31 mars 2017

Une enquête de la police des rennes


Quand il se tourna vers le sommet de la Montagne rouge, il admit qu’elle méritait son nom. Toutes les variétés de rouge semblaient s’y agréger dans un fourmillement de sang.

Le polar d’Olivier Truc débute par une séance d’abattage dans l’enclos à rennes de la Montagne rouge. Le site est situé tout près du village suédois de Funäsdalen, dans une région limitrophe de la Norvège. Au cours de cette opération, sous une pluie diluvienne, un squelette humain est découvert d’une façon inopinée.

Nina Nansen et Nango Klemet, enquêteurs de la police des rennes, sont chargés de l’enquête dans le contexte d’une intense rivalité entre éleveurs de rennes, d’une part, et bûcherons et paysans, d’autre part. Ce conflit séculaire fait d’ailleurs l’objet d’un procès déterminant à la Cour suprême.

Tout au long du récit, le lecteur découvrira la riche personnalité de l’éleveur de rennes Petrus Eriksson, chef de sameby, ainsi que les exactions historiques subies par les Samis, autochtones suédois connus autrefois sous le nom de Lapons.

Outre le paysage nordique, le lecteur découvrira aussi les ravages de l’eugénisme au cours des 19e et 20e siècles, le commerce local et international des os humains, en plus d’un certain racisme méconnu au sein de la société suédoise.

Le lecteur est tenu en haleine par la multiplication des intrigues et les rebondissements étonnants d’un grand nombre de péripéties. Des personnages contrastés sont décrits d’une façon minutieuse.

Une lecture captivante. Une lecture instructive sur l’histoire millénaire des Samis et l’histoire noire de la Suède.

Référence

Truc, Olivier. - La Montagne rouge. - Paris: Éditions Métailié, 2016. - 499p. - ISBN 979-10-226-0522-9. - [Citation, p. 428]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 848.9 TRUC.M et Truc T865m.

Images

Photo (détail) - Claude Trudel 2016

Carte (détail) - Sveriges Kommunikationers karta över Sverige (1927) - Sveñska Tryckeriaktiebolagel (Stockholm) - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Sur la Toile

La Montagne rouge: Olivier Truc, coureur de toundra, fils du vent et de la nature (Cécile Pellerin, ActuaLitté, 17 octobre 2016)
"La Montagne rouge", le nouveau polar passionnant d'Olivier Truc (Entrevue de Bernard Lehut avec Olivier Truc, RTL, 24 octobre 2017) (Audio, 16:23 min)
Juste avant Noël, la police des rennes est de retour! (Karine Vilder, Le Journal de Montréal, 12 novembre 2016)
Olivier Truc et ses fourberies suédoises (Michel Bélair, Le Devoir, 18 février 2017)

La Suède face à l'eugénisme (Le Nouvel Observateur, 29 mars 2000)
Le sami en Suède (Institut de Sociolingüística Catalana)
The Sami (Michael Wills, 11 janvier 2013)
The History of Mining and Inroads in Samiland and Their Effect on the Sami (Sami Culture, The University of Texas at Austin)

24 mars 2017

Osez l’abstrait


La peinture abstraite n’enlève rien à la valeur de l’Art ancien, ni à la peinture figurative, mais elle représente un nouveau domaine riche de possibilités et en pleine exploration.

Dans son livre sous-titré La technique au service de l’expression personnelle, Juliana Schack propose une initiation aux divers procédés de l’abstration. Dans son introduction, elle explique les fondements de sa démarche, en plus de présenter le matériel requis pour pratiquer la peinture abstraite.

Chacun des dix-sept chapitres du guide pratique est ainsi constitué: titre, sous-titre, encadré (sujet, technique, recherche, matériel), et exposé illustré par plusieurs dessins.

Passons en revue les sous-titres évocateurs de ces divers chapitres:

Le trait et le souffle
Colorier ses dessins
La qualité du trait
S’inspirer des objets
Les traces de la brosse, l’écriture du pinceau
Un jeu créatif
Le collage
Le cercle des couleurs et les couleurs primaires
Des découvertes sur la palette et sur la table de travail
Créer des reliefs
S’inspirer de la musique et de la danse
Oser peindre comme si on dansait
S’inspirer de l’architecture
S’inspirer de ses croquis
Faire des expériences à l’ordinateur
L’abstrait se trouve partout
Utiliser des documents avec liberté

Le livre est complété par une conclusion intitulée La joie de peindre.

Un livre captivant. Un livre utile aussi bien pour s’initier à la peinture abstraite que pour mieux apprécier les tableaux abstraits.

Référence

Schack, Juliane. - Osez l’abstrait. La technique au service de l’expression personnelle. - Paris: Ulisséditions, 2015. - 80p. - ISBN 978-2-844-15-221-3. - [Citation, p. 5]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 751.4 S et 700 S.

Image

Détail d’une toile peinte au cours d’un atelier de création, au Musée d’art contemporain de Montréal (MACM), par Claude Trudel.

17 mars 2017

Amérique / Cartes marines du 18e siècle


Cette carte marine de 1794, publiée par l’éditeur britannique Laurie & Whittle, peut être considérée comme une synthèse sur les explorations depuis la fin du 16e siècle jusqu’à la fin du 18e siècle, soit une période de deux siècles de navigation et de découvertes.

Il s’agit d’une mise à jour d’une carte dressée à l’origine par John Green et éditée par Thomas Jefferys en 1753: A chart of North and South America, including the Atlantic and Pacific Oceans, with the nearest coasts of Europe, Africa and Asia.


Le titre et les types d’éléments figurant sur ces cartes sont semblables. Ainsi, les titres sont identiques et les éléments suivants se retrouvent sur les deux cartes: des sources documentaires, les latitudes et les longitudes, avec les méridiens d’origine de Londres et de l’île de Fer, des tableaux comparatifs des distances, les itinéraires maritimes des explorateurs, des commentaires critiques, etc.

Par contre, plusieurs informations relatives aux explorations et aux données comparatives des tableaux sont différentes. Plusieurs divisions territoriales sont aussi différentes. Par exemple, sur la carte de 1753, la Nouvelle-France s’étend sur une grande partie de l’Amérique du Nord, tout en étant pratiquement encerclée par des possessions anglaises. Sur la carte de 1794, les limites du Québec sont celles définies par la Proclamation royale de 1763, alors que celles de l’Acte constitutionnel de 1791 devraient plutôt y figurer. Toutefois, les frontières de la nouvelle République des États-Unis d’Amérique, reconnue par le traité de Paris de 1783, sont bien indiquées sur cette carte.

Attardons-nous maintenant à la carte publiée par Laurie & Whittle.

Comme il s’agit d’une carte marine, les informations relatives à la navigation sont nombreuses et bien identifiées: océans, îles, caps, baies, cours d’eau, ports, passages, réseaux hydrauliques, etc. Les itinéraires maritimes sont tracés et datés, avec les noms d’explorateurs ou de navires. Outre les nombreuses images de bateaux, plusieurs éléments maritimes sont illustrés sur la carte: sens des courants, rochers, bancs de pêche, lieux sablonneux, etc. Des remarques ont trait à la température, à la présence de baleines et de glace.

La typographie joue un rôle important, par exemple la taille et les polices de caractères varient en fonction de l’importance des noms de pays et de régions. Les signes sont nombreux. Les montagnes sont illustrées par des traits en pointe. Les frontières sont tracées par des lignes pointillées. Les noms des capitales sont doublement soulignés, tels Paris, Londres et Madrid. Les principales villes européennes sont rapportées dans le coin inférieur gauche de la carte. Les limites septentrionales sont précisées par des lignes, en Asie selon des cartes marines anglaises et en Amérique du Nord selon une carte japonaise.

La toponymie fait l’objet de remarques, par exemple l’île de Pâques. Plusieurs peuples amérindiens sont localisés sur la carte, dont les Esquimaux, les Algonquiens et les Iroquois. Peu de toponymes sont inscrits à l’intérieur des continents.

Produite à la fin du siècle des Lumières, cette carte est basée sur de nombreuses sources documentaires. Elle se caractérise aussi par son souci d’exactitude attesté par des commentaires critiques, par exemple la remarque sur l’île du Brésil au large de l’Irlande. Par contre, elle reproduit encore des lieux imaginaires comme la rivière de l’Ouest se jetant dans le Pacifique, une nouvelle mer au cœur du Labrador et un passage traversant le Groenland.

Cette carte pourrait faire l’objet d’une analyse exhaustive étant donné les abondantes informations factuelles et les divers commentaires critiques qu'elle contient, entre autres sur les explorations maritimes et les relevés comparatifs des coordonnées géographiques affichées dans les tableaux.

Cartes

1753 - Amérique - A chart of North and South America, including the Atlantic and Pacific Oceans, with the nearest coasts of Europe, Africa and Asia (John Green et Thomas Jefferys) - Source: David Rumsey Historical Map Collection.

1794 - Amérique - A chart of North and South America, including the Atlantic and Pacific Oceans, with the nearest coasts of Europe, Africa and Asia (Laurie & Whittle) – Source: Gallica / Bibliothèque nationale de France (BnF).

10 mars 2017

Plan de Saint-Pétersbourg en 1727


À peine vingt-quatre ans après sa fondation par le tzar Pierre le Grand (1672-1725), et quinze ans après avoir été désignée capitale de l’Empire russe, la ville de Saint-Pétersbourg affiche déjà son aménagement distinctif. Examinons ce document remarquable en trois temps: l’analyse des éléments du plan, l’urbanisation du site et le contexte géopolitique.

Les éléments du plan

Le plan de 1727 se caractérise par son cartouche de titre ornementé, ses espaces coloriés et ses divers éléments cartographiques.

Sur un parchemin déroulé, le cartouche de titre contient le titre, la légende, l’échelle et le nom de l’auteur du manuscrit.

Le titre du document est décliné en quatre séquences : 1° Plan (nature du document), 2° de la Ville et du Fort de St Petersbourg (double sujet du plan), 3° Nouvelle Capitale et Résidence des Empereurs de Russie (importance de l’espace cartographié), 4° Batie par l'Empereur Pierre I sur quelques Isles du Golfe de Finlande à l'Embouchure de la Rivière de Neva (origine et localisation de la nouvelle capitale russe).

La légende porte sur la localisation de trente-deux édifices. Cette liste n’est pas exhaustive, car plusieurs autres sites sont identifiés directement sur le plan.

L’échelle graphique, exprimée en toises de Moscovie, correspond à une très grande échelle numérique d’environ 1:2 225.

La signature Schaffer L. apparaît à la fin du cartouche de titre. On peut présumer qu’elle identifie l’auteur du manuscrit.

Les couleurs utilisées sur le plan ne bénéficient pas d’une notice dans la légende. Par contre, elles correspondent aux éléments suivants : vert pâle et foncé > cours d’eau et rives; brindilles sur fond vert pâle > marais; petites ovales verticales > arbres; lignes noires > fortifications, rues et chemins; rouge > constructions; vert pâle > jardins.

Le type de projection est absent, mais une rose des vents indique que le plan est orienté vers le nord géographique (NNO).

L’analyse du plan permet de découvrir les traits caractéristiques de Saint-Pétersbourg, des singularités apparues dès sa fondation et maintenues pendant deux siècles.

L’urbanisation du site

Saint-Pétersbourg a été construite sur des îles du delta de la rivière Neva, une région marécageuse du golfe de Finlande, comme le précise d’ailleurs le titre du plan. Plusieurs de ces îles sont identifiées sur le plan, dont celle du Lièvre [entièrement occupée par la forteresse Pierre-et-Paul], de Saint-Pétersbourg et de l’Amirauté. Le zonage de la nouvelle ville est variable, certaines parties étant occupées, inhabitées ou planifiées (grande île occidentale Vassilievski).

La présence de fortifications s’explique par le contexte historique de la fondation de la ville, soit la guerre du Nord (1700-1721) entre les empires de Russie et de Suède. Dès la conquête de l’embouchure de la Neva, en 1703, les Russes édifient la forteresse Pierre-et-Paul. Sur l’île de l’Amirauté, le chantier des grands navires est fortifié en 1708 (lettre V dans la légende et sur le plan).

Plusieurs groupes ethniques sont concentrés dans des quartiers distincts: Allemands, Finlandais, Moscovites et Tartares. Les diverses activités commerciales sont dispersées: port des frégates, corderie, basserie et taverne, moulins, boucherie, marchés, magasins, etc. La navigation fluviale est illustrée par deux embarcations sur la Neva.

Quelques institutions politiques et services publics sont indiqués dans la légende et localisés sur le plan: résidences impériales, ancienne et nouvelle chancellerie, palais et maisons des sénateurs et des seigneurs (bojares); douanes, hôpital, cimetières, académie, imprimerie, hôtelleries, églises de différentes confessions, etc.

Le réseau routier est bien développé dans les zones habitées et esquissé en banlieue, comme en témoignent l’aménagement de routes et la construction de ponts. À titre d’exemple, la perspective Nevski est percée dans la forêt au cours des années 1710 pour relier l’arsenal, construit de 1705 à 1708, au couvent Saint-Alexandre, dont la construction débute en 1712.

Le contexte géohistorique

Le cadre du plan délimite la surface représentée, soit celle de la ville de Saint-Pétersbourg et de ses environs. Les deux cartes suivantes situent la capitale impériale dans son contexte régional et dans l’Empire russe. On y trouve presque tous les éléments cartographiques susceptibles d’être analysés.

La carte du golfe de Finlande est bilingue (allemand et russe). Elle a été dressée par Matthaeus Seutter:


La carte de l’Empire russe a été dressée en 1722 par le célèbre cartographe français Nicolas de Fer. Elle présente l’état des connaissances géographies sur une grande partie de l’Asie au début du 18e siècle, avec plusieurs commentaires inscrits directement sur les territoires représentés:


Ces trois plans remarquables nous permettent de découvrir les origines historiques de la célèbre ville de Saint-Pétersbourg.

Cartes

1727 - Saint-Pétersbourg - Plan de la Ville et du Fort de St Petersbourg, Nouvelle Capitale et Résidence des Empereurs de Russie, Batie par l'Empereur Pierre I sur quelques Isles du Golfe de Finlande à l'Embouchure de la Rivière de Neva. - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France (BnF).

18e siècle - Saint-Pétersbourg et ses environs - Accurata delineatio sinus finnici Cronstadio Petropolin usque una cum locis amoenis in litore ejus exstructis ad exemplar Petropolitanum calamo expressit / Matthaeus Seutter, cartographe et éditeur. - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France (BnF).

1722 - Empire russe - Les états du czar ou empereur des Russes en Europe et en Asie, avec les routes qu'on tient ordinairement de Moscow a Pekim / dressé sur les mémoires de Nicolas. Witzen, Evart Esbrand, le P. Avril et autres par Nicolas de Fer, Evart Esbrand et Philippe Avril. - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France (BnF).

Cartes complémentaires

18e siècle - Trois vues sur Saint-Pétersbourg - [Trois vues de Saint-Pétersbourg: prospect de l'Amirauté du côté de la rivière ; vue de la Chancellerie de la cour; prospect du Palais du grand amiral] - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France (BnF).

1717 - Saint-Pétersbourg - Plan de la nouvelle ville de Petersbourg / par Nicolas de Fer, ... Toises de Moscovie 600 / Éditeur: chez l'auteur (Paris). - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France (BnF).

1720 - Saint-Pétersbourg - An. 1703 an der Spitze der Ost-See auf etlichen Insuln bey dem Ausflus des Neva-Stroms erbaut and zur Aufnahm der Handelschafft und Schiffarth für die Russische Nation mit einer mächtigen Flotte versehen worden... / Homann, Johann Baptist Homann, cartographe / Éditeur: J.B. Homann (Nürnberg). - Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France (BnF).

Guides touristiques

Kracheninnikova, Julia. - Saint-Pétersbourg. - Paris: Gallimard, 2012. - 323p. + planches. - (Encyclopédies du voyage). - ISBN 978-2-74-243132-8.

Phillips, Catherine; Rice, Christopher; Rice, Melanie. - Saint-Pétersbourg. - Montréal: Libre Expression, 2012. - 264p. + planches. - (Guides Voir). - ISBN 978-2-7648-0811-5.

Lecture complémentaire

Fédorovski, Vladimir. - Le Roman de Saint-Pétersbourg. Les amours au bord de la Néva. - Paris: Librairie générale française, 2005. - 316p. - (Livre de poche, n° 15610). - ISBN 978-2-253-15610-8. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 947.21 F et Fédorovski F294r.

Article connexe

Atlas de la Russie (Ian Barnes)

03 mars 2017

L’hiver du commissaire Ricciardi

Au début du 18e siècle, Antonio Vivaldi compose les Quatre saisons. Trois siècles plus tard, Maurizio de Giovanni écrit les quatre saisons du commissaire Ricciardi. J’ai lu la première, l’Hiver.


Naples, le 25 mars 1931, en la neuvième année de l’ère fasciste. Le célèbre chanteur Arnaldo Vezzi est assassiné au Théâtre royal San Carlo. Le commissaire Luigi Alfredo Ricciardi, secondé par le brigadier Raffaele Maione, se rend sur le lieu du crime. L’enquête commence.

Le plan de Naples (1930) ci-dessus permet de localiser les lieux figurant dans le roman, dont le Theatro San Carlo en D5.

L’incipit commence par un monologue surprenant, intrigant, énigmatique. Son sens se révélera au cours du récit, à la lumière de quelques autres monologues similaires.

Dans les quatre premiers chapitres, l’auteur nous fait découvrir la ville de Naples pendant l’entre-deux-guerres. Une ville divisée en deux par une frontière invisible, la via Toledo: d’un côté, les quartiers riches des nobles et des bourgeois et, de l’autre, les quartiers populaires. «La ville rassasiée et la ville affamée, la ville des fêtes et celle du désespoir.» C’est aussi dans ces chapitres que le lecteur apprend à découvrir l’histoire personnelle et professionnelle du protagoniste, depuis son enfance jusqu’à sa nomination de commissaire. L’attachement mutuel entre celui-ci et son subalterne Maione est aussi mis en perspective.

Les chapitres suivants sont consacrés à la scène du crime, à l’interrogatoire rapide du personnel et à l’enregistrement des noms des spectateurs. Le lieu du meurtre et certains membres du personnel, ainsi qu’un spectateur singulier, sont décrits avec beaucoup de minutie. Le lecteur peut alors observer et noter les traits de personnalité et la méthode de travail de Ricciardi.

À partir du chapitre 12, soit au lendemain de l’assassinat du ténor, l’enquête s’approfondit dans un contexte particulier. Le style d’écriture est alerte et les dialogues savoureux. Par ailleurs, les commentaires du narrateur soutiennent le déroulement des actions. Mais n’en disons pas davantage. Laissons au lecteur le plaisir de découvrir par lui-même intrigues, péripéties et dénouement poignant.

Au plaisir de lire la prochaine saison, celle du Printemps

Référence

De Giovanni, Maurizio. - L’Hiver du commissaire Ricciardi. - Traduit de l’italien par Odile Rousseau. - Paris: Payot & Rivages, 2011 © 2007. - 269p. - (Rivages/noir, n° 831). - ISBN 978-2-7436-2255-8. - [Citation, p. 27]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: DEG et De Giovanni D3179h.

Carte

1930 - Plan de Naples - Pianta di Napoli / Istituto geografico De Agostini (Novara). - [Ce plan permet de localiser les lieux figurant dans le polar, dont le Théâtre San Carlo en D5]. - Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.