30 septembre 2011

Annibal (Napoléon Legendre)

C’est le titre de ce roman québécois qui a d’abord suscité ma curiosité. Je m’attendais à un récit sur l’Antiquité. Ce n’est pas le cas!

Le livre de Napoléon Legendre (1841-1907) raconte la saga de la riche famille Ladouceur, de 1820 à 1850. Outre Jérôme-Épaminondas-Annibal, les principaux acteurs du roman sont les parents d’Annibal et son parrain Jérôme.

Le récit se déroule au cours de huit chapitres. Le premier est consacré à la formation militaire du jeune Annibal par son oncle Jérôme, lieutenant-colonel de la milice du village de Saint-Xiste. Jérôme avait combattu les Américains lors de la guerre de 1812.

Le chapitre suivant raconte les péripéties d’Annibal, maintenant âge de neuf ans, à l’école de la paroisse. Ce chapitre, à l’exemple de tout le roman, est fort moralisateur. Toutefois, la description des relations entre enfants est exemplaire.

Mécontent des piètres résultats de leur fils et de son comportement inadéquat, les parents d’Annibal décident de l’envoyer dans un collège situé à l’extérieur du village. Dans ce troisième chapitre, l’auteur excelle à raconter l’intégration du nouvel élève et les relations entre collégiens. À la fin de la première année, les notes d’Annibal ne sont guère plus reluisantes.

Après la reprise des classes, Annibal tombe malade. Il devra séjourner chez lui pendant une très longue période. Les péripéties de sa convalescence sont racontées dans le chapitre quatre. Il s’agit d’un tournant dans la vie du jeune Annibal puisque sa vision de l’instruction sera complètement inversée, celle-ci devenant désormais fort importante. Son retour au collège donne lieu à la description du leadership chez les adolescents.

Au terme des ses études collégiales, réussies avec succès, Annibal doit choisir son orientation. C’est le thème du chapitre cinq. Son oncle l’incite à choisir l’armée. Son père aimerait plutôt qu’il devienne avocat. Quel sera le choix d’Annibal? Cultivateur! Ce choix reflète bien la littérature du terroir dont relève Napoléon Legendre. Soulignons qu’Annibal, âgé de dix-huit ans, ambitionne d’établir à Saint-Xiste une ferme modèle, une ferme moderne. Ses parents et son oncle soutiennent finalement le choix d’Annibal.

Le début du chapitre six marque une césure dans le continuum du récit. L’auteur présente une rétrospective de l’histoire du Québec depuis la Conquête, les derniers épisodes ayant trait aux rébellions de 1837-1838. L’oncle Jérôme justifie ainsi l’insurrection contre l’autorité britannique : « Nous sommes un pays cédé en vertu des traités, et cependant on nous gouverne comme si nous étions un pays conquis. »

Annibal se laisse convaincre par les propos de son parrain. Il s’engage auprès des patriotes et combat victorieusement l’armée anglaise à Saint-Denis. Ensuite, la déroute des patriotes à Saint-Charles l’oblige à se réfugier au Vermont. Le curé irlandais d’un petit village, situé à proximité de Vergennes, installe Annibal dans une famille de cultivateurs. Le jeune Québécois est ébahi par la ferme des Murphy : « Jamais il n’avait vu une culture faite avec autant d’ordre et d’intelligence ».

Grâce à une correspondance épisodique entre Annibal et sa famille, le chapitre sept renoue avec la famille Ladouceur restée au Québec. Après une année chez les Murphy, le jeune exilé retourne chez lui.

Le dernier chapitre nous apprend que l’histoire se déroule dans la fertile région des Bois-Francs. L’auteur y insère une longue digression sur l’histoire des sucres. La fin du roman est idyllique. Alors, je laisse le soin aux lecteurs de la découvrir par eux-mêmes…

Enseignement

Outre son analyse littéraire proprement dite, les éléments suivants de ce roman pourraient faire l’objet d’une étude en classe :

- importance du parrain dans la famille
- le développement de l’enfant et de l’adolescent
- le statut de la femme
- les visions de l’éducation
- le rôle subalterne et social de l’Église (baptême ostentatoire pour les riches, autorité exclus du monde scolaire, éducation collégiale au service des riches, etc.)
- les classes sociales : élite éclairée (avide de modernité), peuple ignorant (réfractaire aux changements, analphabète)
- le statut des immigrants
- l'ouverture vers les États-Unis d'Amérique et l'influence de ce pays limitrophe
- les différents métiers et leur statut respectif
- les activités économiques du Québec (ville, province)
- la chronologie et l’interprétation de l’histoire du Québec

Référence

Legendre, Napoléon. – Annibal – Lévis : Pierre-Georges Roy, éditeur, 1898. – 120 p. – (Bibliothèque canadienne). – Cote BAnQ : C843.4 L511an 1898. – [Collection Saint-Sulpice, Fonds L.W. Sicotte].

Lectures complémentaires

Frankland, Michel. – Outils de lecture. – Montréal : ERPI, 2000. – viii-64 p. – ISBN 2-7613-1165-5. – Cote BAnQ : 808.0441 F8312o 2000.

Paquin, Michel; Reny, Roger. – La lecture du roman. Une initiation. – Beloeil : La Lignée, 1994 © 1984. – 258 p. – ISBN 2-920190-04-0. – Cote BAnQ : 809.3 P219Le 1984.

Sur la Toile

Annibal (Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collection numérique, À lire, Livres et partitions) (BAnQ)

Cette version numérique, au format pdf, est en mode image. C’est une reproduction de l’ouvrage à l’identique.

Annibal (La Bibliothèque électronique du Québec, Collection Littérature québécoise) (BeQ, Jean-Yves Dupuis)

Cette version numérique, aux formats epub, pdf et pdf pour liseuse, est en mode texte. Selon ses buts de lecture, cette version pourra s’avérer plus utile.

Hamel, Réginald; Hare, John; Wyczynski, Paul. – Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord. – Montréal : Fides, 1989. – (Article LEGENDRE, NAPOLÉON). – [BAnQ, Collection numérique, À lire, Ouvrages de référence].

Lemire, Maurice. – Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec des origines à 1900. – Montréal : Fides, 1980. – (Article ANNIBAL, roman de Napoléon LEGENDRE, par Aurélien Boivin). – [BAnQ, Collection numérique, À lire, Ouvrages de référence].

27 septembre 2011

Génie et Sciences de la Terre

L’ingénieur Mohamed O. Bouna-Aly est l’auteur d’un ouvrage de référence exceptionnel, le Dictionnaire du génie et des sciences de la terre. Cet ouvrage volumineux est publié par le Groupe Beauchemin et les Presses internationales Polytechnique.

Pierre Trudel, auteur de la préface, indique les trois avantages de ce dictionnaire spécialisé :

- promouvoir l’usage du français dans l’industrie en général et dans l’industrie minière en particulier;

- fournir l’équivalent français correct des termes anglais habituellement utilisés;

- rassembler dans un même ouvrage les principaux termes employés dans tous les domaines reliés aux sciences de la terre et à l’ingénierie
.

Dans son avant-propos, Bouna-Aly présente le contenu du dictionnaire :

La base de données, riche de quelque 23 000 entrées, est structurée comme suit : la première partie de chaque entrée comprend, dans l’ordre, le mot ou l’expression en français, le domaine d’application (géologie, exploitation minière, génie civil, etc.) et l’équivalent anglais du mot ou de l’expression. Ce dernier est accompagné, le plus souvent, de plusieurs synonymes. Les termes anglais sont repris en index à la fin de la base de données.

La deuxième partie de chaque entrée comporte la définition en français du terme ou de l’expression. Celle-ci, que nous avons voulue claire et concise, couvre le plus de nuances possibles. Cette partie se termine par la liste d’éventuels synonymes ou antonymes.

La troisième et dernière partie de chaque entrée concerne uniquement les domaines de la minéralogie et de la chimie, et fournit la formule chimique détaillée.

L’ouvrage est complété par une bibliographie, une liste des abréviations et un index.

Référence

Bouna-Aly, Mohamed O. – Dictionnaire du génie et des sciences de la terre. – Montréal : Groupe Beauchemin et Presses internationales Polytechnique, 2000. – xvi-973 p. – ISBN 2-553-00779-5. – Cote RBM (Bibliothèque Rosemont) : 620.003 B. – Cote BAnQ : 622.03 B765di 2000.

24 septembre 2011

Cartographes de l’Empire britannique


Stephen J. Hornsby vient de publier Surveyors of Empire, un livre magistral sur les arpenteurs-géomètres Samuel Johannes Holland (1729-1801) et Joseph Frederick Wallet Des Barres (1729-1824).

Le livre couvre la période allant de la guerre de la Conquête à la guerre de l’Indépendance des États-Unis d’Amérique.

Dans son introduction, l’auteur situe les contributions singulières de ces cartographes dans le contexte de la suprématie militaire et scientifique de l’Empire britannique émergeant au lendemain de la guerre de Sept Ans (1756-1763). Culminant avec la publication de l’atlas nautique The Atlantic Neptune (1777-1781), leurs réalisations sont largement ignorées dans les historiographies anglo-saxonnes.

Dans le premier chapitre, l’auteur explique le contexte de la guerre de la Conquête et les conséquences de l’hégémonie anglaise résultant du Traité de Paris (1763). Il souligne la contribution déterminante des cartographes lors des campagnes militaires contre les possessions françaises en Amérique du Nord. Il présente ensuite les levées topographiques sous James Murray (1760-1763), les buts de la Proclamation royale (1763), puis les visées de la production d’une carte à grande échelle de toute l’Amérique du Nord britannique.

Le chapitre 2 raconte d’une façon exhaustive les travaux d’arpentage effectués dans le golfe Saint-Laurent (Holland, 1764-1770), en Nouvelle-Écosse (Des Barres, 1764-1775), et en Nouvelle-Angleterre (Holland, 1770-1775), en vue de la production de la carte générale de l’Amérique du Nord.

Le chapitre 3 présente le contexte des travaux d’arpentage : la hiérarchie administrative, les effectifs et leurs conditions de travail, les bateaux, les instruments et les techniques, les pilotes et les guides canadiens, acadiens, amérindiens.

Le chapitre 4 s’attarde aux plans et aux rapports qui les accompagnent : la nature et les formes des éléments inscrits, la dénomination de l’île Saint-Jean et du Cap-Breton, le pouvoir des cartes selon Brian Harley, la description des rapports.

Le chapitre 5 traite des propriétés acquises par les arpenteurs Holland et Des Barres dans la foulée de la Proclamation royale de 1763. Les motifs du projet d’un atlas nautique sont aussi précisés dans ce chapitre.

Le chapitre 6 concerne The Atlantic Neptune : la recherche de commanditaires (Sandwich, Hood, Howe), le processus d’édition de l’atlas (copistes, graveurs, imprimeurs), les éléments des cartes et plans (échelles, projections, contours, ports, profondeurs, vues et profils côtiers, auteurs, typographie), la livraison accélérée de cartes et plans au début de la guerre d’Indépendance des États-Unis d’Amérique, les destinataires, les copies, les singularités et l’importance historique de l’atlas.

L’épilogue rend hommage à John Knight, Henry Mowat, Thomas Hurd, Samuel Holland, George Sproule, Thomas Wright et Joseph Frederick Wallet Des Barres pour leurs contributions à l’Empire britannique au cours et au-delà de la guerre d’Indépendance des États-Unis d’Amérique.

Tout au long de son ouvrage, Stephen J. Hornsby met en relief les réalisations de Samuel Holland au service de l’Empire britannique, tant au Québec que dans les autres parties de l’Amérique du Nord où il a travaillé.

Le livre est abondamment illustré : paysages et portraits, plans et cartes géographiques, tableaux, plans, cartes index et cartes historiques. Ces dernières présentent les itinéraires suivis par chacun des arpenteurs dans les différentes régions étudiées.

L’ouvrage contient aussi un sommaire, une liste des figures, des remerciements, des annexes, des notes, une bibliographie et un index.

Un livre captivant et instructif sur une période cruciale de l’histoire du Québec.

Quelques topos

Importance des relevés de Holland et Des Barres (4-6)
Prise de Québec (19-23)
Carte de Murray à l’échelle 1 :24 000 (27-29)
Proclamation royale de 1763 (31-33, 88-89)
Importance de Terre-Neuve (36-37)
Nouvelle-Irlande (75-78)
Méthodes de triangulation (105-110)
Dénomination de l’île Saint-Jean (127-135)
Pouvoir des cartes (140-142, 144-145)
Holland, arpenteur général (205-208, 212)

Image

The Magdalen Isles in the Gulph of St. Lawrence (Joseph Frederick Wallet Des Barres) (The Atlantic Neptune, 1778) [Collection numérique de cartes et plans, BAnQ; le document original est rangé au Centre de conservation de BAnQ, sous la cote G 3452 I5 1778 D4 CAR]

Cette carte modèle est reproduite et décrite dans Surveyors of Empire (p. x, 181-182) :

The chart combined rococo calligraphy in the title with a classical font for names on the map. As on modern maps, place names were in different point sizes to show the hierarchy of information on the chart. Shading of terrain was sensitively done, and beaches and soundings were clearly delineated. The chart was a model of elegance, clarity, and rigour.

Référence

Hornsby, Stephen J. – Surveyors of Empire : Samuel Holland, J.W.F. Des Barres, and the Making of The Atlantic Neptune. – Montréal : McGill-Queen’s University Press, 2011. – xviii, 270 p. – ISBN 978-0-7735-3815-3. – Cote BAnQ : 912.196344 H7371h 2011.

L’auteur est directeur d’un centre canado-américain et professeur de géographie et d’études canadiennes à l’Université du Maine.

Lectures complémentaires

Boudreau, Claude. – La cartographie au Québec, 1760-1840. – Québec : PUL, 1994. – xii, 270 p. – ISBN 2-7637-7350-8. – Cote BAnQ : 526.09714 B756ca 1994. – [Pages ayant trait au contenu du livre de Stephen J. Hornsby : 35-42, 58-64, 177-190].

Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007. – [Présentation]. – [Pages ayant trait au contenu du livre de Stephen J. Hornsby : 70-73, 184-204, 227-231, 242-243].

Sur la Toile

Samuel Johannes Holland (F. J. Thorpe) (DBC)
Joseph-Frédéric Vallet Des Barres (Robert J. Morgan) (DBC)

Selon Stephen J. Hornsby, Holland et Des Barres seraient nés en 1729 (p. 13 et 23). L’année de naissance de Holland serait 1728 selon F. J. Thorpe, alors que celle de Des Barres serait 1721 selon Robert J. Morgan. Ces dernières dates sont aussi celles indiquées par Claude Boudreau (p. 31).

The Atlantic Neptune (National Maritime Museum) (NMM) [Cet atlas nautique peut être consulté au Centre de conservation de BAnQ, sous la cote G/1106/P5D47/1966 CAR]

Charting the Waters (Jeffrey S. Murray, archiviste, BAC)

21 septembre 2011

Livres numériques

BAnQ vient d’innover en proposant en ligne un vaste répertoire de livres numériques et sonores gratuits. Certains de ces documents sont accessibles à tous les internautes, d’autres sont réservés aux abonnés. Rappelons que l’abonnement à BAnQ, sur place ou à distance, est gratuit pour tous les résidants québécois.

Les ressources du répertoire sont présentées sous plusieurs rubriques:

- recherche dans le catalogue Iris par mots clés;

- recherche dans le catalogue Iris en sélectionannt Tous les romans ou Tous les livres;

- les résultats des recherches dans le catalogue Iris sont ventilés sous plusieurs facettes : Disponibilité, Type de document, Langue, Sujet, Public, Année, Contenu, Auteur / Créateur, Aspect géographique, Période historique;

- recherche thématique dans les ressources numériques : Romans, Documentaires, Publications officielles, Livres sonores, Livres québécois; un lien pointe vers Toutes les ressources numériques et leur description;

- sélection de titres à découvrir, avec leur page couverture;

- liens utiles étrangers*;

- nouvelles du monde entier sur le livre électronique (RSS).

Un menu d’aide est contenu dans la Foire aux questions.

Les usagers de BAnQ sont donc conviés à explorer et à profiter de ces livres numériques et sonores offerts gratuitement par la plus grande institution culturelle du Québec.

Félicitations et merci aux responsables de BAnQ pour cette nouvelle ressource exceptionnelle mise à la disposition du public.

Références

Livres numériques (BAnQ)

* Les liens utiles québécois sont présentés dans BREF :

Bibliothèque électronique du Québec (Jean-Yves Dupuis)
Classiques des sciences sociales (UQAC) (Jean-Marie Tremblay)

Ateliers

Les membres de l’association Les Amis de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (ABAnQ) pourront bénéficier d’un Atelier sur le livre numérique, le 12 octobre 2011, à la Grande Bibliothèque.

L'atelier Tout le monde parle... du livre numérique, offert à tous les usagers de BAnQ, se déroulera le 13 novembre 2011, à la Grande Bibliothèque.

Sur la Toile

Livres (Généralités - Livres numériques gratuits - Livres numériques payants - Livres imprimés - Livres anciens - Livres sonores - Organismes - Éditeurs) (Formatic 2000)

Livres numériques (Tout le monde parle… du livre numérique, Gisèle Tremblay - Livre numérique : entre l’offre et la demande, la place des bibliothèques au Québec, Jean-François Gauvin) (BAnQ)

Article connexe

Comment créer votre livre numérique

18 septembre 2011

Le sous-marin Onondaga


Le Site historique maritime de la Pointe-au-Père a publié une excellente brochure sur ce bateau qui a été en service au cours de la Guerre froide, pendant trente-trois ans, de 1967 à l’an 2000.

La partie initiale rappelle les grandes étapes de l’exploration sous-marine depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine. Des illustrations accompagnent l’historique : la Cloche à plonger de Sturmius (1665), la Tortue de David Bushnell (1776) et le sous-marin CSS H. L. Hunley (1864).

La 2e partie explique les principes physiques permettant le fonctionnement d’un sous-marin. Les explications et les illustrations sont lumineuses.

Les deux partie suivantes et la dernière retracent l’histoire des sous-marins canadiens : les CC1 et CC2 américains (1914-1918), les CH14 et CH15 britanniques (1921-1927), les U-889 et U-190 allemands (1945-1946, 1945-1947), les sous-marins américains Grilse (1961)et Rainbow (1968), les trois sous-marins britanniques de classe Oberon (Objibwa, Onondaga, Okanagan) dans les années 1960, puis les sous-marins britanniques de classe Victoria acquis en l’an 2000 (Victoria, Windsor, Corner Brook, Chicoutimi).

Le reste de la brochure porte spécifiquement sur le NCSM Onondaga : une chronologie, une fiche technique (remarquable illustration légendée), l’effectif et la formation de l’équipage, le mode de propulsion, la salle de contrôle, les radars et les sonars, le kiosque, la salle des torpilles, les refontes majeures.

Le livre est abondamment illustré de schémas, d’images et de photos. Il est agrémenté de plusieurs anecdotes.

Le sous-marin peut être visité à la Pointe-au-Père. C’est d’ailleurs le seul endroit au Canada où l’on peut visiter un sous-marin.

Référence

Saint-Pierre, David. – Le dernier bateau noir NCSM SS73 Onondaga. – Préface de Larry M. Hickey, commodore. – Rimouski : Site historique maritime de la Pointe-au-Père, 2008. – 32 p. – ISBN : 978-2-9804-5273-4. – Cote BAnQ : à venir.

Image et photos

Sous-marin Onondaga © Claude Trudel 2011 (Photos)

Sur la Toile

NCSM Onondaga (Wikipédia)
Pointe-au-Père (Site historique maritime) (SHMP)
Site historique maritime de la Pointe-au-Père (Page officielle)
Site historique maritime de la Pointe-au-Père (Wikipédia)

15 septembre 2011

Histoire du manga


L’ouvrage raconte d’une façon chronologique la fabuleuse aventure du manga au Japon, depuis ses origines jusqu’à nos jours. Il se divise en trois parties : son étymologie et sa genèse, ses artisans et sa popularité, son évolution contemporaine. Tout au long du livre, une large place est aussi réservée à l’évolution de la société japonaise.

Après avoir expliqué les différentes étymologies du mot manga, l’auteure le défini ainsi : « déroulement d’une histoire en plusieurs volets accompagnés de bulles de dialogue». Il situe ensuite la naissance du manga à la fin du 19e siècle en se basant sur cette dernière étymologie, l’émergence du manga comme art populaire, la généralisation de l’éducation et l’expression d’opinions dans les mangas.

Karyn Poupée souligne les contributions initiales de deux auteurs européens dans la genèse du manga : l’Anglais Charles Wirgman (Japan Punch) et le Français Ferdinand Bigot (Tôbaé). Leurs publications sont ensuite imitées dans Maru Maru Chinbun par Fumio Nomura, Kinkichiro Honda et Kyochika Kobayashi. Cette première étape de l’histoire du manga se déroule dans le contexte effervescent de l’ère Meiji (1868-1919).

La deuxième partie de l’ouvrage débute par la naissance proprement dite du manga avec les auteurs Rakuten Kitazawa (1876-1955) et Ippei Okamoto (1886-1948), dans les années 1910. Leurs réalisations se caractérisent par la grande diversité des thèmes abordés et des styles graphiques novateurs.

Karyn Poupée s’attarde ensuite au contexte social, économique et culturel des années 1920. Trois personnages connaissent alors une grande popularité : Nonkina To-san et Non-To, par Yutaka Aso, et Sho-chan, par Katsuichi Kabashima et Shosei Oda.

Les années 1930 sont marquées par l’expansionnisme japonais en Chine et l’isolement du pays sur la scène internationale. Dans ce contexte, naissent les premiers grands héros du manga, souvent inspirés des comics américains : Supido Taro (Sako Shishido), Tanku Tankuro (Gajo Sakamoto), Boken Tankuro (Keizo Hhimada), Norakuro et Ha-chan (Shiho Tagawa), Bikkuri Tosshintai (Noboru Ooshiro). À partir de la fin des années 1930, la manga sera mis au service du militarisme et de la guerre.

Le premier chapitre de la troisième partie de l’ouvrage décrit la société après la capitulation de 1945. Dans ce contexte naît le périodique Manga Shonen, un vivrier de talents, et des livrets de bande dessinée bon marché. Parmi ces derniers, le manga narratif publié en feuilletons selon les critères définis par Osamu Tezuka : 1° un personnage central récurent; 2° un découpage serré des actions en vignettes; 3° l’emploi de phylactères pour les dialogues.

Le chapitre suivant est consacré à la biographie et à l’œuvre du père du manga : Osamu Tezuka. Parmi ses publications, celles-ci sont les plus remarquables : Shokokumin (1947), Kitarubeki sekai (1948), Jungle Taitei et sa créature la plus emblématique Tetsuwan Atomu (1951).

Le chapitre 9 brosse une fresque historique et culturelle des années 1950 caractérisées par la renaissance du manga : Ninja Bugeicho (Sanpei Shirato), Fuichin-san (Toshiko Ueda), Fuku-chan (Ryuichi Yokoyama), Anmitsu Hime (Shosuke Kurakane), Ribon nokishi (Osama Tezuka). C’est l’époque aussi où les bandes dessinées à louer obtiennent un grand succès. Le style du manga dramatique se développe avec Yoshihihiro Tatsumi et Shigeru Mizuki.

Le chapitre suivant raconte la rivalité entre deux nouvelles revues au cours des années 1960 et subséquentes : Shukan Shonen Sunday et Shukan Shonen Magazine. Le mangaka humoriste Fujio Akasuka (1935-2008) connaît une grande popularité avec Osomatsu-kun et Tensai Bakabon. À partir de 1963, Osamu Tezuka diffuse la première animation télévisée : Tetsuwan Atomo. Dans le nouveau périodique Garo, Sanpei Shirato publie la mémorable saga Kamui-den où il dénonce les ségrégations sociales. Le chapitre est complété par un topo sur l’émergence du manga pour les femmes et le lancement de l’hebdomadaire Shonen Jump.

Le chapitre 10 débute par la présentation du contexte socio-économique du Japon des années 1970. Dans cette décennie, les hebdomadaires de manga connaissent un âge d’or. Shonen Jump publie Play-Ball (Akio Chiba), Ringu ni Kakero (Masami Kurumada) et Sakkitto no ookami (Satoshi Ikezawa). Shonen Magazine publie Ore ha teppei (Tetsuya Chiba), Mitsume ga tooru (Osamu Tezuka), Tsuri kichi Sanpei (Takao Yagushi), Tonda Kapuru (Tonda Yanagisawa). Le Shonen Sunday publie Makoto-chan et Again (Kazua Omezy), Cybor 009 (Shotaro Ishinomori), Survival (Tako Saito). Le Shonen Champion publie Black Jack (Osamu Tezuka), Wild 7 (Mikiya Moshizuki). Big Comic publie le manga complexe MW (Osamu Tezuka).

Cette décennie voit aussi l’explosion du manga féminin. Aujourd’hui, par exemple, la série Sazae-san (Machiko Hasegawa) est toujours la plus populaire après 40 ans d’existence. Autres exemples d’œuvres de mankagas féminins émancipées : Po no ichizoku (Moto Gagio), Kaze to ki no uta (Keiko Takemiya), Arabesuku (Ryoko Yamagishi), Garasu no kamen (Suzue Miuchi), surtout et Berusaiyu no bara (Riyoko Ikeda). Ce dernier ouvrage, La Rose de Versailles, connut un succès sans précédent et sa notoriété dure jusqu’à nos jours.

Les années 1980 sont celles des jeux vidéo, du matérialisme triomphant et de la spéculation boursière effrénée. L’hebdomadaire Shonen Jump connaît son âge d’or avec Dukuta Suranpu Arare-chan et Dragon Ball (Akira Toriyama), Tsubasa-kun (Yoichi Takahashi), Jojo no kimyo na boken (Hirohiko Araki). Il atteint plus de 5 millions d’exemplaires en 1989. C’est au cours de cette décennie que le manga atteint sa maturité par son extrême diversité de types, de thèmes et d’auteurs. Kosoku Shima (Kenshi Hirokane) illustre la vie d’un employé typique de la bulle spéculative et le manga est encore publié aujourd’hui dans le Morning. À côté de publications subversives, une nouvelle vague surgit avec Katsuhiro Otomo qui pousse à l’extrême les détails significatifs avec Domu et Akira.

La bulle éclate dans la décennie suivante, avec de profondes répercutions sociales et économiques. Toutefois, cette crise économique dont l’ampleur est comparable à celle qui a suivi la capitulation de 1945 n’affecte pas la popularité des bandes dessinées. Ainsi, le manga Slam Dunk (Takehiko Inoue) atteint un record en étant vendu à plus de 100 millions d’exemplaires (1990-1996). Le manga féminin se transforme par une plus grande affirmation des adolescentes et des jeunes femmes. Parallèlement, un nouveau phénomène prospère : les boys-love lus par un bon nombre d’entre elles.

La popularité du manga commence à décliner à partir de 1996 et se poursuit jusqu’à nos jour, notamment à cause des productions pornographiques dénoncées par les parents et les éducateurs. D’autres facteurs expliquent aussi ce déclin : la démocratisation d’Internet, l’accès croissant au cellulaire et aux jeux vidéo. Par ailleurs, le maga adulte connaît une autre tangente : « Le manga pour adultes, corrosif dans les années 1950, revendicatif dans les années 1960, dépuratif dans les années 1970, récréatif dans les années 1980, se découvrit dans les années 1990 un nouveau rôle, être informatif et éducatif. » (p. 302) Le cas du cynique et nationaliste Yoshinori Kobayashi (Obochama-kun, Tenno-ron, Showa Tenno-ron) est particulier.

Le dernier chapitre est consacré aux années 2000. Pendant cette décennie, la société japonaise est pétrie d’angoisse. Plusieurs raisons expliquent pourquoi le manga est de moins en moins populaire au Japon, tout particulièrement auprès de la nouvelle génération. À cet égard, soulignons ces propos contrastés :

« Le microscope du manga déprime et pourtant, paradoxalement, tout se mangaïse autour de lui : les manuels pratiques, les couvertures de romans et essais, les modes d’emploi, la publicité, les ouvrages scolaires, les programmes électoraux, les documents administratifs, les recueils de recettes culinaires, les guides touristiques. » (p. 340)

Dans les dernières pages de son ouvrage, l’auteure s’attarde aux plus récentes productions populaires : One Piece (Eiichiro Oda), Death Note et Bakuman (Tsugumi Oba et Takeshi Obata), Nana (Ai Yazama), Beck (Horudo Sahuichi), Nodame Cantabile (Tomoko Ninomiya), Bagabondo (Takehiko Inoue), Mada ikiteiru (Hiroshi Motomiya), Jisatsuto (Koji Mori), Subarashii Sekai et Hikari no machi (Inio Asano), 20th Century Boys (Naoki Urasawa).

Un index complète l’ouvrage.

À bien des points de vue, ce livre est remarquable : l’histoire du manga racontée par décennies; la présentation du contexte politique, social et économique de chaque décennie; les caractéristiques évolutives des différentes clientèles (enfants, adolescents, adolescentes, jeunes, adultes); l’émergence et les particularités du lectorat féminin; le contenu et le rayonnement et les rivalités des publications populaires et marginales; les enjeux commerciaux et des statistiques sur l’édition; la présentation des grands mangakas et l’analyses de leurs œuvres phares.

Bref, un livre de référence sur le manga et son histoire.

Images (Wikipédia)

Couverture d'avril 1883 de Japan Punch (Charles Wirgman)
Couverture de Tôbaé, N° 6, 1887 (Georges Ferdinand Bigot)

Référence

Poupée, Karyn. – Histoire du manga. L’école de la vie japonaise. – Paris : Tallander, 2010. – 296 p. – ISBN 978-2-84734-668-8. – Cote BAnQ : 741.56952 P8769h 2010. – [Définition, p. 22].

Expositions

L’année Manga à la Grande Bibliothèque est une invitation à explorer cette culture haute en couleur grâce à deux expositions majeures sous le commissariat de Mira Falardeau, spécialiste de la bande dessinée. Entrée libre.

Manga – L’art du mouvement

Présentée dans la salle d’exposition principale de la Grande Bibliothèque du 20 septembre 2011 au 30 septembre 2012, Manga – L’art du mouvement souligne avant tout la vitalité d’une forme d’expression artistique devenue un phénomène culturel mondial. Une invitation à découvrir de grands artistes qui ont envahi la sphère publique et influencé les habitudes de consommation dont la mode!

Raconte-moi un manga

Au moyen de nombreuses pages de mangas, cette exposition présentée à l’Espace Jeunes dès le 20 septembre expliquera aux jeunes visiteurs les techniques utilisées pour accentuer les émotions que vivent les personnages et illustrer une histoire de façon originale.

Une programmation spéciale liée aux expositions manga donnera la parole à des créateurs, à des chercheurs, à des amateurs passionnés et à des gens du milieu du livre. Le cycle de la programmation destinée aux adultes débutera le 22 septembre par un entretien avec Keiichi Hara, réalisateur japonais de films d’animation, puis par la projection de son film Un été avec Coo. Le microsite thématique manga.banq.qc.ca, mis en ligne dès aujourd’hui, proposera une foule de contenus qui se déploieront au cours de l’année.

Source

Communiqué de presse (BAnQ, 01 09 2011)

Sur la Toile

Animint (La référence de l'anime manga)
Histoire du manga (ARTE)
Histoire et étude de la bande dessinée japonaise (Shinmanga)
Manga (Une plongée dans l’histoire de la BD japonaise) (BAnQ)
Manga (Wikipédia)
Mangakana (François Burniaux et Nicolas Ducos)
Site Manga (Mangaluxe)
Musée international du manga (Kyoto)
Tezuma Osamu (Site officiel)
Tokyo International Manga Library (Université Meiji)

Articles connexes

La jeunesse de Jirô Taniguchi
Réaliser des mangas sur ordinateur

10 septembre 2011

Guide sur la tablette iPad


Le nouveau guide de Jérôme Genevray sur la tablette iPad est remarquable pour son contenu et sa présentation graphique.

L’ouvrage est divisé en neuf parties expliquant les fonctionnalités de cette tablette:

- Survol
- Navigation sur la Toile
- Courriel
- Photos
- Vidéos
- Applications
- Calendrier et contacts
- Texteurs
- Musique

Les sujets suivants sont particulièrement bien développés :

- les connexions avec les réseaux sans fil et téléphonique
- l’utilisation du courriel
- la gestion des photos et des vidéos
- la liseuse de livres numériques iBooks
- la synchronisation des fichiers entre l’ordinateur et la tablette
- les texteurs Notes et Pages

Le livre est abondamment illustré. De plus, il est complété par un index.

En résumé, cet ouvrage est un guide incomparable pour profiter pleinement de toutes les ressources offertes par la tablette iPad.

Image

iPad (Glenn Fleishman, 2010) (Wikipédia)

Référence

Genevray, Jérôme. – iPad. – Paris : Micro Application, 2010. – 160 p. – (Le mode d’emploi complet). – ISBN 978-2- 3000-3104-5. – Cote RBPM (Bibliothèque Rosemont) : 004.1675 I.

Les abonnés à BAnQ peuvent emprunter la version numérique de ce livre depuis la base de données Numilog : Portail BAnQ > Mon dossier > Ressources en ligne > Bases de données > Numilog. Le prêt est d’une durée de 21 jours.

Lecture complémentaire

Salmandjee Lecomte, Yasmina; Lecomte, Sébastien. – Le livre d el’iPad. – Paris : First Interactive, 2011. -3908 p. – ISBN 978-2-7540-2563-8. – Cote BAnQ : nouveauté.

Sur la Toile

iPad (Apple)
iTunes (Apple)

Articles connexes

Guide sur iTunes
Le lecteur gratuit Stanza

07 septembre 2011

L’épopée d’amour | Michel Zévaco


La série Les Pardaillan comprend dix romans regroupés dans cinq cycles de deux romans chacun. Le premier cycle s’intitule L’épopée d’amour.

Chacun des romans de Michel Zévaco est à la fois un roman-feuilleton, un roman de cape et d’épée, un roman sentimental, et un roman historique.

Telles les émissions d’un téléroman contemporain, les épisodes des Pardaillan mettent en scène des personnages bien typés, des actions cocasses, des péripéties sans nombre, des rebondissements époustouflants.

Le récit se déroule au 16e siècle, dans le contexte de la Renaissance et des guerres de Religion. On y retrouve les grands personnages de l’époque, dont Catherine de Médicis, Jeanne d'Albret, Marie Touchet, Charles IX, François et Henri de Montmorency.

Outre les caractéristiques propres à ce genre de récit, j’ai bien aimé les portraits saisissants des personnages, tant principaux que secondaires, et les descriptions minutieuses des édifices et des lieux. Tout un siècle revit sous nos yeux!

À quelques reprises, le narrateur interpelle le lecteur, parfois avec sérieux et souvent avec humour. C’est l’un des traits les plus intéressants de cette production romanesque.

La lecture des Pardaillan est prenante!

Image

Palais royal du Louvre et église Saint-Germain-l’Auxerrois (Plan de Paris, Matthäus Merian, 1593-1650) (Wikipédia)

Les édifices et les rues du Plan de Paris peuvent être identifiés en affichant le plan en plus haute résolution (3150 x 2101 pixels).

Références

Zévaco, Michel. – Les Pardaillan. – Villefranche-du-Périgord : Le Livre qui parle, 2005. – Livre sonore au format mp3 (2 DC). – Texte intégral lu par Yvan Verschuren. – (L9105). – Cote BAnQ : Zévaco Z631p. – [Premier cycle des Pardaillan]. – [Chaque DC compte 50 plages, celles-ci correspondant aux chapitres de la version papier].

Seul le tome 7 de la série Les Pardaillan est disponible au format papier à la Grande Bibliothèque :

Zévaco, Michel. – Le fils de Pardaillan. – Saint-Clair (France) : L.-O. Four, 1978. – 433 p. – Cote BAnQ : Zévaco Z631f.

Par contre, des versions numériques de cette série sont offertes par la Bibliothèque électronique du Québec et d’autres sites de livres numériques gratuits.

Les romans sont d'abord parus sous la forme d'un feuilleton, entre 1905 et 1918, dans La Petite République, puis dans Le Matin. Les publications parues dans Le Matin (1882-1944) peuvent être consultées sur le Réseau francophone numérique (RFN).

Sur la Toile

Centre international Michel Zévaco (Site ajouté le 27 10 2018)
Les Pardaillan (Série) (Wikipédia)

04 septembre 2011

Guide des genres musicaux


La célèbre collection Les indispensables de la musique vient de s’enrichir d’un nouveau titre : Guide des genres de la musique occidentale, par Eugène de Montalembert et Claude Abromont.

Ce dictionnaire encyclopédique compte plus de 300 articles sur les principaux genres musicaux développés en Occident, ainsi que sur des aspects particuliers de la pratique musicale et de la composition musicale.

Les entrées sont classées par ordre alphabétique. Dans l’introduction, les auteurs expliquent ce choix par rapport à d’autres regroupements possibles :

- musique religieuse et musique profane;
- musique savante et musique populaire;
- musiques vocales et musiques instrumentales;
- types d’écriture;
- ordre chronologique : Antiquité, Période médiévale, Renaissance, Période baroque, Période préclassique, Période classique, Période romantique, Période moderne, Période contemporaine.

Les entrées les plus développées suivent un plan bien défini. Prenons l’exemple de « La symphonie » :

- Généralités (Définition, Appellation, Origine, Typologie, Effectifs);

- Histoire.

Prenons un second exemple, celui de « La suite » :

- Généralités : Définition; Appellation; Site et sonate : une proximité ambiguë et problématique;

- Histoire : Archéologie de la suite; La suite au tournant des XVIe et XVIIe siècles; Le noyau allemande, courante, sarabande (années 1620) et l’ajout de la gigue (années 1650); La suite entre ca 1650 et ca 1750 (France, Pays germaniques, Angleterre, Italie); La suite destinée à la danse et la suite de symphonies; La suite entre ca 1750 et ca 1800; La suite au XIXe siècle; La suite à partir du XXe siècle.

Un ouvrage de référence exemplaire!

Image

Les Variétés lyriques | Saison 1949-1950
Maquette du décor du 2e acte de Rigoletto
La rue
Dessin à la gouache attribué à Raymond Fost
1949
BAnQ, Centre d’archives de Montréal
Fonds Charles Goulet
MSS229/011/001.8a

Compagnie privée de production d'œuvres lyriques, principalement d'opérettes, les Variétés lyriques ont été fondées à Montréal en 1936 par les chanteurs Lionel Daunais et Charles Goulet. Au cours de 19 saisons consécutives au Monument national et sans la moindre subvention publique ou privée, la compagnie présente 102 opérettes, 15 opéras et une revue, pour un total général de 1084 représentations. (Parcours thématiques)

L’opéra est l’une des entrées les plus développées dans le Guide des genres de la musique occidentale (p. 776-858). L’opérette est incluse dans cette entrée.

Référence

Montalembert, Eugène de; Abromont, Claude. – Guide des genres de la musique occidentale. – 1310 p. – (Les indispensables de la musique). – Paris : Fayard, 2010. – ISBN 978-2-213-63450-0. – Cote BAnQ : 781.8 M763g 2010.

Fait étonnant pour un livre consacré à la musique occidentale, la page couverture est illustrée par un jeu de go chinois…

01 septembre 2011

L’express grammatical pour le secondaire


La nouvelle grammaire de Jacques Lecavalier est remarquable tant pour son orientation pédagogique que pour son graphisme exemplaire.

Fruit de ses recherches en didactique du français et de son enseignement de français au niveau secondaire, l’auteur propose des stratégies de révision de textes utiles, efficaces et concrètes.

Les parties liminaires du manuel contiennent les noms des contributeurs, la table des matières, un tableau des abréviations, symboles et pictogrammes, et un tableau de référence sur les manipulations syntaxiques.

Toutes les parties de la grammaire sont introduites par une question portant sur un point particulier des règles de grammaire des volets suivants :

1 - les classes de mots
2 - les groupes de mots
3 - les phrases
4 – la ponctuation
5 – l’orthographe
6 – les homophones
7 – l’accord des mots
8 – la conjugaison des verbes
9 – l’accord des participes passés
10 – les textes
11 – le vocabulaire

Les volets portant sur la grammaire de la phrase et la grammaire du texte sont à souligner d’une façon particulière :

3 – Les phrases sont-elles correctes?
10 – Comment améliorer ses textes?

Le livre est complété par un tableau des homophones, des tableaux de conjugaison pour près de 1 000 verbes, un index et une bibliographie.

La Table des matières et un extrait de L’express grammatical pour le secondaire peuvent être consultés en ligne.

Par ailleurs, la version électronique de ce manuel permet son utilisation en classe avec un tableau blanc interactif (TBI). Le site de la maison d’édition ERPI présente une vidéo sur cette ressource didactique complémentaire.

Le contenu du manuel correspond bien à sa description en 4e page de couverture : « Unique en son genre, cet ouvrage rapide à consulter permet à l’élève du secondaire de réviser ses textes de manière parfaitement autonome. »

Un cadeau exceptionnel pour la rentrée scolaire!

Référence

Lecavalier, Jacques; Lachance, Guylaine; Bonneville, Josée. – L'express grammatical pour le secondaire. – Montréal : ERPI, 2011. – x, 214 p. – ISBN 978-2-7613-2013-9. – Code BAnQ : 448.2 L456e 2011.

Image

L'amélanchier, page 15 (Manuscrits de Jacques Ferron) (Collection numérique de BAnQ)

À titre d’exemple, cette image illustre comment un de nos plus grands écrivains révisait ses textes.

Sur la Toile

L’express grammatical pour le secondaire (Jacques Lecavalier)
Grammaire de la phrase (Formatic 2000)

Article connexe

Le tableau blanc interactif (TBI)