lettrés (BnF)

Article connexe

Les jardins de Suzhou

15 août 2011

Cartes originales

L’artiste Jocelyne Gagné a affiché sur son blogue plusieurs séries de Cartes originales, de différents formats. Voici des exemples de ses œuvres témoignant de ses talents et de son sens artistique :





Références

Les deux premiers livres retracent les jalons historiques du collage. Ils expliquent ensuite les techniques servant à créer des collages artistiques. Le troisième présente une sélection prestigieuse de collages réalisés par une quarantaine d’artistes contemporains.

Iscan, Ferit. – Comment composer un tableau par collage, assemblage er relief. – Paris : Bordas, 1995. – 80 p. – ISBN 2-04-015340-3. – Cote BANQ : 702.812 I77co 1985. – [Collection de la Bibliothèque centrale de Montréal].

Réaliser un collage, c’est mettre à jour sa propre personnalité par le choix des papiers que l’on va utiliser.

Monestier, Martin. – L’art du collage. – Paris : Dessain et Tolra (Larousse Bordas), 1996. – 96 p. – ISBN 2-040-2167-66. – Cote BAnQ : 702.812 M7422a 1996.

Vous y trouverez maints conseils pour la recherche et la création d’éléments ainsi que pour le découpage et l’encollage des matériaux, jusqu’à la pose du vernis de protection; autant dire que le collage n’aura bientôt plus de secrets pour vous

Plowman, Randel. – Masters : Collage. – New-York : Lark Books, 2010. – 335 p. – ISBN 978-1-60059-108-2. – Cote BAnQ : 702.8120922 C6971 2010.

This proactive and engaging survey presents extraordinary two-dimensional collages from 40 of the leading international artists working today.

12 août 2011

La découverte de l’antimatière


C’est dans une chambre à brouillard qu’est observée pour la première fois l’antimatière.

L’antimatière, quel sujet intrigant!

Philippe Miné, spécialiste de physique des particules, nous raconte les péripéties fantastiques menant à la découverte de l’antimatière.

Dans un premier temps, il nous présente un long parcours historique jalonné par les grandes découvertes en chimie, en physique et en astronomie. Il signale les contributions respectives des grands savants depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine.

Les deux chapitres suivants ont un contenu scientifique beaucoup plus pointu. Ils portent sur l’antimatière observée et l’antimatière fabriquée. C’est ici qu’apparaissent de nouvelles particules et antiparticules, ainsi que les accélérateurs de particules. De nombreux autres savants émérites sont mis en évidence.

Vient ensuite un chapitre sur les applications médicales de la découverte de l’antimatière.

La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à d’autres aspects très pointus de la physique des particules : symétries et asymétries (modèle standard); cosmologie (étoiles, neutrinos, trous noirs, Big Bang, matière noire). Ici encore, de grands savants sont honorés.

Les chapitres sont complétés par des illustrations commentées.

Un glossaire, une bibliographie, un répertoire de sites, un index des noms, la table des matières et les remerciements complètent l’ouvrage.

Tout au long de son exposé, Philippe Miné situe les découvertes scientifiques dans une perspective historique. Cela rend son récit doublement intéressant.

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Chambre à brouillard (Own work, 2008) (Wikipédia)

Traces d'ionisation matérialisées sous forme de micro-traînées de condensation par des particules radioactives dans une chambre à brouillard. Les traînées épaisses et courtes signalent des particules alpha, les longues et fines matérialisent le passage de particules beta.

Référence

Miné, Philippe. – À la découverte de l’antimatière. – Illustrations par Benjamin Hattab. – Paris : Ellipses, 2011. – 208 p. – ISBN 978-2-7298-5685-4. – Cote BAnQ : 530 M6641a 2011. - [Citation, p. 81].

09 août 2011

Les camelots du bonheur


On les croise un peu partout, sur la rue, devant les grands magasins, dans les marchés publics, les stations de métro…

Ils nous interpellent poliment, en souriant, nous offrant un produit de qualité…

Manifestement, ce sont des gens heureux…

Ce sont les camelots du bonheur…

Dans le numéro courant qu’ils nous présentent, un dossier spécial sur le bonheur.

En plus de l’article captivant et instructif de Jérôme Savary, le dossier contient un encadré sur la psychologie positive valorisée par Lucie Mandeville, des entrevues enrichissantes avec des gens de L’Itinéraire, des propos recueillis auprès de Pierre Côté et une sélection de livres sur le bonheur.

Parmi les idées exprimées, j’ai retenu ces trois sources majeures du bonheur relevées par Pierre Côté :

1° - se défaire des conditionnements sociaux;
2° - avoir des passions et les vivre;
3° - toujours apprendre et satisfaire sa curiosité.

Les livres suggérés peuvent être empruntés à la Grande Bibliothèque :

Happiness : le grand livre du bonheur (Léo Bormans)
Cote BAnQ : 152.42 H2526 2011

L’art du bonheur (Tendzin Gyatso)
Cote BAnQ : 294.342 T313a 2004

Le bonheur extraordinaire des gens ordinaires (Lucie Mandeville)
Cote BAnQ : 152.42 M272b 2010

Le meilleur de soi (Guy Corneau)
Cote BAnQ : 158.1 C813m 2007

Le bonheur philosophe (Jacques Sénécal)
Cote BAnQ : 170 S475b 2011

Bravo et merci à tous les camelots de L’Itinéraire pour votre contribution sociale!

Image

Le Jardin punk (Roger Gaudreau, 2005)
Jardin de la Grande Bibliothèque

Photo © Claude Trudel 2010

Référence

L’Itinéraire peut être consulté à la Grande Bibliothèque, au niveau 2, dans la section des revues et périodiques. – ISSN 1481-3572.

Sur la Toile

L’Itinéraire

Articles connexes

L’Itinéraire
Ressources pour les itinérants

06 août 2011

Les galaxies perdues

96 % de l’Univers est constitué de matière noire et d’énergie sombre. Le 4 % restant est constitué par la matière ordinaire. Selon James Geach, les 200 milliards de galaxies estimées dans la matière observable constituent un petit nombre par rapport à la quantité initiale de matière baryonique.

Dans un article publié dans la revue Pour la science, cet astrophysicien de l’Université McGill présente une nouvelle vision de l’évolution des galaxies. Plusieurs images saisissantes illustrent son exposé.

Au point de départ, James Geach explique les distinctions entre la matière noire et l’énergie sombre, qui sont des substances inconnues, et la matière ordinaire dont seule une fraction est détectée. Il rappelle qu’il y avait plus de baryons à l’aube de l’Univers que nous n’en détectons directement aujourd’hui.

La première partie de son article porte sur la détection de la matière baryonique. Seule une petite partie des baryons a été débusquée, ce qui implique que l’équivalent de 500 milliards de galaxies reste à trouver.

La deuxième partie de son texte présente le WHIM, une forme de gaz intergalactique (warm-hot intergalactic medium, milieu intergalactique chaud à très chaud). L’analyse des propriétés du WHIM remet en question le modèle standard de la formation des galaxies (images ci-dessous).

Dans la troisième partie de sa présentation, le chercheur explique comment le processus de rétroaction galactique peut expliquer la faible quantité de galaxies observées dans l’Univers visible. Il relate sa contribution dans l’étude d’une nouvelle classe d’objets, les nuages Lyman-alpha (image ci-dessous).

La dernière partie est consacrée à la nouvelle vision de l’évolution des galaxies basée sur le processus du cycle baryonique. Deux citations témoignent de cette nouvelle vision de notre Univers :

« La matière ordinaire entre et sort des galaxies de façon cyclique, et à tout moment, c’est l’espace intergalactique qui en contient le plus. »

« Nous ne sommes qu’une phase éphémère, l’hôte d’un instant de cette rare substance que nous qualifions d’ordinaire. »

Images

L’article de James Geach contient une illustration de Don Foley sur la source X d’arrière-plan H2356-309, le Mur du sculpteur et l’observatoire à rayons X Chandra. Par contre, les trois illustrations suivantes proviennent du site de la NASA :

Images of H2356-309


Position of the Sculptor Wall

This figure shows the position of galaxies in the sky, where the Milky Way is shown at the bottom, and galaxies extending out to 800 million light years from the Milky Way are shown. In this mapping we are looking down on the Milky Way and the line-of-sight towards the target of the new observations, an AGN called H2356-309. This AGN is outside the limits of this figure, as it is located two billion light years from the Milky Way. Galaxies from a range of declinations around H2356-309 were included. The line-of-sight to H2356-309 is shown by the red dashed line and the approximate position of the Sculptor Wall is shown by the light blue line. The line of sight to H2356-209 is intercepted by the Sculptor Wall about 400 million light years from the Milky Way, causing some of the X-rays from the AGN to be absorbed by gas in the WHIM.

(Credit: NASA/CXC/Univ. of California Irvine/T. Fang et al.)

Illustration of Sculptor Wall and Spectrum of H 2356-309

This artist's illustration (left) shows a close-up view of the Sculptor Wall, which is comprised of galaxies along with the warm-hot intergalactic medium (WHIM). Scientists used Chandra and XMM-Newton to detect the WHIM in this structure by examining the X-ray light from a distant quasar, which is represented in the spectrum (right). This discovery is the strongest evidence yet that the "missing matter" in the nearby Universe is located in an enormous web of hot, diffuse gas.

(Credit: Illustration: NASA/CXC/M.Weiss; Spectrum: NASA/CXC/Univ. of California Irvine/T. Fang et al.)

Une image d’un objet Lyman-alpha (NASA) est reproduite dans l’article publié dans Pour la science :


Cette masse informe d’hydrogène gazeux [en jaune] semble être le rebut de la formation d’une galaxie massive. (James Geach)

Composite Image of a Blob

This composite image shows one of the brightest objects observed in a study of 29 blobs located in a single field. Glowing hydrogen gas in the blob is shown by a Lyman-alpha optical image (colored yellow) from the Subaru telescope. A galaxy located in the blob is visible in a broadband optical image (white) from the Hubble Space Telescope and an infrared image from the Spitzer Space Telescope (red). Finally, the Chandra X-ray Observatory image (blue) shows evidence for a growing supermassive black hole in the center of the galaxy. Radiation and outflows from this active black hole are lighting up and heating the gas in the blob.

(Credit: X-ray (NASA/CXC/Durham Univ./D.Alexander et al.); Optical (NASA/ESA/STScI/IoA/S.Chapman et al.); Lyman-alpha Optical (NAOJ/Subaru/Tohoku Univ./T.Hayashino et al.); Infrared (NASA/JPL-Caltech/Durham Univ./J.Geach et al.)

Référence

Geach, James. - « Les galaxies perdues ». – Pour la science, n° 404, juin 2011. – ISSN 0153-4092. – P. 62-69. – [Citations : p. 68, 69]. – [Cette revue peut être consultée à la Grande Bibliothèque, niveau 2, section Revues].

Sur la Toile

Jim Geach (McGill University) (Site de l’auteur)
Les galaxies perdues (James Geach) (Pour la science)

H2356-309 (Object identifiers, measurements and bibliography, Images, Catalogues) (CDS Portal)
H2356-309: X-ray Discovery Points to Location of Missing Matter (Sculptor Wall, WHIM) (NASA)
Missing Baryon Science (NASA)
Secrets of Objects in Early Universe (NASA)
X-ray Discovery Points to Location of Missing Matter (WHIM) (NASA)

03 août 2011

Géologie des ressources minérales

En une vie, un habitant de pays industrialisé consomme, entre autres, près de 350 kg de plomb et autant de zinc, plus de 1,5 tonne d’aluminium, près de 15 tonnes de fer, 560 tonnes de sables et graviers et plus de 100 tonnes équivalent pétrole pour ses besoins énergétiques.

Ces données étonnantes sont présentées par les professeurs Michel Jébrak et Éric Marcoux à la fin du chapitre initial de leur ouvrage intitulé Géologie des ressources minérales.

Ce chapitre porte sur l’histoire des ressources minérales, l’historique de la production, le recyclage et la consommation par habitant. Il nous introduit au cœur même de l’importance de la géologie des ressources minérales pour l’humanité, des origines à nos jours.

Les chapitres suivants de ce livre volumineux peuvent être ainsi regroupés :

- Généralités (Notions de base et définitions, Méthodes d’études des gîtes minéraux, Éléments d’économie minière et d’exploitation);

- Ressources minérales du plutonisme, du volcanisme, des bassins sédimentaires, de l’hydrothermalisme continental, et les ressources minérales climatiques;

- Actualité (Métallogénie de l’Archéen à l’Actuel).

Les exemples sont principalement localisés dans les pays de la Francophonie, notamment au Québec, en France et au Maroc.

L’ouvrage contient des tableaux, des encadrés, des planches photos et un très grand nombre d’illustrations produites par Michèlle Laithier. Il est complété par une bibliographie, un glossaire, un index minéralogique et un index des gisements, sites et localités.

Bien que destiné aux géologues, débutants ou d’expérience, ce livre saura passionner tous les amateurs de géologie et de métallogénie.

Référence

Jébrak, Michel; Marcoux, Éric; Laithier, Michelle (illustrations). – Géologie des ressources minérales. – Québec : Ressources naturelles et Faune Québec, Géologie Québec, 2008. – 667 p. – ISBN 978-2-551-23737-1. – Cote BAnQ : R47G45/J427 OFF. – [Citation, p. 17].

Sur la Toile

Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) (France)
Mineral Resources Program (USGS) (Gouvernement des États-Unis d’Amérique)
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (Gouvernement du Québec)
Ressources naturelles Canada (RNCAN) (Gouvernement fédéral du Canada)