28 mai 2012

Hommage aux jeunes


Hommage à la jeunesse québécoise et aux représentants étudiants Gabriel Nadeau-Dubois, Jeanne Reynolds, Léo Bureau-Blouin, Martine Desjardins et Paul-Émile Auger.

Un jour nouveau va se lever

Viens
Un nouveau jour va se lever
Et son regard
Se moquera de l'autorité de César
Car les enfants
Défient les grands
Quand vient le temps


Jacques Michel. – Un nouveau jour va se lever. – Montréal : Jupiter, 1970. – Disque analogique. – Cote BAnQ : D000002875 CON. – [vidéo, paroles].

Tenez bon, les enfants. Vous êtes en train de changer le monde. Et croyez-moi, il était temps. (Une chanson dans ma tête, Lise Payette, Le Devoir, 25 mai 2012) - [Le quotidien Le Devoir peut être consulté au rez-de-chaussée de la Grande Bibliothèque, dans la section des journaux.]

26 mai 2012

Mémento de l’information numérique

Jean-Philippe Accart et Alexis Rivier viennent de publier une synthèse intéressante sur les différentes visions de l’information numérique.

Le guide est divisé en quatre parties, chacune étant suivie par une bibliographie thématique. Des encadrés détaillent certaines notions abordées en cours de chapitre.

Précédé d’un sommaire exhaustif, l’ouvrage est complété par un tableau comparatif de l’information analogique et numérique, une liste des sigles et acronymes, un index matières et un index des auteurs cités.

La partie initiale retrace les jalons historiques des usages numériques. Elle traite ensuite de la nouvelle identité numérique et de la lecture numérique par rapport à la lecture traditionnelle. La notion de document numérique est abordée longuement dans un deuxième temps : définition, caractéristiques, typologie, supports, contenus. Quelques aspects sont mis en relief : le livre numérique, la prédominance de Google, la conservation de l’information numérique et l’informatique en nuage.

La deuxième partie commence par la description d’innovations marquantes apparues au cours des trois phases de la Toile :

1° informaticiens : sites statiques et portails documentaires;
2° utilisateurs : blogues, fils d’actualisation et agrégateurs, sites dynamiques, baladodiffusions, réseaux sociaux, partage de signets, microblogues, portails personnalisés, applications composites;
3° professionnels des sciences de l’information : partage de données.

Plusieurs ressources sont ensuite présentées : les bases de données professionnelles (bibliographiques, textuelles, factuelles, multimédias), les périodiques électroniques, les archives ouvertes, la littérature grise, les livres (numériques, numérisés), les images et le multimédia.

La partie suivante porte sur les fondements de la recherche documentaire et les outils de recherche qui donnent accès à l’information numérique. Ces derniers sont présentés sous les rubriques moteurs de recherche (généralistes, spécialisés), recherche de contenus (documents en texte intégral), recherche sur les réseaux sociaux, perspectives sur la recherche de données.

L’utilisation de l’information récoltée fait l’objet de la dernière partie du manuel. Les facettes suivantes sont abordées : l’évaluation de l’information (pertinence, crédibilité, critères), la production d’information (primaire, secondaire), les dérives du processus créatif (duplication, perspectives faussées, plagiat), l’information dans le monde numérique.

Le mot de la conclusion : l’information est numérique avant tout.

Ce livre de référence est destiné aux professionnels européens de l’information, mais toute personne intéressée par l’information numérique y trouvera des renseignements utiles.

Référence

Accart, Jean-Philippe; Rivier, Alexis. – Mémento de l’information numérique. – Paris : Éditions du Cercle de la Librairie, 2012. – 184p. – (Collection Bibliothèques). – ISBN 978-2-7654-1332-5. – Cote BAnQ : à venir. – [Citation, p. 165].

Sites des auteurs

Jean-Philippe Accart (Site dédié aux professionnels de l’information-documentation)
Alexix Rivier (Microblogue)

Articles connexes

Le métier de documentaliste
Les services de référence
Communiquer

22 mai 2012

Collection de minéraux | MRO

Kimberly Tait, conservatrice associée, vient de publier un superbe volume sur la collection de minéraux du Musée royal de l’Ontario. Cet ouvrage contient un grand nombre de photos éblouissantes.

L’introduction présente les différentes facettes des minéraux :

- le processus géologique de la formation des minéraux
- les merveilleux cristaux et leur croissance
- les roches ignées, sédimentaires et métamorphiques
- les gemmes et les météorites
- les propriétés physiques des minéraux
- la cristallographie

Les 14 chapitres du livre présentent successivement les différentes classes de minéraux : éléments natifs, sulfures, oxydes, carbonates, silicates, etc.

Une fiche signalétique accompagne la présentation de chacun des minéraux recensés :

- nom du spécimen
- propriétés
- apparence, environnement, sites principaux, étymologie du nom
- photo(s) légendée(s)
- encadré (pour plusieurs spéciments)

À titre d’exemple, soulignons deux minéraux en provenance du mont Saint-Hilaire : Remondite-(Ce), avec deux photos (p. 123), et Catapleiite, avec quatre photos (p. 218).

L’ouvrage est complété par un glossaire, une bibliographie (livres, périodiques, sites), les remerciements et un index.

Un très beau livre qui nous incite à aller visiter cette collection exceptionnelle au Musée royal de l’Ontario.

Référence

Tait, Kimberly. – Gems & Minerals: Earth’s Treasures from the Royal Ontario Museum. – Richmond Hill (Ontario) : Firefly Books, 2011. – 256p. – ISBN 978-1-55407-880-6. – Cote BAnQ : 549.074713541 T135g 2011. – [Auteure].

Sur la Toile

Sites recommandés par l’auteure :

IMA Database of Mineral Properties
Mindat
Musée royal de l’Ontario (MRO)
RRUFF

18 mai 2012

Tout sur le cinéma

Aucune forme d’art n’est devenue aussi rapidement ni aussi universellement populaire que le cinéma. […] Paradoxalement, l’un des facteurs essentiels dans la rapide ascension du cinéma à l’universalité résidait dans sa principale limite : le silence. […] Les genres cinématographiques majeurs apparurent tout aussi tôt. […] On peut en dire autant des principales techniques cinématographiques.

Le nouveau guide sur l’histoire du cinéma de Philip Kemp est un livre de référence remarquable. C’est aussi une somme impressionnante!

Après avoir présenté une fresque générale dans son introduction, l’auteur britannique retrace les grands jalons de l’histoire du cinéma par tranches chronologiques. Il complète son ouvrage par un glossaire, les contributions, les sources des citations, un index et les crédits photographiques.

Les six tranches chronologiques sont constituées d’une façon similaire et didactique :

- sommaire sous forme chronologique
- faits saillants de la période étudiée
- échelle du temps couvrant la période
- films exemplaires ou repères

Cette dernière partie contient le titre du film, l’année de sa diffusion, le nom de son réalisateur (avec l’année de sa naissance et si décédé, l’année de son décès), une affiche et plusieurs photos du film, les scènes principales, une biographie du réalisateur, et parfois, un encadré thématique.

Le guide a des visées encyclopédiques. On y retrouve les réalisations phares du cinéma dans un très grand nombre de pays, y compris des pays non anglo-saxons. À titre d’exemple, l’auteur présente le film québécois Le Déclin de l’empire américain (1986) de Denys Arcand.

Les cinéphiles seront ravis de consulter un tel ouvrage!

Référence

Kemp, Philip. – Tout sur le cinéma : panorama historique. – Avant-propos de Christopher Frayling. – Montréal : Hurtubise, 2011. – 576p. – ISBN : 978-2-89647-561-2. – Cote BM (Bibliothèque Rosemont) : nouveauté. – Cote BAnQ (Paris : Flammarion) : 791.4309 K324t 2011. – [Citation : Introduction, p.8-9].

14 mai 2012

Bézian | Aller-retour

Il sait où il va, mais il a besoin de l’errance pour y aller.

Quel plaisir de pouvoir lire une nouvelle bande dessinée de Bézian!

La couverture est sobre. Les quais d’une gare éclairée par un lampadaire. 19 h. Deux personnages, de part et d’autre des voies ferrées. Au premier plan, un garçonnet tenant une locomotive électrique dans ses mains. Au second plan, un grand homme vêtu d’un manteau long portant une serviette à la main droite. Voilà, le ton est donné!

L’incipit est en couleur, tout comme la conclusion. Les autres pages sont en noir et blanc, avec de nombreux aplats. Les vignettes sont généralement rectangulaires, mais certaines sont carrées.

L’homme est assis dans un train traversant la campagne. Il écoute la musique de son baladeur. Puis, il se promène dans le train. Toujours avec ses écouteurs. Son monologue intérieur est raconté par le narrateur. Il porte sur les bruits ambiants, la musique classique, le chant traditionnel, la chanson populaire.

Le premier épisode débute. Le train est en gare. L’individu au manteau vert olive descend de son wagon. Les quais sont vides. Tout en continuant à raconter le monologue intérieur du protagoniste, le narrateur nous révèle l’identité du personnage : Basile Far, qui se fait passer pour un détective d’une agence d’assurance.

Laissons aux lecteurs le soin de découvrir la suite intrigante de l’histoire et la richesse graphique de cette nouvelle bande dessinée…

Référence

Bézian, Frédéric. – Aller-retour. – Paris : Delcourt, 2012. – 80p. – ISBN 978-2-7560-2305-2. – Cote BM (Bibliothèque Rosemont) : nouveauté. – Cote BAnQ : BEZ. – [Citation, p. 12].

Sur la Toile

Aller-retour – Bézian (France Inter)
Aller-retour, de Bézian (Extraits et commentaires)
Aller-retour, par Bézian (Éric Libiot, L’Express)
Dédicace: «Aller-retour» de Bézian à Bram (Entrevue)
Rencontre avec Frédéric Bézian, auteur de la BD "Aller-retour" (Vidéo) (Isabelle Godard, France 3)

Article connexe

Les garde-fous (Frédéric Bézian)

10 mai 2012

Le français apprivoisé

Le Groupe Modulo vient de publier la 3e édition du manuel Le français apprivoisé. Le contenu de cette nouvelle édition est conforme à la nouvelle grammaire et à la nouvelle orthographe de la langue française.

L’ouvrage compte quatre parties : Les outils d’aide à la rédaction, La grammaire de la phrase, Le lexique, La rédaction. Les différents chapitres sont complétés par des exercices.

La présentation des outils d’aide à la rédaction distingue ce guide des autres ouvrages similaires. Les ressources suivantes font notamment l’objet d’un exposé sommaire ou détaillé :

- les dictionnaires de langue le Petit Larousse illustré et le Nouveau Petit Robert
- d’autres dictionnaires de langue tels le Trésor de la langue française et le Grand dictionnaire terminologique
- les dictionnaires de difficultés comme par exemple le Multidictionnaire de la langue française
- des guides de rédaction : Banque de dépannage linguistique, Termium Plus, Amélioration du français
- le traitement de texte Word de Microsoft
- le logiciel Antidote offrant un correcteur, des dictionnaires et des guides linguistiques.

Les adresses des outils disponibles en version électronique sur la Toile sont indiquées à la page 31.

Une excellente ressource didactique!

Référence

Clamageran, Sylvie; Clerc, Isabelle; Grenier, Monique; Roy, Renée-Lise. - Le français apprivoisé. - 3e éd. - Montréal : Modulo, 2011. - x, 518p. - ISBN 978-2-89650-255-4. – Cote BAnQ : 448.2 F814 2011.

Sur la Toile

Grammaire de la phrase

07 mai 2012

Cartographier l’Amérique latine

Les professeurs Jordana Dym et Karl Offen ont publié un ouvrage didactique magistral sur la lecture de cartes de l’Amérique latine. Ce livre de référence est préfacé par le professeur Matthew Edney.

Le livre est subdivisé en trois sections chronologiques : la période coloniale (explorations et empires), le 19e siècle (lumières, indépendances et États-nations), le 20e siècle (buts multiples et nouveaux cartographes). Il contient 57 essais regroupés sous divers sous-titres dans chacune de ces sections.

L’introduction aborde trois thèmes : le but du recueil, la nature des cartes, la lecture des cartes.

Les auteurs visent à intensifier et à renouveler l’utilisation des cartes pour l’étude de l’Amérique latine. Plus précisément, ils veulent fournir de nouvelles ressources cartographiques pour souligner le rôle des cartes dans la constitution de l’Amérique latine. Ils cherchent à démontrer le pouvoir des cartes en illustrant les rapports entre l’espace et la société en Amérique latine.

Les auteurs définissent ainsi la carte : une représentation graphique de l’espace (réel ou imaginaire, terrestre ou autre) qui organise, présente et communique visuellement une information spatiale. Ils situent le renouveau de la cartographie et de l’histoire de la cartographie à la période de la décolonisation des années 1960 et 1970. À titre d’exemple, ils exposent la théorie formulée par John Brian Harley (1932-1991) sur le pourvoir des cartes.

Le lecteur est amené à comprendre que les cartes sont produites en fonction des buts de leurs auteurs : elles interprètent et représentent l’espace d’une façon subjective dans un contexte social donné. Pour bien comprendre les cartes de l’ouvrage, le lecteur doit être familier avec le langage des cartes et connaître minimalement le contexte historique de l’Amérique latine.

Les auteurs passent en revue les éléments de la grammaire des cartes, selon le modèle occidental développé depuis la découverte européenne de l’Amérique : échelle, coordonnées géographiques, orientation, projection, typographie, symboles, cartouche, légende, topographie, couleurs, chronologie, illustrations. Par ailleurs, il faut distinguer les cartes manuscrites des cartes imprimées, les cartes des géographes de cabinet de celles des pilotes, navigateurs ou explorateurs, les cartes originales des cartes plagiées.

Chacune des sections de l’ouvrage est précédée d’une introduction situant les cartes sélectionnées dans leur contexte historique et social. Les notes sont insérées à la fin de chaque chapitre. Le livre compte un total de 98 cartes, dont plusieurs peuvent être consultées depuis le site des Presses de l’Université de Chicago.

Des ressources thématiques sont proposées en annexe :

- périodiques, sites, films, œuvres sur l’histoire de la cartographie, nature des cartes, essais critiques, arts, cartographier le monde et les empires;

- histoire de l’Amérique latine : introduction, atlas historiques, cartographie précolombienne, cartographie européenne à l’âge des découvertes, cartographie des centres urbains, cartographie coloniale, marges territoriales et frontière, missions scientifiques, cartographie nationale, ethnocartographie, collections de cartes imprimées et catalogues des archives.

L’ouvrage est complété par une double dédicace, les remerciements, des notices biographiques sur les auteurs des différents essais et un index.

Le guide des professeurs Dym et Offen est à la fois instructif et passionnant. Un des meilleurs outils pour l’étude de la cartographie, en général, et celle de l’Amérique latine, en particulier.

Références

Dym, Jordana; Offen, Karl. – Mapping Latin America. A Cartographic Reader. – Chicago : The University of Chicago Press, 2011. – xx, 338p. – ISBN 978-0-226-61822-7. – Cote BAnQ : 912.8 M2976 2011. – [Extrait].

A Journey Through Latin American Maps from the Columbian Encounter to the Present (The University of Chicago Press) (Répertoire de sites)

Articles connexes

La Condamine en Amérique du Sud
La route de l’argent (1657-1661)
La mesure du Nouveau Monde

03 mai 2012

Peintres de la Montée Saint-Michel

Richard Foisy, chercheur en littérature et en histoire de l’art, nous fait découvrir les peintres de la Montée Saint-Michel.
Formé au début du 20e siècle, ce groupe d’artistes compte dans ses rangs huit peintres :

Ernest Aubin, 1892-1963

Joseph Jutras, 1894-1972
Jean-Onésime Legault, 1882-1944
Onésime-Aimé Léger, 1881-1924
Élisée Martel, 1881-1963
Jean-Paul Pépin, 1897-1983
Narcisse Poirier, 1883-1984
Joseph-Octave Proulx, 1888-1970

Dans la partie initiale de son livre, Foisy nous présente la genèse de la réhabilitation des peintres de la Montée Saint-Michel : les découvreurs, le rôle déterminant d’Olivier Maurault (1886-1968), les commémorations.

La partie suivante contient le texte fondateur de l’histoire des peintres de la Montée Saint-Michel : la conférence d’Olivier Maurault donnée au Cercle universitaire, le 26 mars 1941. Des lettres de Joseph Jutras et Joseph-Octave Proulx, adressées à Olivier Maurault en 1941, suivent le texte de cette allocution. Les reproductions de ces trois documents bénéficient d’un appareil critique par Richard Foisy.

La troisième partie de l’ouvrage présente les catalogues des expositions de 1941 (Galerie Morency Frères) et 2011 (Hôtel de Ville de Montréal). Des extraits tirés d’une conférence donnée à la Société historique de Montréal par Olivier Maurault, le 26 mars 1941, suivent le catalogue de l’exposition de 1941. Les œuvres de l’exposition de 2011 sont reproduites et légendées par les commissaires Richard Foisy et Estelle Piquette-Gareau.

J’ai particulièrement apprécié les œuvres suivantes : Rue des Carrières (Aubin, v.1925), L’Arbre cassé(Jutras, v.1930), Les Trois Âges (Legault, v.1935), Un Souffle ou Jeune Fille au pissenlit (Léger, 1910), Le Crépuscule (Léger, 1920), Grand dégel, Montée Saint-Michel (Martel, v.1930), Montée Saint-Michel, novembre (Pépin, 1926), Port de Montréal, Canal Lachine (Proulx, v.1930), Les Trois baigneuses(Proulx, v.1930).

Le livre est complété par une bibliographie et un index.

Quel plaisir de découvrir ce patrimoine québécois!

Référence

Maurault, Olivier. – Les peintres de la Montée Saint-Michel. Cent ans après : 1911-2011. Suivi de lettres de Joseph Jutras et Joseph-Olivier Proulx à Olivier Maurault. Textes présentés et annotés par Richard Foisy. – Montréal : Fides, 2011. –155p. – ISBN 978-2-7621-3113-0. – Cote BM (Bibliothèque Rosemont) : nouveauté. – Cote BAnQ : 759.114280904 M4532p 2011.

Sur la Toile