26 mars 2013

Le Printemps québécois | Une anthologie

Un livre hors du commun! À la fois chronologie, annuaire d’associations et de collectifs, recueil d’images et florilège de textes. Un carrefour, un ouvrage de référence, un outil de recherche.

Le nouveau livre de Maude Bonenfant (UQÀM), Anthony Glinoer (Université de Sherbrooke) et Martine-Emmanuelle Lapointe (Université de Montréal) documentent pour la postérité le mémorable Printemps québécois.

À l’image de son contenu, la mise en page de cette anthologie est exemplaire.

Les préliminaires

Une dédicace pour certaines personnes familières et pour tous les militants.

Une photo de la façade d’un immeuble à appartements d’au moins quatorze étages où des carrés rouges sont pavoisés, où des sympathisants des étudiants sont vêtus de rouge.

Une préface du professeur émérite Georges Leroux : De la révolte à l’archive, une chronique personnelle. Introduction : singularité et signification profonde de la révolte étudiante. Trois phases principales de la grève étudiante : affrontement, radicalisation, judiciarisation. Conclusion : engagement envers la vérité.

Un avant-propos des auteurs : En résistance. Jalons marquants du Printemps québécois et but de ce livre en forme de carré rouge : constituer une archive de la grève étudiante en documentant le mouvement social qui l’a accompagné.

Un mot de l’éditrice Barbara Caretta-Debays : On avance, on avance, on recule pas! Remerciements aux contributeurs de l’œuvre collective. Considérations sur la féminisation des textes, la sélection des témoignages et la portée de cette anthologie.

Une liste des sigles utilisés dans l’ouvrage.

Une description des associations étudiantes nationales : ASSÉ, CLASSE, FECQ, FEUQ, TACEQ.

Une chronologie sommaire des principaux événements s’étant déroulé avant le déclenchement de la grève générale illimitée, de l’année 1990 au 27 janvier 2012.

Une présentation des mythes sur la hausse des frais de scolarité, mythes déconstruits par Simon Tremblay-Pepin et Éric Martin, chercheurs à l’IRIS.

La matière

Une double page frontispice introduit les mois successifs de la révolte étudiante, une citation (et une image) figurant sur la seconde page. Comme l’ensemble de l’ouvrage, la partie médiane du livre est abondamment illustrée.

Une chronologie exhaustive des événements quotidiens constitue l’armature de l’ouvrage, depuis le premier vote de grève au collège de Valleyfield, le 7 février 2012, jusqu’à la clôture du Sommet sur l’enseignement supérieur, le 26 février 2013. Ces faits sont affichés en marge des documents.

Un historique du célèbre carré rouge devenu un symbole universel de la résistance aux politiques néolibérales.

Une présentation étalée de plusieurs collectifs, dont Archicroche, École de la Montagne rouge, Fermaille, Fonte, Le Fil rouge, La Boîte rouge, Maille à part, La Grande Migration, Collectif EncreRouge, Rabbit Crew, Légion D, La fêlure…

Des témoignages diversifiés : textes, encadrés, mascottes, photos et images.

Textes percutants : citations, articles de journaux et de revues, billets de blogues et de réseaux sociaux, manifestes, lettres ouvertes, discours, capsules, poèmes, reportages, chansons…

Quelques textes exemplaires :

- Nous sommes tous étudiant.e.s | Benoit Guilmain, Anne-Marie Le Saux et Stéphane Thellen;
- L’argument de la « juste part » des étudiants | Georges Leroux, Christian Nadeau et Guy Rocher;
- La culture n'est pas seulement bactérienne | Alex Gagnon;
- Le souffle le plus long | Gabriel Nadeau-Dubois;
- Pour un accès désintéressé au savoir | Laurie Magnan, Maxence L. Valade et Brigitte Faivre-Duboz;
- Leçon | Benoît Jutras;
- Victoriaville : un champ de bataille | Blandine Parchemal;
- Un air de Printemps | Chansons inspirées de la grève étudiante;
- Samedi soir sur la rue Fleury | Pierre Beaudet;
- Lettre au premier ministre | Élise Turcotte.

Encadrés thématiques tels ces exemples :

Se réapproprier l’espace urbain | Des regroupements contre la hausse | La grève 2.0 | Nous ? | Les féministes de la grève | L’école, hors les murs | Carrés verts, MESRQ et injonctions | La bataille des mots | La chaîne de télévision CUTV | Les syndicats ont-ils manqué le Printemps québécois | Démocratie étudiante, pratique libertaire et anarchisme | « La loi spéciale, on s’en câlisse! » | 3 418 arrestations plus tard… | Festivals et Grand Prix : la crainte des turbulences étudiantes.

Mascottes touchantes : Anarchopanda, Banane rebelle.

Photos illustrant la créativité des étudiants et la diversité des manifestations étudiantes : manifestations culturelles, inusitées, ironiques, nocturnes et internationales, dont Ligne rouge, Squares rouges, Chorale des grévistes, L’HAUSSEtie d’show, Orchestre de la solidarité sociale et autres performances originales…

Quelques photos éloquentes parmi tant d'autres : Manifestation du 22 mars 2012 (Jérémie Battaglia) | Manifestation du 22 mars 2012 (Mario Jean) | Manifestation du 22 mars 2012 (Pascal Dumont) | Manifestation du 22 mars 2012 (Nicholas Dawson) | Manifestation du 22 mai (Chanel Sabourin) | Manifestation de casseroles à Montréal, le 1er août 2012, qui correspond à la 100e manif nocturne (Frédéric Faddoul).

Images sur de multiples supports : dessins, caricatures, bandes dessinées, affiches, mèmes, objets, vidéos (capsules et jeux), publicités…

Quelques productions audiovisuelles : Les vidéos de la grève | Des personnages contre la hausse | Capsules d'éducation | Jeux vidéo | Red Square/Casseroles animation clip | Super Mario Br'Hausse.

Quelques dessins évocateurs

- de Clément de Gaulejac : L'intimidation doit cesser ! | L'eau tiède | Rouleau de printemps;
- de Kevin Trépanier : Le carré rouge incite à la violence.

Les compléments

Des épilogues :

- Nous sommes avenir | Le manifeste de la CLASSE;
- Le Printemps québécois | Vidéo réalisée par Mario Jean;
- Mot de la fin de l’exposition rétrospective de L’École de la Montagne rouge | Citation;
- Matériaux provisoires pour un bilan de grève | Réflexion critique, par Marc-André Cyr;
- J’ai appris | Réflexion et poème, par Élisabeth Nardout-Lafarge;
- Balles de neige | Caricature de Clément de Gaulejac.

Des références : Premier livre sur la grève, Numéro spécial d’Urbania, La presse internationale s’intéresse au Québec, Les livres de la grève.

Une postface des Zapartistes : Les corneilles et les récoltes.

Des outils de repérage : Table des textes, Crédits pour les images, Index.

Appréciation

Comme ce survol le démontre, l’anthologie Le Printemps québécois est d’une richesse inouïe. Elle témoigne admirablement bien des différentes facettes d’un événement inusité et marquant de notre histoire.

Pour conclure, soulignons le sens de la grève étudiante tel qu’exprimé par la figure de proue du mouvement étudiant :

On a appris par centaines de milliers à se battre comme jamais on l'avait fait dans nos vies, comme jamais on ne l'avait fait dans l'histoire du Québec. Notre grève, c’est pas l’affaire d’une génération. C’est pas l’affaire d’un printemps. C’est l’affaire d’un peuple, c’est l’affaire d’un monde.

Notre grève n’est pas un événement isolé. Notre grève, c’est juste un pas, c’est juste une halte le long d’une route beaucoup plus longue. Notre grève, elle est déjà victorieuse parce qu’elle nous a permis de voir cette route-là, celle de la résistance.

Gabriel Nadeau-Dubois
Discours prononcé lors de l’événement NOUS ?
Le 7 avril 2012

Référence

Bonenfant, Maude; Glinoer, Anthony; Lapointe, Martine-Emmanuelle. – Le Printemps québécois : une anthologie. – Préface de Georges Leroux. – Postface des Zapartistes. – Montréal : Éditions Écosociété, 2013. – xxvi, 335p. – ISBN 978-2-89719-051-4. – Bibliothèques de Montréal et BAnQ : 371.81 B712p 2013 et 371.81 P9578 2013.

Présentation

Mémoire d’un printemps qui chauffe la couenne (Marie-Andrée Chouinard, Le Devoir, 22 mars 2013)

Article connexe

2012 - L’année des carrés rouges

22 mars 2013

Mythique manifestation nationale

Quelques citations pour souligner l’anniversaire de la manifestation étudiante du 22 mars 2012, un événement déterminant et d’une ampleur sans précédent dans l’histoire du Québec.

Les deux premières citations sont tirées de reportages illustrés produits par TVA Nouvelles et Radio-Canada. La troisième est extraite d’un éditorial de Marie-Andrée Chouinard paru le lendemain dans Le Devoir. La quatrième provient d’une entrevue par Lisa-Marie Gervais, publiée un an plus tard dans Le Devoir, avec Gabriel Nadeau-Dubois.

Citations suivies des notices bibliographiques des nouveaux livres Le printemps québécois: une anthologie, par Maude Bonenfant, Anthony Glinoer, Martine-Emmanuelle Lapointe, et De l’école à la rue : dans les coulisses de la grève étudiante, par Renaud Poirier St-Pierre et Philippe Éthier.

[ 1 ] Montréal voit rouge

Des dizaines de milliers d'étudiants en grève se sont donné rendez-vous ce jeudi, dans la métropole, pour manifester contre la hausse des frais de scolarité annoncée par le gouvernement de Jean Charest.

Aucun incident fâcheux n'a été rapporté, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Sur une gigantesque couverture, un message clair de la part de la Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE), visible du ciel: «Le 22 mars, ce n'est qu'un début!»

Familles, enseignants, travailleurs, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes: des gens de plusieurs horizons se sont greffés au mouvement lancé par les étudiants.

[ 2 ] Forte mobilisation

Les regroupements étudiants prédisaient une manifestation « d'ampleur historique ». En fin d'après-midi, certains organisateurs estimaient la foule à 200 000 personnes.

« C'est sans contredit la plus grande manifestation étudiante de l'histoire du Québec, et peut-être la plus grande manifestation de l'histoire du Québec. Les libéraux ne peuvent plus ignorer les demandes étudiantes », a affirmé en entrevue le président [co-porte-parole] de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, au terme de la marche.

Le SPVM dresse un bilan très positif de la manifestation. « Ça s'est très bien déroulé. Chapeau aux gens qui ont organisé cette manifestation. Ils ont été très responsables. Il y a toujours des opportunistes qui profitent de l'événement. Mais la manifestation n'a pas été entachée par ces groupes », a soutenu Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM.

[ 3 ] Entendez-nous!

Ce fut un 22 mars historique, auquel il sera tout à fait impossible de demeurer indifférent, à moins d'admettre ouvertement son mépris. Du jamais vu, un triple record côté foule: en nombre, en calme, en diversité.

Voici comment la population désormais se mobilise lorsqu'un gouvernement fait semblant qu'un débat est clos et traite les premiers concernés avec une condescendance que la hauteur du discours des étudiants n'appelle pas le moins du monde. 200 000 personnes ont fait du centre-ville montréalais hier le corps vivant du refus de la hausse des droits de scolarité, mais surtout de la volonté d'avoir voix au chapitre.

[ 4 ] La manifestation du 22 mars

Pour les étudiants, l’arrivée du printemps a été un véritable cadeau. Ça s’est passé le 22 mars. Sous un soleil jouissif et un mercure frisant les 20 degrés, des centaines de milliers de personnes de tous âges ont participé à cette grande «manifestation nationale», première d’une série de marches qui auraient lieu tous les 22 du mois. «Ça a été un moment charnière», se rappelle Gabriel Nadeau-Dubois. «Au sens où c’est à ce moment-là qu’on a pris conscience de l’ampleur du mouvement et de notre propre pouvoir comme génération.»

Surtout lorsque la vague humaine a déferlé jusque sous le viaduc Berri. «C’est là que, pour la première fois, la manif se voit elle-même et qu’on prend conscience de notre pouvoir. Il y a tout un gratte-ciel de préjugés qui s’écroule sur notre niveau de conscientisation comme génération. À partir de là, tout le monde au Québec comprend qu’il se passe quelque chose hors de l’ordinaire, qu’il y a quelque chose de plus gros qu’une grosse grève étudiante.»

Sources

[ 1 ] Montréal voit rouge (TVA Nouvelles, 22 mars 2012)

[ 2 ] Forte mobilisation (Forte mobilisation, calme et bonne humeur pour la manifestation contre la hausse des droits de scolarité, Radio-Canada, 23 mars 2012)

[ 3 ] Entendez-nous! (Marie-Andrée Chouinard, Le Devoir, 23 mars 2012)

[ 4 ] La manifestation du 22 mars (Point chaud, Lisa-Marie Gervais, Le Devoir, 19 mars 2013)

Le quotidien Le Devoir peut être consulté à la Grande Bibliothèque et dans les Bibliothèques de Montréal. L’entrevue avec Gabriel Nadeau-Dubois est diffusée sur la Toile en version longue, tandis que sa publication papier est une version écourtée.

Publications

Bonenfant, Maude; Glinoer, Anthony; Lapointe, Martine-Emmanuelle – Le printemps québécois : une anthologie. – Préface de Georges Leroux. – Postface des Zapartistes. – Montréal : Éditions Écosociété, 2013. – 360p. – ISBN 978-2-89719-051-4. – Bibliothèques de Montréal et BAnQ : à venir. – [Mémoire d'un printemps qui chauffe la couenne (Marie-Andrée Chouinard, Le Devoir, 22 mars 2013)].

Poirier St-Pierre, Renaud; Éthier, Philippe. – De l’école à la rue : dans les coulisses de la grève étudiante. – Préface de Simon Tremblay-Pepin. – Montréal : Éditions Écosociété, 2013. – 219p. – (Actuel, n° 11). – ISBN 978-2-89719-048-4. – Bibliothèques de Montréal et BAnQ : à venir. – [Un récit militant lancé le jour anniversaire de la mémorable manifestation du 22 mars 2012].

Sur la Toile

Manifestation étudiante du 22 mars 2012 (Jérémie Battaglia, photographe et vidéaste)

Emporté par la foule (Jean-François Nadeau, Le Devoir, 23 mars 2012) | Commentaire de Gabriel Nadeau-Dubois (Une invitation adressée aux 40 625 abonnés à son microblogue Twitter, le 23 mars 2013) :

Gabriel NadeauDubois ‏@GNadeauDubois
En ce premier anniversaire du 22 mars 2012, un magnifique texte de JF Nadeau dans @LeDevoir:
http://www.ledevoir.com/societe/education/345738/emporte-par-la-foule
À lire absolument #polqc

Article connexe

2012 – L’année des carrés rouges

19 mars 2013

Atelier de papier japonais

Un livre d'Adeline Klam sur les multiples usages du papier japonais. Un livre pratique constitué de sept chapitres :

- Fournitures et matériel
- À la maison
- L'heure de la gourmandise
- Mon petit atelier
- Le temps des enfants
- Surprise-party
- Carnet d'adresses

Le chapitre liminaire présente les outils requis pour l'atelier de papier japonais :

- le matériel : colle, règle, baguette, pinceau, carcasse, papier, carton, feuille, couteau, compas, rouleau, gomme, peinture, vernis, etc.

- les fournitures : décorations, perforatrice, rouleau, bolduc, trombones, gommettes, fil de fer, ruban, attaches, punaises, grelots, aiguilles, etc.

- le papier japonais : feuilles, demi-feuilles, ballotins, pochette d'origami, etc.

Chacun des chapitres suivants est constitué de deux parties : des illustrations des créations regroupées sous le thème du chapitre; les explications détaillées pour les réaliser : boîte à papier et à accessoires, boîte à outils, procédure à suivre, schémas de pliage spécifiques à chaque création.

L'ouvrage constitue un manuel et utile pour s'adonner à la création d'œuvres diverses : boule lumineuse, cadre, sac, décoration, casier, boîte, mobile, guirlande, meuble, enveloppe, carte, dessous, album, etc.

Bonnes réalisations!

Référence

Klam, Adeline (texte); Guelpa, Émilie (photos). - L'atelier de papier japonais. - Paris : Marabout (Hachette Livre), 2011. - 144p. - ISBN 978-2-501-07413-1. - BAnQ : 745.54 K632a 2011. - [Site de l’auteure].

Exemple



Création de Jocelyne Gagné | Carte originale | M014

17 mars 2013

Comment nous lisons les romans

Notre esprit travaille énormément lorsque nous sommes plongés dans un roman.

Orhan Pamuk, récipiendaire du Prix Nobel de littérature 2006, a donné une série de conférences sur sa vision de la littérature à l’université Harvard en 2010. Ces interventions ont été regroupées et publiées sous le titre Le romancier naïf et le romancier sentimental. L’ensemble de ses propos constitue une introduction à la littérature.

Attardons-nous à sa première conférence intitulée Ce que fait notre esprit lorsque nous lisons. Au milieu de son exposé, le conférencier explique pourquoi il a emprunté le titre de son recueil à Friedrich Schiller. Dans son essai De la poésie naïve et sentimentale, le poète allemand fait la distinction entre l’écrivain naïf qui écrit spontanément en s’identifiant à la nature et l’écrivain sentimental, réflexif et tourmenté qui se préoccupe de méthodes et de techniques d’écriture.

Dans la partie initiale de sa conférence, Pamuk raconte ses expériences de lecture. Il donne quelques exemples (voir extraits ci-dessous) :

- Léon Tolstoï, Guerre et paix : la description de Pierre en train d’observer la bataille de Borodino est une sorte de modèle de lecture d’un roman;

- Léon Tolstoï, Anna Karénine, considéré comme le plus grand roman de tous les temps : le retour de nuit en train peut être vu comme un regard par la fenêtre;

- Stendhal, Le Rouge et le Noir : comme beaucoup de roman, celui-ci débute par un tableau, un paysage; par ailleurs, le portrait du maire permet de voir le monde à travers le regard d’un protagoniste.

Dans la troisième partie de sa conférence, Pamuk présente les opérations concomitantes se déroulant pendant la lecture d’un roman :

1° suivre le récit
2° transformer les mots en images
3° croire en des idées contradictoires
4° apporter un enseignement valable sur la réalité
5° évaluer le style
6° porter des jugements moraux
7° se rendre complice de l’auteur
8° mémoriser tous les détails
9° rechercher le centre secret réel ou imaginaire.

Le conférencier développe longuement cette dernière opération qui est au cœur de ses autres exposés :

Le vaste paysage dans lequel nous évoluons nous mènera à l’écrivain, à l’idée de fiction de la fictionnalisé, aux personnages dans les romans, à l’intrigue, à la question du temps, aux objets, à l’acte de voir, aux musées et dans d’autres lieux que nous ne pouvons pas encore prévoir – peut-être justement comme dans un vrai roman.

Les textes des conférences sont suivis d’un épilogue qui relate la genèse de leur composition.

J’ai bien aimé les propos de l’auteur du célèbre Mon nom est Rouge. Pamuk indique qu’il a lu et relu Le Livre des rois de Ferdowsî pendant la rédaction de ce roman.

Extraits

[ 1 ] Léon Tolstoï, Guerre et paix

Pierre gravit la colline dont le docteur lui avait parlé. Il était onze heures du matin ; le soleil éclairait presque d’aplomb, à travers l’air pur et serein, l’immense panorama du terrain accidenté qui se déroulait en amphithéâtre sous ses yeux. Sur sa gauche montait en serpentant la grand’route de Smolensk, qui traversait un village avec son église blanche, couché à cinq cents pas en avant au pied du mamelon : c’était Borodino ! Un peu plus loin, la route franchissait un pont, et continuait à s’élever jusqu’au village de Valouïew, à cinq ou six verstes de distance ; au-delà de ce village, occupé en ce moment par Napoléon, elle disparaissait dans un bois épais qui se dessinait à l’horizon : au milieu de ce massif de bouleaux et de sapins brillaient au soleil une croix dorée et le clocher du couvent de Kolotski. Dans ce lointain bleuâtre, à gauche et à droite de la forêt et du chemin, on distinguait la fumée des feux de bivouac et les masses confuses de nos troupes et des troupes ennemies. À droite, le long des rivières Kolotcha et Moskva, le pays accidenté offrait à l’œil une succession de collines et de replis de terrain, au fond desquels on apercevait au loin les villages de Besoukhow et de Zakharino, à gauche d’immenses champs de blé, et les restes fumants du village de Séménovski.

[ 2 ] Tolstoï, Anna Karénine

Anna […] sortit de son sac un roman anglais et un couteau à papier. Tout d’abord, il lui fut difficile de lire ; on allait et venait autour d’elle ; une fois le train en mouvement, elle écouta involontairement ce qui se passait au-dehors ; la neige qui battait les vitres, le conducteur qui passait couvert de flocons, la conversation de ses compagnes de voyage qui s’entretenaient de la tempête qu’il faisait, tout lui donnait des distractions. Ce fut plus monotone ensuite ; toujours les mêmes secousses et le même bruit, la même neige à la fenêtre, les mêmes changements brusques de température du chaud au froid, puis encore au chaud, les mêmes visages entrevus dans la demi-obscurité, les mêmes voix ; enfin elle parvint à lire et à comprendre ce qu’elle lisait. Annouchka sommeillait déjà, tenant le petit sac rouge sur ses genoux, de ses grosses mains couvertes de gants, dont l’un était déchiré. Anna lisait et comprenait ce qu’elle lisait, mais la lecture, c’est-à-dire le fait de s’intéresser à la vie d’autrui, lui devenait intolérable, elle avait trop besoin de vivre par elle-même. L’héroïne de son roman soignait des malades : elle aurait voulu marcher elle-même bien doucement dans une chambre de malade ; un membre du Parlement tenait un discours : elle aurait voulu le prononcer à sa place ; lady Mary montait à cheval et étonnait le monde par son audace : elle aurait voulu en faire autant. Mais il fallait rester tranquille, et de ses petites mains elle tourmentait son couteau à papier en cherchant à prendre patience.

[ 3 ] Stendhal, Le Rouge et le Noir

La petite ville de Verrières peut passer pour l’une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s’étendent sur la pente d’une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées.

Verrières est abrité du côté du nord par une haute montagne, c’est une des branches du Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige dès les premiers froids d’octobre. Un torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs, et donne le mouvement à un grand nombre de scies à bois, c’est une industrie fort simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C’est à la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse, que l’on doit l’aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon, a fait rebâtir les façades de presque toutes les maisons de Verrières.

[…]

À son aspect tous les chapeaux se lèvent rapidement. Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris. Il est chevalier de plusieurs ordres, il a un grand front, un nez aquilin, et au total sa figure ne manque pas d’une certaine régularité : on trouve même, au premier aspect, qu’elle réunit à la dignité du maire de village cette sorte d’agrément qui peut encore se rencontrer avec quarante-huit ou cinquante ans. Mais bientôt le voyageur parisien est choqué d’un certain air de contentement de soi et de suffisance mêlé à je ne sais quoi de borné et de peu inventif. On sent enfin que le talent de cet homme-là se borne à se faire payer bien exactement ce qu’on lui doit, et à payer lui-même le plus tard possible quand il doit.

Références

Pamuk, Orhan. – Le romancier naïf et le romancier sentimental. – Traduit de l’anglais par Stéphanie Levet. – Paris : Gallimard, 2012. – 179p. – (Arcades). – ISBN 978-2-07-013519-6. – Bibliothèques de Montréal et BAnQ : 894.3543 P186r 2012. – [Citations, p. 19 et 33].

Le premier extrait provient de Wikisource. Les extraits suivants proviennent de La Bibliothèque électronique du Québec de Jean-Yves Dupuis.

13 mars 2013

Les partenaires

Un roman du prolifique auteur américain John Grisham.

L’incipit présente les avocats Oscar Finley et Wally Figg, ainsi que leur secrétaire Rochelle Gibson. Leur pitoyable cabinet, spécialisé dans les réclamations d’accidentés et menus problèmes sociaux, est situé dans une artère populaire de Chicago.

L’histoire s’anime rapidement avec l’arrivée d’un nouvel associé chez Finley & Figg, l’avocat David Zinc spécialisé en finance internationale. Les épisodes se bousculent et le récit devient de plus en plus hilare.

Un cas fortuit surgit. Le tragique s’installe. Les procédures judiciaires sont entamées. Les situations conflictuelles s’imbriquent et se complexifient. Une troisième cause s’ajoute et des coups de feu sont tirés.

Le lecteur est vite plongé dans les méandres loufoques du monde judiciaire et politique de la République des États-Unis d’Amérique. À tel point, que ce roman pourrait être adapté pour la production d’une série télévisée. Mais poursuivons la lecture…

L’histoire dégénère et devient rocambolesque lors d’un procès carnavalesque. L’enjeu de la justice s’éclipse et les épisodes cocasses se multiplient.

En parallèle, une cause tragique. L’intensité devient dramatique. Mais n’en disons pas davantage… sinon pour ajouter que la fin du roman est typiquement américaine.

Référence

Grisham, John. – Les partenaires. – Paris : Robert Laffont, 2012. – 429p. – ISBN 978-2-221-12984-5. – Bibliothèques de Montréal (service de prêt) : GRI. – BAnQ (consultation sur place) : 813.54 G8695L F2012.

10 mars 2013

Voyage au centre du monde

Nous sommes morts plusieurs fois et nous avons été rendus à la vie autant de fois.

Un sommaire du voyage d’Ibn Jubayr (1145-1217) :

En 1183, il entreprit son premier voyage à La Mecque. Il fit le voyage par mer en passant par Tarifa, Ceuta, la Sardaigne, la Sicile, la Crète, Alexandrie, puis, une fois arrivé en Égypte, il suivit la route habituelle des pèlerins par le Nil, Qus, Djedna, pour arriver à la Mecque. Une fois accompli le pèlerinage en 1184, il s’unit à la caravane des pèlerins irakiens, puis visita Bagdad, Mossoul, Alep, Acre, Tyr avant de s’embarquer pour al-Andalus, après avoir effectué une étape en Sicile, achevant son voyage en 1185.

Dans son récit, Ibn Jubayr relate les péripéties de son voyage en sept segments : De Grenade en Égypte, La Mekke, Médine, L’Irak, La Syrie, Le Royaume franc, La Sicile et le retour. Cette relation est considérée comme une source majeure de documentation sur la Méditerranée médiévale, ce récit se caractérisant par son objectivité, son approche spontanée et subjective, ainsi que par son provincialisme maghrébin.

Cette interprétation traditionnelle est remise en cause par Yann Dejugnat, chercheur à l’Institut de recherche sur l’Antiquité et le Moyen Âge (UMR Ausonius, CNRS - Université de Bordeaux 3). Son interprétation de la Rihla d’Ibn Jubayr est basée sur l’étude de ce récit de voyage en lui-même, comme un discours, en recourant aux outils de l’analyse littéraire. Plus spécifiquement, le contexte idéologique de l’élaboration de l’œuvre du voyageur arabe est pris en compte.

Son analyse vise la compréhension de l’architecture du récit et la découverte du projet implicite d’Ibn Jubayr. Elle est constituée de cinq parties : Introduction, La mise en récit d’une quête, Le thème du centre du monde, Voyage et ordre du monde, Conclusion.

Esquissons cette analyse dont le texte intégral est en libre accès sur la Toile : voir la référence [ B ] ci-dessous.

L’introduction présente l’orientation privilégiée par le chercheur, la biographie du voyageur arabe, la singularité de la relation, l’analyse du récit selon une double approche (interne : logiques narratives et descriptives; externe : comparaison avec d’autres textes connus).

Dans un premier temps, la mise en récit est vue sous deux angles : 1° des ruptures et des continuités dans le contexte de la tradition abbasside, 2° un récit de pèlerinage doublé d’un récit de quête.

Dans un deuxième temps, le thème du centre du monde est considéré comme un héritage de la géographie abbasside. Les descriptions des villes par Ibn Jubayr suivent la séquence traditionnelle : survol général, sanctuaires et lieux cultuels, informations pratiques, aristocrates, portrait du souverain. La Mecque et Damas se démarquent comme les deux pôles du monde, respectivement les pôles manifeste et caché de l’Islam.

Dans un troisième temps, selon l’ancienne manière de voyager, le voyage révèle l’individu à lui-même tout en confirmant l’ordre du monde. Le développement synthétique de cette partie constitue le nœud de la compréhension du récit d’Ibn Jubayr, un récit à la fois initiatique et idéologique.

La conclusion met en relief les significations profondes du récit d’Ibn Jabayr : Le caractère remarquable de la rihla d’Ibn Jubayr est d’intégrer au récit d’une expérience vécue une riche et subtile construction symbolique. Elle ne lance pas des vérités au lecteur, elle en monte le dispositif, appelé à produire un message.

L’étude de Dejugnat fourmille de clés pour mieux comprendre le merveilleux récit de voyage d’Ibn Jubayr.

Références

[ A ]

Ibn Jubayr. - « Relation des péripéties qui surviennent pendant les voyages (Rihla) ». – dans Voyageurs arabes. Ibn Fadlân, Ibn Jubayr, Ibn Battûta et un auteur anonyme. – Textes traduits, présentés et annotés par Paule Charles-Dominique. – Paris : Gallimard, 1995. – LVIII-1409p. – (Bibliothèque de la Pléiade, n° 413). – ISBN 2-07-011469-4. – BAnQ : à venir. – Bibliothèque centrale de l’UQÀM : G93V69. – P. 69-368 (récit de voyage), 1089-1130 (notice du traducteur), et 1211 (carte simplifiée de l’itinéraire). – [Citation 1, p. 108].

Les descriptions suivantes méritent d’être signalées :

I – De Grenade en Égypte (p. 71-106) : une tempête en Méditerranée (p. 73-74), les douaniers d’Alexandrie (p. 75-76), le Phare d’Alexandrie (p. 77), le sanctuaire d’al-Husayn (p. 80-81), le Nilomètre (p. 89), le temple d’Akhmîm (p. 94-96), les percepteurs du Sa’îd (p. 96-97), un palanquin (p. 99-100), les traversiers de la Mer Rouge (p. 102-106)

II – La Mekke (p. 107-209) : la Grande mosquée de La Mecque (p. 114-140), la légende de la grotte d’Abû Thawr (p. 146-147 et 189-190), la cérémonie de la ‘umra de rajab (p. 158-168), le campement irakien (p. 202-203), le voyage en chameau (p.203-204)

III – Médine (p. 210-236) : la caravane irakienne (p. 212-213), la mosquée de Médine (p. 217-218), une quête et des dons illicites (p. 228-229)

IV – L’Irak (p. 237-274) : la ville d’al-Kûfa (p. 237-239), le village de Zarîrân (p. 241-242), la mentalité des Bagdadiens (p. 243-244), les séances émouvantes des imans (p. 245-250), le portrait du calife (p. 253), les sources de bitume (p. 254 et 258), la ville de Mossoul (p. 259-261), les sources de la rivière Khâbûr (p. 266-267)

V – La Syrie (p. 275-320) : la ville d’Alep (p. 275-278), la grande mosquée de Damas (p. 285-296 et 314-316), l’accueil des étrangers (p. 307-309), le commerce en temps de guerre (p. 309-310), la pratique de serrer les mains (p. 318-319), les qualités de Saladin (p. 319-320)

VI – Le Royaume franc (p. 321-332) : une razzia de Saladin (p. 321-322), la taxation (p. 324-325), les prisonniers musulmans (p. 329-331)

VII – La Sicile et le retour (p. 333-368) : les saisons de navigation (p. 333-334), les tempêtes de la traversée (p. 337-344), l’église de Martorama (p. 354), le personnage al-Hammûdî (p. 361-363)

[ B ]

Dejugnat, Yann. – « Voyage au centre du monde, Logiques narratives et cohérence du projet dans la Rihla d’Ibn Jubayr ». – Bresc, Henri; Tixier du Mesnil, Emmanuelle; dir. – Géographes et voyageurs au Moyen Âge. – Paris : Presses universitaires de Paris Ouest, 2010. – 273p. – ISBN 978-2-84016-066-3. – BAnQ : 910.922 G3452 2010. – P. 163-206. – [Version électronique]. – [Citations 2 et 3, p. 16 et 205].

Outre cette étude, l’ouvrage compte deux autres textes sur des géographes arabes : Al-Idrîsî : un complément d’enquête biographique (Annliese Nef); Les merveilles, les rois et les savants : le voyage d’Ibn Battûta (Gabriel Martinez-Gros).

[ C ]

La base de données Jstor contient plusieurs articles sur Ibn Jubayr et son récit de voyage. Les abonnés à BAnQ ont accès gratuitement à cette ressource en ligne.

[ D ]

The Itinerary Map of Ibn Jubayr (1183-1185) : Western Half - Eastern Half (Beatrice Spade) (Colorado State University)

Sur la Toile

Yuan Dejugnat (Courriel)
Mélanges de la Casa de Velasquez (Article et compte-rendu de Yuan Dejugnat)
Mohammed Ibn Djobaïr (Ibn Djubayr) (Extraits)
The 1183-1185 Hajj of Ibn Jubayr and Teaching Islam (Justin Boucher) (Yale-New Haven Teachers Institute)

Articles connexes

La grande mosquée de Damas
Grande mosquée des Omeyyades

06 mars 2013

Mon GPS en action!

Que vous soyez randonneur, sportif, marin ou simple voyageur, ce livre présente de nombreuses applications libres et gratuites pour étendre les possibilités de votre système de navigation. Il vous propose de nombreuses idées avec pour objectif d’explorer au mieux vos appareils.

Tel est le but de ce guide pratique élaboré par Paul Correia, consultant en navigation et en géolocalisation.

Son ouvrage compte trois parties :

- Les traces de GPS

- Géocodez et géolocalisez vos photos numériques

- La cartographie numérique.

Un index et cinq annexes complètent l’ouvrage :

- Les logiciels libres

- Les logiciels gratuits

- Les sites web collaboratifs

- les cartes libres de droits ou gratuites

- Les sites web utiles.

Le livre est abondamment illustré et son organisation hiérarchique est exemplaire.

Référence

Correia, Paul. – Mon GPS en action! Créer et enrichir ses cartes avec Google Earth, Google Maps, OpenStreetMap… – Paris : Eyrolles, 2010. – xxii, 275p. – ISBN 978-2- 212-12668-6. – Cote Bibliothèque de Montréal : 623.893 C. – Cote BAnQ : 623.893 C8245m 2010. – [Citation, p. vii].

Sur la Toile

Mon GPS en action!

Ce site est le prolongement des livres publiés aux éditions Eyrolles Mon GPS en action! en avril 2010 et Le Guide pratique du GPS en janvier 2012.

Vous y trouverez des informations de dernière heure et des corrections. Vous pouvez y poster des questions et consulter les réponses aux questions les plus courantes.

Pour vous permettre un accès plus rapide, tous les liens mentionnés dans les annexes du livre Mon GPS en action! sont repris dans les menus Liens annexes.

03 mars 2013

Comment créer votre encyclopédie numérique

L’encyclopédie Wikipédia offre un service gratuit permettant de sélectionner les articles de son choix et de les publier en livre numérique au format epub. Ce livre peut ensuite être consulté hors connexion sur son ordinateur, sa tablette ou son téléphone.

Ainsi, selon ses intérêts et ses buts, la personne intéressée peut créer un dictionnaire biographique, une filmographie, un répertoire touristique, un portail littéraire, des annales sur son pays, un album sportif, un recueil de techniques, etc.

Les étapes à suivre pour créer votre livre sont nombreuses, mais elles s’exécutent très rapidement :

1° accéder à Wikipédia
2° dans la marge de gauche, ouvrir l’onglet Imprimer/exporter
3° cliquer sur le lien Créer un livre
4° sur la page spéciale Créateur de livres, cliquer sur le bouton Démarrer le créateur de livres
5° avec le formulaire de recherche de l’encyclopédie, rechercher un article
6° sous l’en-tête de l’article affiché, dans le bandeau Créateur de livres, cliquer sur le lien Ajouter cette page à votre livre
7° recommencer les étapes 5° et 6° pour les autres articles de votre choix
8° sous l’en-tête de l’article affiché, dans le bandeau Créateur de livres, cliquer sur le lien Afficher le livre (x articles)
9° sous l’intitulé Gérer votre livre, saisir le Titre et le Sous-titre de votre livre
10° agencer le contenu de votre livre avec les liens Créer un chapitre et Trier alphabétiquement
11° dans l’encadré Télécharger, sélectionner le format EPUB
12° cliquer sur le bouton Télécharger
13° Veuillez patienter pendant la génération du document
14° sous l’intitulé Rendu terminé, cliquer sur le lien Télécharger le fichier
15° sélectionner le dossier où télécharger votre fichier et enregistrer le fichier

Le livre numérique peut ensuite être lu avec votre liseuse préférée (exemples) :

- liseuse gratuite Calibre pour PC portable ou de bureau;
- liseuse gratuite Aldiko pour une tablette ou un téléphone sous Android;
- liseuses gratuites iBooks et Stanza pour iPad, iPhone et iPod touch;
- liseuse payante Reader de Sony pour ordinateur et mobile.

Plusieurs livres de la Grande Bibliothèque portent sur Wikipédia, dont ceux indiqués ci-dessous. Chacun présente des facettes particulières sur l’encyclopédie la plus populaire sur la Toile. Soulignons que l’essai de Rémi Mathis coïncide avec le 10e anniversaire de création de l’encyclopédie Wikipédia.

Références

[ 1 ] Ayers, Phoebe; Matthews, Charles; Yates, Ben. – How Wikipedia Works And How You Can Be a Part of It. – San Francisco : No Starch Press, 2008. – 508p. – ISBN 978-1-59327-176-3. – BAnQ : 030.285 A977h. – [Version électronique gratuite].

[ 2 ] Blondeel, Sébastien; Thomas, Jean-Marie. – Wikipédia : comprendre et participer. – Paris : Eyrolles, 2006. – 152p. – ISBN 2-212-11941-0. – BAnQ : 030 B654w 2006. – [Présentation].

[ 3 ] Devouard, Florence; Paumier, Guillaume. – Wikipédia : découvrir, utiliser, contribuer. – Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, 2009. – 80p. – ISBN 978-2-7061-1495-3. – BAnQ : 030 D513w 2009. – [Version électronique gratuite].

[ 4 ] Mathis, Rémi. - « Wikipédia et les bibliothèques : dix ans après ». – dans Amar, Muriel; Mesguich, Véronique; dir. – Bibliothèques 2.0 à l’heure des médias sociaux. – 2e éd. – Paris : Éditions du Cercle de la Librairie, 2012. – 217p. – (Bibliothèques). – ISBN 978-2-7654-1340-0. – BAnQ : 027.002854678 B58297 2012. – P. 33-39.

Sur la Toile

Guide sur Wikipédia (Claude Trudel) (Smashwords)

Article connexe

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